Parque del Retiro : Plongée inédite dans l’univers du sculpteur cordouan José Manuel Belmonte

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Découvre la rétrospective unique de José Manuel Belmonte au Retiro : comment son art relie Cordoue à Madrid et révèle l’âme andalouse contemporaine.

Un Cordouan à Madrid : quand l’art traverse les frontières

En tant que journaliste originaire de Cordoue et passionnée d’explorations culturelles, je ne pouvais pas manquer cette occasion : une grande rétrospective consacrée à José Manuel Belmonte s’installe en octobre prochain dans l’emblématique Parc du Retiro à Madrid ! Ce n’est pas seulement un événement artistique ; c’est aussi une passerelle entre mon Andalousie natale et la capitale espagnole, offrant un nouveau regard sur l’héritage contemporain cordouan.

José Manuel Belmonte, souvent salué comme l’un des sculpteurs figuratifs les plus marquants d’Espagne depuis quatre décennies, incarne cette fibre andalouse mêlée d’un langage universel. Son exposition « Forma y fondo » promet de dévoiler toute la palette de sa création — une chance rare pour tous ceux qui cherchent à ressentir Cordoue autrement.

L’exposition « Forma y fondo » : quarante ans de quête artistique

La Maison de Vacas (Casa de Vacas) accueillera plus de 60 œuvres retraçant toutes les étapes majeures du parcours de Belmonte. J’ai eu le privilège d’admirer certaines pièces lors de mes pérégrinations en Andalousie ; chacune raconte une histoire où s’entremêlent racines ancestrales, tension contemporaine et exploration intime.

Parmi les séries phares présentées :

• Alma, reflet d’une recherche spirituelle propre à la Méditerranée intérieure.
• Los hombres pájaro, une ode poétique à la liberté et à la fragilité humaine.
• El recreo de los ausentes et Custodios, œuvres qui révèlent le regard social et parfois mélancolique de l’artiste sur notre époque.
• El cuerpo del pecado ou encore le troublant Bestiario, révélant l’audace formelle propre à Belmonte.

Le visiteur passera ainsi du métal vibrant au marbre apaisé, du monumental au presque invisible — avec toujours ce fil rouge cordouan : l’art comme mémoire vivante.

Le Retiro et la Casa de Vacas : écrins singuliers pour un héritage vivant

J’ai arpenté maintes fois les allées du Retiro. Il y règne une atmosphère unique où chaque rencontre semble suspendue hors du temps. C’est ici que Casa de Vacas devient le théâtre parfait pour accueillir cet hommage à Belmonte : ses larges baies vitrées ouvrent sur le parc doré par les feuilles d’octobre, invitant à la contemplation.

Ce lieu culturel accueille quotidiennement des centaines d’amateurs venus chercher inspiration ou sérénité. Grâce au soutien actif de l’IMDEEC et du projet « Córdoba es Arte », cette exposition ne se contente pas d’être un simple rendez-vous madrilène — elle réaffirme le rôle moteur que joue Cordoue dans la création contemporaine espagnole.

Rencontrer José Manuel Belmonte : confidences d’un artiste engagé

Au fil des années et des interviews croisées lors d’événements culturels en Andalousie, j’ai toujours été frappée par l’humilité passionnée de Belmonte. Pour lui, chaque œuvre porte une double responsabilité : prolonger le dialogue entre passé andalou et enjeux modernes tout en restant accessible aux non-initiés.

Sa démarche est habitée par le souci du détail technique mais aussi par un engagement social subtil — on retrouve dans ses figures une attention constante aux "absents" : migrants anonymes, travailleurs invisibles ou enfants rêveurs… Cette exposition représente aussi pour lui (comme il me confiait récemment) « un acte d’offrande », invitant chacun à percevoir au-delà des formes brutes le fond humain qui anime sa sculpture.

Pourquoi cet événement est incontournable pour tout amateur d’art (et amoureux de Cordoue)

Il est rare qu’un artiste originaire de notre terre bénéficie d’une visibilité si vaste hors d’Andalousie. Cette rétrospective fait bien plus que présenter un catalogue raisonné : elle invite chaque visiteur – Madrilène ou voyageur francophone – à ressentir comment la singularité cordouane peut nourrir un langage esthétique global.

Assister à cette exposition en 2025 n’a rien d’anodin : alors que les questions autour du patrimoine vivant se font plus pressantes, il devient crucial de donner voix aux créateurs ancrés mais ouverts sur le monde. Et croyez-moi, rares sont ceux qui synthétisent aussi finement enracinement local et ouverture universelle !

Conseils pratiques pour profiter pleinement de la visite

Voici mes recommandations personnelles après avoir visité nombre d’expositions au Retiro :

• Privilégiez une visite matinale ou en semaine pour savourer pleinement chaque œuvre sans affluence excessive.
• Prenez le temps de parcourir le parc avant ou après votre immersion artistique : la lumière automnale sublime littéralement l’expérience !
• Renseignez-vous sur les éventuels ateliers-rencontres organisés pendant l’exposition – ils valent souvent leur pesant d’or pour comprendre les processus créatifs (agenda officiel).
• Si vous venez spécialement depuis Cordoue (comme moi !), profitez-en pour comparer vos impressions sur place avec celles ressenties devant ses œuvres exposées ici chez nous ; ce dialogue intérieur vaut tous les discours officiels…
• Gardez l’œil ouvert aux influences croisées entre artistes locaux madrilènes et voix andalouses — c’est souvent là que naissent les échanges artistiques inattendus !

Questions fréquentes

Faut-il acheter ses billets en avance pour visiter « Forma y fondo » ?

L’entrée étant gratuite mais limitée selon l’affluence, il est conseillé d’arriver tôt surtout les week-ends ou lors des vernissages annoncés sur le site officiel du Centre Culturel Casa de Vacas.

L’exposition est-elle adaptée aux enfants ?

Oui ! Certaines sculptures fascinent particulièrement les jeunes visiteurs. Des supports pédagogiques sont généralement proposés pour mieux comprendre chaque œuvre sans jamais tomber dans le didactisme lourd.

Où retrouver les œuvres permanentes de Belmonte en Andalousie ?

Plusieurs pièces majeures sont visibles dans des espaces publics ou musées à Cordoue (notamment autour du centre historique) ainsi qu’à Séville – pensez à consulter les collections municipales avant votre séjour !

Photo by Mitchell Luo on Unsplash