24 Écoutez ça ! Un cycle de concerts gratuits dans les églises historiques de Cordoue. C'est magique, l'acoustique est dingue. Ne manquez pas ça, une expérience unique !Bonjour à tous, depuis ma chère Cordoue ! Il y a des expériences ici qui ne s’expliquent pas, elles se vivent. Et parmi elles, ce cycle de concerts qui prend place chaque année dans les magnifiques églises fernandines. Ce n’est pas juste écouter de la musique classique ; c’est une immersion dans l’âme historique de la ville, une conversation intime entre les siècles. L’information est tombée il y a peu : l’Orchestre et le Chœur de la Cathédrale de Cordoue remettent ça ce printemps et début d’été 2024. Et comme d’habitude, c’est gratuit ! Mais attention, gratuit ne veut pas dire sans valeur, loin de là. C’est une pépite culturelle, un secret bien gardé que je suis ravie de partager avec vous. Oubliez les salles de concert classiques, ici, les murs ont des histoires à raconter, et la musique vient les réveiller. Pourquoi ces églises sont-elles si spéciales pour la musique ? Les églises fernandines ne sont pas de simples édifices religieux. Elles sont le témoignage de la Cordoue post-Reconquista, construites ou adaptées après la prise de la ville par Ferdinand III au XIIIe siècle. On en compte une douzaine dans le centre historique, chacune avec son caractère. San Pablo, Santa Marina, San Andrés, San Lorenzo… Elles sont moins grandioses que la Mezquita-Cathédrale, mais c’est précisément ce qui fait leur charme pour un concert. Leur architecture, souvent un mélange de styles (roman tardif, gothique, mudéjar), crée des espaces acoustiques incroyables. La pierre, les voûtes, l’absence de distractions visuelles excessives concentrent le son d’une manière presque magique. J’ai assisté à plusieurs concerts dans ces lieux, et à chaque fois, j’ai été frappée par la clarté et la résonance des voix et des instruments. C’est une acoustique naturelle, chaleureuse, qui vous enveloppe littéralement. Comparé à l’acoustique plus sèche et contrôlée d’une salle moderne, ici, la musique vit, respire avec le lieu. C’est une synergie qui transforme l’écoute en une expérience multisensorielle. Le répertoire et ses interprètes : Un mariage parfait Le choix du répertoire pour ce cycle est particulièrement pertinent : Haendel, Bach, Vivaldi, Mozart… des maîtres du Baroque et du Classique dont la musique a souvent une dimension sacrée ou du moins spirituelle. Écouter les Quatre Saisons de Vivaldi dans l’intimité d’une église comme celle de Santiago ou le Requiem de Fauré à San Pedro, c’est tout simplement bouleversant. La musique de cette époque a été composée pour résonner dans de tels espaces ; elle retrouve ici son contexte originel et sa pleine puissance émotionnelle. L’Orchestre et le Chœur de la Cathédrale de Cordoue, sous la direction de leur maestro, sont des interprètes locaux de grand talent. Ils sont profondément ancrés dans le patrimoine musical et religieux de la ville. J’ai eu l’occasion de les entendre plusieurs fois, notamment lors de célébrations religieuses, et leur maîtrise, leur sensibilité, leur connaissance du lieu font toute la différence. Ils ne se contentent pas de jouer les notes, ils habitent la musique et la font dialoguer avec l’architecture. C’est une interprétation empreinte de respect pour la tradition, mais aussi de vitalité. L’expérience d’une soirée concert dans une fernandina Arriver un peu avant l’heure, trouver sa place sur une vieille chaise en bois ou un banc, sentir l’air frais qui monte de la pierre, voir la lumière du crépuscule filtrer à travers les vitraux… l’ambiance est unique. Puis les musiciens et les choristes entrent. Un silence s’installe, chargé d’attente. Les premières notes résonnent, et là, le temps semble s’arrêter. Le son voyage le long des nefs, monte vers les voûtes, vous frôle. C’est une écoute différente, plus attentive, plus recueillie. Il y a un mélange de concentration sur la musique et de conscience aiguë du lieu. On lève parfois les yeux vers un détail architectural ou une œuvre d’art, et tout prend sens. C’est une expérience à la