Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 0 TL;DR📚 Une soirée de poésie andalouse qui révèle un autre visage de Cordoue🎤 Cinq voix contemporaines explorent la culpabilité et le désir en espagnol🧭 Une idée de sortie gratuite à glisser dans votre séjour à CordoueEt si vous découvriez Cordoue par la poésie ? À la Bibliothèque Grupo Cántico, le cycle Poesía en el Centro et « El poeta y la culpa » dévoilent une ville plus intime, loin des circuits touristiques.Saviez-vous que Cordoue ne se découvre pas seulement à travers la Mezquita ou les patios fleuris, mais aussi au détour d’une simple bibliothèque de quartier, un soir de semaine ? Sous le néon discret d’une salle de lecture, les mots y résonnent parfois plus fort que les cloches et les guitares. Le 25 novembre, à 19h, la Biblioteca Pública Grupo Cántico accueille une nouvelle séance du cycle Poesía en el Centro, organisé par le Centro Andaluz de las Letras. Au programme : la présentation de l’ouvrage El poeta y la culpa, publié par Cuadernos de Oxford, avec une lecture à plusieurs voix. Une occasion parfaite pour découvrir une Cordoue plus intime, en plein cœur de la vie culturelle locale. Cordoue côté mots : une ville qui se raconte aussi par la poésie On connaît Cordoue pour son centre historique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984, ses ruelles blanches de la Judería, ses orangers. Mais la ville possède aussi une tradition poétique discrète et très vivante. Le nom de la Biblioteca Pública Grupo Cántico n’est pas un hasard : il rend hommage à un groupe de poètes cordouans du XXe siècle, qui ont contribué à faire de la poésie une sorte de seconde langue de la ville. Le cycle Poesía en el Centro, porté par le Centro Andaluz de las Letras, s’inscrit dans cette continuité : des rencontres gratuites, ouvertes à tous, où l’on peut écouter la poésie contemporaine telle qu’elle se vit aujourd’hui en Andalousie. Un soir, ce sera un jeune auteur de Séville, un autre une voix confirmée de Malaga… et, cette fois-ci, un casting très cordouan. En tant que guide, j’ai souvent vu des voyageurs s’étonner de tomber, presque par hasard, sur une affiche de lecture ou de récital dans un centre culturel de quartier. Ce sont ces moments-là qui font basculer une simple visite en véritable rencontre avec la ville. Vous pourriez être interessé par Juan Antonio Vigar présente à Córdoba son livre sur 24 mythes du cinéma 3 octobre 2024 Pourquoi le spectacle ‘Por fin solo’ de Carles Sans enchante 19 janvier 2025 « El poeta y la culpa » : quand la poésie affronte la culpabilité La soirée du 25 novembre tourne autour d’un livre au titre intrigant : El poeta y la culpa – le poète et la culpabilité. L’anthologie pose une question simple et vertigineuse : « le poète est-il capable de vivre sans sa marque, sans ce censeur du désir ? » Autrement dit, que deviendraient nos mots si l’on se libérait vraiment de la culpabilité ? Les poèmes réunis dans ce volume explorent la culpabilité comme un fil rouge de la culture occidentale : héritage religieux, morale, famille, désir, corps… Un thème qui résonne fortement à Cordoue, ville marquée par la coexistence historique des trois grandes religions monothéistes. Ici, la pierre garde encore la mémoire des interdits, des silences, des confessions murmurées. « À Cordoue, même les murs semblent se souvenir de ce qu’on n’ose pas dire tout haut. » En écoutant ces textes, on ne visite plus seulement une ville ; on entre dans une sorte de miroir collectif. La culpabilité devient un prisme pour relire nos propres choix, nos regrets, nos élans retenus. Et même si l’on ne saisit pas chaque mot en espagnol, le ton, le rythme, les pauses du poète racontent déjà quelque chose. Une soirée à la Bibliothèque Grupo Cántico : cinq voix, une même question Le 25 novembre, la bibliothèque accueille cinq voix du panorama poétique actuel : Pablo García Casado, Balbina Prior, Anaís Vega, Antonio Luis Ginés et Eduardo Chivite. Chacun lira ses textes présents dans l’anthologie, offrant au public un éventail de styles et de sensibilités. La rencontre sera présentée et animée par José Luis Amaro, qui replacera chaque intervention dans son contexte. Si vous ne maîtrisez pas parfaitement l’espagnol, c’est justement ce type de médiation qui aide à suivre le fil de la soirée : quelques mots-clés, un résumé des thèmes, une anecdote sur chaque auteur. L’accès est libre jusqu’à compléter l’affluence, il suffit donc d’arriver un peu en avance pour être sûr d’avoir une place. La bibliothèque se trouve dans la partie plus moderne de Cordoue, à une distance raisonnable du centre historique : en fin d’après-midi, vous pouvez quitter la rive du Guadalquivir, traverser les avenues animées et vous retrouver en quelques minutes dans une salle calme, entouré de rayonnages. Je me souviens d’une autre lecture dans ce même lieu : une dizaine de personnes seulement, une lumière douce, et ce silence étrange, très espagnol, où l’on entend à la fois le froissement des pages et les bruits de la rue qui filtrent par la fenêtre entrouverte. Ce contraste a quelque chose de profondément cordouan. Pourquoi ce type de rendez-vous change votre façon de visiter Cordoue Pour beaucoup de voyageurs français, visiter Cordoue se résume à une journée entre la Mezquita, l’Alcázar et quelques ruelles de la Judería. C’est magnifique, bien sûr, mais cela ne raconte