137 L’affaire du petit Juif converti contre son gré En 2023, le réalisateur italien Marco Bellocchio, âgé de 84 ans, présente son dernier film "El rapto" inspiré d’un fait réel survenu à Bologne en 1858. Ce film relate l’histoire d’un enfant juif, baptisé sans le consentement de ses parents, qui est kidnappé par l’Inquisition pour être converti de force au christianisme. Une histoire choquante, mais aussi très réaliste sur la manipulation des religions. Un acteur majeur du cinéma italien Marco Bellocchio est un réalisateur expérimenté qui a su marquer l’histoire du cinéma italien depuis les années 1960. Avec plus de 50 ans de carrière, il continue de surprendre et de passionner les spectateurs avec ses films engagés et pertinents. Dans "El rapto", il choisit de s’attaquer à un sujet délicat et de dénoncer les abus de pouvoir de l’Église catholique. Le contexte historique Le film se déroule dans la Bologne du XIXe siècle, une période où la ville est encore sous la domination des États pontificaux. À cette époque, la religion catholique est omniprésente et l’Inquisition est en charge de combattre tous ceux qui s’opposent à sa doctrine. C’est dans ce contexte que le protagoniste, un jeune garçon juif nommé Guido, est enlevé par des inquisiteurs et contraint à se convertir. Le drame de la famille Dans une scène poignante, on assiste à l’arrivée des inquisiteurs chez Guido et sa famille, qui sont déchirés par la douleur de voir leur enfant leur être arraché. Mais malgré leurs pleurs et leurs protestations, l’Inquisition ne fait preuve d’aucune pitié et emmène le petit garçon. Une image forte qui montre la force de l’Église à cette époque et l’impunité dont elle jouit. La manipulation des religions Marco Bellocchio dénonce à travers ce film la manipulation des religions et leur utilisation pour imposer leurs croyances et leurs valeurs aux autres. Pour l’Église catholique, Guido n’est pas un enfant juif, mais un enfant à convertir. Et pour cela, tous les moyens sont bons, même les plus violents et les plus immoraux. Le réalisateur ne pointe pas uniquement du doigt l’Église catholique, mais dénonce également toutes les religions qui ont recours à de telles pratiques. Un film non manichéen Contrairement à ce que l’on pourrait penser, "El rapto" n’est pas un film manichéen qui oppose le bien au mal. Marco Bellocchio ne cherche pas à désigner un coupable, mais à montrer une réalité effrayante et à dénoncer l’abus d’un pouvoir aveugle et sans pitié. Cette approche plus nuancée et subtile rend le film encore plus intéressant et réaliste. Vous pourriez être interessé par Spectacles uniques à Córdoba : mon pont de mai culturel inattendu 2 mai 2025 Le célèbre hôpital Virgen del Rocío décroche neuf accréditations de qualité pour son unité de pneumologie 26 octobre 2023 Des images fortes et troublantes Dans une scène particulièrement marquante, Guido, enlevé sur une barque par les inquisiteurs, traverse une rivière embrumée qui évoque la mythique rivière Styx. Cette référence à la mythologie renforce la dimension tragique et irréelle de cette histoire. De plus, les cauchemars du pape Pie IX, qui voit des rabbins venir le circoncire, apportent une touche de mystère et de suspense à l’histoire. Un film à ne pas manquer Avec "El rapto", Marco Bellocchio nous offre un film poignant et puissant sur un sujet toujours d’actualité. À travers une mise en scène juste et des images troublantes, le réalisateur italien nous fait réfléchir sur les dérives des religions et les manipulations qui peuvent en découler. Un film à ne pas manquer pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire et à la société. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Les premiers mots de Yurena concernant la nouvelle série des Javis avec Netflix : La justice est rendue entrée suivante Roberto Leal encense Chenoa en tant qu’animatrice d’ ‘Operación Triunfo’: Personne n’incarne mieux l’esprit ‘OT’ qu’elle A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025