Pour Moreno, il est important de percevoir des frais d’entrée pour les musées : la gratuité cause beaucoup de tort.

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Les musées andalous désormais payants ?

La proposition du gouvernement de la Junta de Andalucía de mettre en place un tarif d’entrée pour les musées et les sites relevant de sa compétence suscite la polémique. En effet, selon un projet de décret du Conseil de gouvernement, les visiteurs devront débourser entre trois et huit euros pour accéder à ces lieux culturels. Une décision justifiée par le président Juanma Moreno au nom de l’importance de "payer pour la culture", mais qui est également considérée comme une mesure symbolique.

La question de l’accès des jeunes à la culture

Lors d’une séance du Parlement, le président Moreno était questionné par le Groupe Mixte-Adelante Andalucía sur la politique jeunesse. C’est à cette occasion qu’il a défendu la mise en place de ce tarif d’entrée pour les musées et sites culturels. Une décision qui contraste avec l’opposition du même groupe à l’idée de mettre en place une taxe touristique, ce qui suscite une certaine confusion. Pour Juanma Moreno, cette position s’explique par le fait que "les habitants d’Andalousie ne veulent pas payer pour séjourner dans un hôtel andalou". Et de poursuivre en affirmant que "d’autres impôts ne sont pas au programme" avant de rappeler qu’il sera de "tout façon soumis à l’approbation du Conseil et qu’il pourra en discuter plus tard avec les parties intéressées".

Des tarifs symboliques et des retombées économiques

Dans sa défense du nouveau tarif d’entrée pour les musées et sites culturels, Juanma Moreno a également souligné que les opérateurs culturels étaient en faveur de cette mesure. En effet, pour le président, la gratuité des musées et sites culturels dépendant de la Junta de Andalucía a entraîné "de grands dommages pour les artistes de la région". Ainsi, le nouveau tarif d’entrée permettra de valoriser leur travail et de leur assurer une certaine stabilité économique. De plus, en comparaison avec les tarifs établis par le Ministère de la Culture au niveau national, qui s’élèvent à 15 euros pour l’entrée au Musée du Prado et 12 euros pour le Musée Reina Sofía, les tarifs andalous restent symboliques.

Des exceptions pour les groupes vulnérables

Le président Moreno a également tenu à rassurer sur l’impact de cette mesure sur les groupes les plus vulnérables. En effet, les enfants de moins de 18 ans, les personnes en situation de chômage, les retraités ainsi que les personnes en situation de handicap seront exemptés de paiement. De plus, il a été prévu qu’une journée par semaine soit gratuite pour permettre à un plus grand nombre de personnes de profiter de la richesse culturelle de l’Andalousie.

Un compromis nécessaire

Face aux critiques de l’opposition, le président andalou a dénoncé tout un discours basé sur une idéologie dépassée et a appelé au bon sens et à l’ordre. Selon lui, l’introduction d’un tarif d’entrée symbolique pour les musées de la Junta de Andalucía est une manière d’encourager une culture économique qui contribuera à soutenir les artistes de la région. Il a également souligné que cette mesure est similaire à celle déjà en place dans des institutions culturelles nationales et internationales.

Une politique fiscale cohérente ?

L’ironie n’a pas manqué d’être présente lors de cette séance du Parlement andalou. En effet, le Groupe Mixte-Adelante Andalucía a souligné l’impossibilité de concilier l’annonce d’une baisse massive de l’impôt sur les revenus avec l’introduction d’un nouveau tarif d’entrée pour les musées et sites culturels de la région. Pour eux, cette mesure est une nouvelle taxe déguisée, qui ne va pas dans le sens de la politique fiscale initialement annoncée par le gouvernement andalou.

Conclusion

Le débat autour de la mise en place d’un tarif d’entrée pour les musées et sites culturels andalous continue de faire rage. Si pour le président de la Junta de Andalucía, il s’agit de valoriser le travail des artistes et de contribuer à l’économie culturelle de la région, pour l’opposition, cette mesure est une incongruité dans une politique fiscale axée sur la baisse des impôts. La question reste donc de savoir si cette mesure symbolique aura un impact réel sur le développement culturel de l’Andalousie et si elle sera acceptée par la population. Affaire à suivre.

source : Cordópolis – Moreno defiende el cobro de entrada a los museos: « Ha hecho mucho daño el que todo sea gratis »