qu’une partie de l’histoire. Assister à une soirée comme El poeta y la culpa permet d’entrer dans la Cordoue de tous les jours, celle qui lit, qui écrit, qui débat. Ici, pas de file d’attente, pas de selfie-stick, pas de timing imposé. Vous partagez simplement une heure avec des habitants, des étudiants, des retraités du quartier, tous venus écouter des poètes. C’est une immersion dans l’Espagne d’aujourd’hui, loin des cartes postales. La poésie agit aussi comme un accélérateur d’émotions : elle vous fait percevoir la ville autrement. En sortant, vous ne regarderez plus la façade d’une église ou d’un immeuble moderne de la même façon ; vous penserez à ce vers entendu un peu plus tôt, à cette phrase sur la culpabilité ou le désir qui vous est restée en tête. Dans une logique de slow travel, intégrer ce genre de rendez-vous à votre séjour, c’est accepter de ralentir, de ne pas tout « voir », mais de mieux ressentir. Conseils pratiques pour les voyageurs francophones Si vous avez envie de vivre cette soirée poétique pendant votre séjour à Cordoue, voici quelques conseils simples : Arrivez une demi-heure en avance : l’entrée est gratuite et l’affluence peut surprendre. N’ayez pas peur de la barrière de la langue : même avec un espagnol basique, on peut profiter du rythme, de la musicalité, de l’ambiance. Prenez un carnet : notez des mots, des vers, des noms d’auteurs à rechercher plus tard. Combinez la soirée avec des tapas dans un bar de quartier au retour, par exemple une petite taberna traditionnelle autour d’un verre de Montilla-Moriles et de salmorejo. Selon le Centro Andaluz de las Letras, ces cycles de poésie ont pour vocation de rapprocher la création littéraire du public le plus large possible. Vous n’avez donc pas besoin d’être spécialiste pour y trouver votre place : la salle est pensée pour accueillir aussi bien des passionnés que des curieux de passage. Personnellement, j’aime glisser ce type d’événement dans les itinéraires que je prépare pour mes amis francophones : c’est souvent ce qu’ils racontent en premier en rentrant, bien avant la taille des colonnes de la Mezquita. Et après la lecture : prolonger la soirée dans la ville En sortant de la bibliothèque, la nuit sera tombée sur Cordoue. Les cafés sont encore ouverts, les terrasses bruissent de conversations. Vous pouvez rejoindre le centre à pied, en laissant la poésie infuser dans vos pas. Pourquoi ne pas pousser jusqu’aux bords du Guadalquivir pour voir les ponts illuminés, ou traverser quelques rues jusqu’à une petite plaza animée ? La parole que vous venez d’entendre continuera d’accompagner le murmure de la ville. Cordoue organise d’ailleurs d’autres rendez-vous poétiques au fil de l’année, comme le festival Cosmopoética, soutenu par la mairie. Ces événements montrent que la ville ne vit pas uniquement de son patrimoine monumental : elle continue d’écrire son histoire au présent. Au fond, Cordoue se vit autant dans une bibliothèque de quartier que sous les arches de la Mezquita. Et c’est peut-être là que l’on comprend vraiment son âme. Et vous, oseriez-vous vous asseoir une heure dans une lecture de poésie en espagnol pendant votre voyage, juste pour voir ce que cela réveille en vous ? 📖 Questions fréquentes L’événement est-il adapté si je ne parle pas bien espagnol ? Oui. Même avec un niveau débutant, vous pouvez profiter de la musicalité de la langue, du ton des poètes et de l’atmosphère de la salle. Le présentateur, José Luis Amaro, aide à situer chaque intervention, ce qui facilite la compréhension globale. Faut-il réserver pour assister à la lecture ? Non, l’entrée est libre jusqu’à compléter l’affluence. Il n’y a pas de système de réservation. Il est toutefois recommandé d’arriver au moins 20 à 30 minutes en avance pour être sûr de trouver une place assise. Comment intégrer cette soirée dans un séjour à Cordoue ? Vous pouvez consacrer la journée à la Mezquita, à l’Alcázar et aux patios, puis garder votre fin d’après-midi pour rejoindre la bibliothèque. Après la lecture, prévoyez un dîner tardif en ville, comme le font les locaux, afin de prolonger l’expérience dans l’ambiance nocturne cordouane. Y a-t-il d’autres lieux pour vivre la poésie à Cordoue ? Oui. Outre la Bibliothèque Grupo Cántico, plusieurs centres culturels et librairies organisent des présentations de livres et des lectures, notamment pendant le festival Cosmopoética. Renseignez-vous auprès de l’office de tourisme ou sur la programmation culturelle municipale pour connaître les événements pendant vos dates de séjour. Bibliothèquefête du livrePoésie Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Un tableau de Julio Romero de Torres sous-estimé à Londres révèle la force secrète de Cordoue A lire aussi Un tableau de Julio Romero de Torres sous-estimé... 16 novembre 2025 Flamenco à Cordoue : comment un marmolista nommé... 16 novembre 2025 Cordoue au son de Chopin : pourquoi l’Orozco... 15 novembre 2025 La Vaquera de la Finojosa en 2026 :... 15 novembre 2025 Orozco Piano Festival de Cordoue : écouter la... 15 novembre 2025 Flamenco à Cordoue : sur les traces de... 14 novembre 2025 Flamenco à Cordoue: adieu à Fosforito et itinéraire... 14 novembre 2025 Cordoue en deuil, le flamenco en héritage: Fosforito... 13 novembre 2025 Cordoue face à l’IA : dans une bibliothèque,... 13 novembre 2025 Cordoue en mode cinéma: la Semaine du cinéma... 12 novembre 2025