fois culturelle, historique et spirituelle. Le fait que ce soit gratuit ajoute une dimension populaire et accessible que j’apprécie énormément. C’est la culture partagée, offerte à tous, dans des lieux qui appartiennent à la communauté. Bien sûr, cela signifie aussi qu’il faut arriver TRÈS en avance, car les places sont limitées et la demande forte. Vous pourriez être interessé par Découvrez les trésors vivants des musées de Baena en mai 7 mai 2025 Sonologie à Córdoba : une immersion fascinante 10 mars 2025 Mes conseils pratiques pour profiter au mieux Alors, comment s’organiser pour ne rien manquer ? Anticipez ! J’insiste, mais pour un concert gratuit dans un lieu aussi prisé, arriver 45 minutes à 1 heure avant l’heure annoncée n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Surtout pour les églises les plus centrales ou les programmes les plus populaires. Consultez le programme précis. Le calendrier s’étale sur plusieurs semaines (avril, mai, juin cette année), avec des concerts différents dans différentes églises. Chaque lieu a son ambiance. Par exemple, San Lorenzo a une présence imposante, tandis que San Agustín offre une atmosphère plus recueillie. Vérifiez l’heure. Les concerts sont souvent en soirée, parfait pour combiner avec un dîner dans le quartier après. Soyez respectueux. Ce sont des lieux de culte. La tenue doit être décente, et le silence absolu pendant la performance va de soi. Profitez du quartier. Chaque église fernandine est le cœur d’un barrio (quartier) historique. Avant ou après le concert, flânez dans les rues alentour. C’est l’occasion parfaite de découvrir des recoins moins connus de Cordoue, de prendre un verre ou de déguster des tapas dans un bar local. Par exemple, l’église de Santa Marina est en plein cœur du quartier des toreros, plein de charme et d’histoire. Pour le programme complet et les dates précises de chaque église, le mieux est de consulter les informations locales. Une source fiable comme le site du Cabildo Catedral de Córdoba ou la presse locale en ligne (comme elDiario.es section Cordópolis) diffuse généralement le calendrier détaillé. FAQ : Vos questions, mes réponses de locale C’est vraiment gratuit ? Oui, l’entrée est libre et gratuite jusqu’à ce que l’église soit pleine. Pas de billets, pas de réservation. Combien de temps durent les concerts ? Généralement entre 1h et 1h15. Juste assez long pour être transporté, pas trop pour être fatiguant. Puis-je venir avec des enfants ? C’est possible, mais gardez à l’esprit le silence requis. Si votre enfant est capable de rester calme et silencieux pendant plus d’une heure, alors oui. Sinon, ce n’est peut-être pas l’idéal pour lui ou pour les autres spectateurs. L’accès est-il facile ? Toutes ces églises sont dans le centre historique de Cordoue. L’accès se fait à pied. Vérifiez l’emplacement exact sur une carte avant de partir. Se garer dans le centre est difficile, préférez les parkings souterrains ou les transports en commun si vous ne logez pas à proximité. En conclusion, ce cycle de concerts dans les églises fernandines est, pour moi, l’une des plus belles invitations de Cordoue ce printemps et début d’été. C’est une occasion unique de voir ces joyaux architecturaux sous un autre jour, sublimés par une musique magnifique interprétée par des musiciens de talent. C’est une expérience authentique, profonde, loin des foules de la Mezquita-Cathédrale ou de l’Alcázar (aussi splendides soient-ils). C’est la Cordoue intime, celle qui se révèle à qui sait prendre le temps d’écouter. Ne manquez pas cette chance si vous êtes dans le coin ! C’est une partie de mon Cordoue que j’adore partager. Site officiel du Cabildo Catedral de Córdoba Media: Cordópolis – Concierto de la Orquesta y Coro de la Catedral. Source: Cordópolis – Las iglesias fernandinas acogen un ciclo de conciertos de la Orquesta y Coro de la Catedral ConcertÉglise 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Musique Cordoue : Le secret de Lo Prohibido ? entrée suivante À Cordoue, ma passion pour lire éclôt A lire aussi Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025