Córdoba, théâtre et tabou : No estoy de frente secoue la ménopause comme jamais !

A black and white photo of a row of empty seats

TL;DR

  • 🎭 Une pièce qui brise les tabous autour de la ménopause à Córdoba
  • 😂 Humour et émotions se mêlent pour raconter la maturité féminine
  • 🌟 Mise en scène originale portée par Mari Paz Sayago et des artistes locaux

Córdoba accueille No estoy de frente : une pièce bouleversante sur la ménopause précoce, l’invisibilité féminine et la force de l’humour. Une expérience à vivre absolument au Teatro Góngora !

Est-ce que tu savais qu’à Córdoba on ose aujourd’hui parler sans détour d’un sujet longtemps mis sous silence : la ménopause précoce ? Et pas n’importe comment ! La nouvelle pièce "No estoy de frente", jouée au mythique Teatro Góngora le 24 octobre prochain, promet une claque culturelle aussi drôle que bouleversante.

Quand le théâtre cordouan s’attaque aux non-dits : pourquoi c’est révolutionnaire

À travers le regard affûté de Mari Paz Sayago – brillante actrice et autrice qui n’a pas peur des sujets qui piquent – la scène devient confessionnal. Tout démarre après une opération banale… sauf que l’héroïne se réveille brutalement projetée dans une ménopause prématurée. Le choc ? Pas seulement physique : son entourage (et le monde !) semble soudain l’ignorer. Ce sentiment d’invisibilité – cette "bola del oeste" qui roule dans le désert du quotidien féminin post-ménopause – c’est universel… mais si rarement exprimé avec autant d’intimité.

C’est justement là que réside toute la puissance de la pièce : elle tire sur la corde sensible tout en gardant ce ton espiègle si typiquement andalou. On rit jaune parfois, mais on rit surtout ensemble. Parce qu’au fond, chacun·e se reconnaît un peu dans cette quête de reconnaissance à un moment charnière de sa vie.

Un casting taillé sur mesure pour réveiller Córdoba

Ce qui frappe d’entrée ? La dream team artistique derrière ce projet : Chiqui Carabante à la co-écriture et à la mise en scène (avec Paco León !), deux pointures habituées à donner vie à des récits hors normes. Sans oublier María M. Cabeza de Vaca et Guillermo Weickert pour une dimension physique étonnante – la chorégraphie fait vibrer chaque silence.

Et puis il y a la musique signée Depipió, discrète mais essentielle ; elle accompagne les tempêtes intérieures du personnage principal comme une bande-son secrète que chacun porte au fond de soi quand il doute ou bascule dans l’inconnu.

Le résultat ? Une œuvre totale où chaque détail – lumières chaudes façon coucher de soleil cordouan ou gestes chorégraphiés évoquant un tango intérieur – vient souligner l’ambivalence du vécu féminin moderne.

L’humour comme arme massive contre l’isolement social

On ne va pas se mentir : aborder frontalement les stigmates liés à l’âge ou aux transformations du corps féminin reste rare sur nos scènes françaises comme espagnoles. Ici pourtant, c’est fait avec panache ! On passe du rire aux larmes en quelques instants – clin d’œil subtil à Almodóvar dont on devine parfois l’influence dans ce mélange d’absurde tendre et de réalisme cru.

La salle devient alors complice : le public est appelé à réagir, interagir même… Impossible donc de rester indifférent(e) devant cette femme qui ose dire tout haut ce que tant murmurent tout bas autour du café ou entre amies.

Pourquoi il ne faut surtout pas manquer cette soirée (même si tu crois ne pas être concerné·e)

Que tu sois touché·e personnellement par ces thématiques ou simple amoureux(se) du spectacle vivant engagé : impossible de ressortir indemne. En traitant sans filtre des réalités encore trop taboues en France comme en Espagne (la solitude post-opératoire, les injonctions au bonheur perpétuel…), « No estoy de frente » apporte enfin ce souffle moderne tant attendu sur les planches cordouanes.

En bonus ? Les places restent accessibles (12-15€), histoire que personne ne rate ce rendez-vous culturel déjà culte chez les initiés. C’est certain : après cette soirée-là, tu verras Córdoba autrement… plus audacieuse et résolument humaine.

Questions Fréquentes

Quels thèmes aborde « No estoy de frente » exactement ?

La pièce s’intéresse principalement à la ménopause prématurée et ses conséquences psychologiques et sociales sur les femmes. Mais elle explore aussi des thèmes universels : solitude moderne, invisibilité sociale et désir d’émancipation à tous âges.

À qui s’adresse ce spectacle ?

À tous ! Même si le point de départ est très féminin, chacun peut se retrouver dans ce récit d’exclusion puis de renaissance. Que tu sois jeune ou senior, homme ou femme… viens sans hésiter !

Comment réserver ses places pour voir la pièce au Teatro Góngora ?

Les billets sont disponibles directement sur le site officiel du Teatro Góngora ou aux guichets physiques du théâtre à Córdoba. Pense bien à réserver tôt car certains événements affichent complet très vite.

Est-ce accessible aux non hispanophones ?

La pièce est jouée en espagnol mais certains moments sont suffisamment expressifs pour être compris sans tout maîtriser ; idéal pour tester ton espagnol ou t’imprégner simplement de l’atmosphère unique.

Photo by Liana S on Unsplash

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