Loisirs Critique de El rapto : à la poursuite du pape par María Fernanda González 11 janvier 2024 117 L’affaire du petit Juif converti contre son gré En 2023, le réalisateur italien Marco Bellocchio, âgé de 84 ans, présente son dernier film "El rapto" inspiré d’un fait réel survenu à Bologne en 1858. Ce film relate l’histoire d’un enfant juif, baptisé sans le consentement de ses parents, qui est kidnappé par l’Inquisition pour être converti de force au christianisme. Une histoire choquante, mais aussi très réaliste sur la manipulation des religions. Un acteur majeur du cinéma italien Marco Bellocchio est un réalisateur expérimenté qui a su marquer l’histoire du cinéma italien depuis les années 1960. Avec plus de 50 ans de carrière, il continue de surprendre et de passionner les spectateurs avec ses films engagés et pertinents. Dans "El rapto", il choisit de s’attaquer à un sujet délicat et de dénoncer les abus de pouvoir de l’Église catholique. Le contexte historique Le film se déroule dans la Bologne du XIXe siècle, une période où la ville est encore sous la domination des États pontificaux. À cette époque, la religion catholique est omniprésente et l’Inquisition est en charge de combattre tous ceux qui s’opposent à sa doctrine. C’est dans ce contexte que le protagoniste, un jeune garçon juif nommé Guido, est enlevé par des inquisiteurs et contraint à se convertir. Le drame de la famille Dans une scène poignante, on assiste à l’arrivée des inquisiteurs chez Guido et sa famille, qui sont déchirés par la douleur de voir leur enfant leur être arraché. Mais malgré leurs pleurs et leurs protestations, l’Inquisition ne fait preuve d’aucune pitié et emmène le petit garçon. Une image forte qui montre la force de l’Église à cette époque et l’impunité dont elle jouit. La manipulation des religions Marco Bellocchio dénonce à travers ce film la manipulation des religions et leur utilisation pour imposer leurs croyances et leurs valeurs aux autres. Pour l’Église catholique, Guido n’est pas un enfant juif, mais un enfant à convertir. Et pour cela, tous les moyens sont bons, même les plus violents et les plus immoraux. Le réalisateur ne pointe pas uniquement du doigt l’Église catholique, mais dénonce également toutes les religions qui ont recours à de telles pratiques. Un film non manichéen Contrairement à ce que l’on pourrait penser, "El rapto" n’est pas un film manichéen qui oppose le bien au mal. Marco Bellocchio ne cherche pas à désigner un coupable, mais à montrer une réalité effrayante et à dénoncer l’abus d’un pouvoir aveugle et sans pitié. Cette approche plus nuancée et subtile rend le film encore plus intéressant et réaliste. Vous pourriez être interessé par La passionnante peinture du Carmen Blanco remporte le concours de la Fondation AguaGranada 7 novembre 2023 Belén Mazuecos, la porte vers les mystères de l’art 26 février 2024 Des images fortes et troublantes Dans une scène particulièrement marquante, Guido, enlevé sur une barque par les inquisiteurs, traverse une rivière embrumée qui évoque la mythique rivière Styx. Cette référence à la mythologie renforce la dimension tragique et irréelle de cette histoire. De plus, les cauchemars du pape Pie IX, qui voit des rabbins venir le circoncire, apportent une touche de mystère et de suspense à l’histoire. Un film à ne pas manquer Avec "El rapto", Marco Bellocchio nous offre un film poignant et puissant sur un sujet toujours d’actualité. À travers une mise en scène juste et des images troublantes, le réalisateur italien nous fait réfléchir sur les dérives des religions et les manipulations qui peuvent en découler. Un film à ne pas manquer pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire et à la société. 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Les premiers mots de Yurena concernant la nouvelle série des Javis avec Netflix : La justice est rendue entrée suivante Roberto Leal encense Chenoa en tant qu’animatrice d’ ‘Operación Triunfo’: Personne n’incarne mieux l’esprit ‘OT’ qu’elle A lire aussi Célébrez le Día de la Bandera d’Andalousie à... 27 novembre 2024 Plats incontournables à déguster dans un asador cordobés 27 novembre 2024 Prix et menu du seul restaurant trois étoiles... 27 novembre 2024 World Cheese Awards 2026 : Les meilleurs fromages... 26 novembre 2024 Noor et Choco conservent leurs étoiles Michelin en... 26 novembre 2024 Trinitrán : 20 ans de bijoux d’exception à... 26 novembre 2024 Le restaurant de Córdoba avec son propre fantôme 26 novembre 2024 Restaurants étoilés et Bib Gourmand à Córdoba selon... 25 novembre 2024 La barberie de Córdoba candidate pour le titre... 25 novembre 2024 Córdoba : Top 10 des destinations surprenantes en... 25 novembre 2024