127 Leonor de Guzman : la première opéra sévillane inspirée d’un riche patrimoine médiéval L’opéra est une forme d’art lyrique qui mêle musique, chant, spectacle et dramaturgie. C’est également un genre théâtral qui a une longue histoire en Espagne, pays où il est particulièrement apprécié. Le 13 mars dernier, à Séville, a eu lieu la première de l’opéra "Leonor de Guzman", composé par Alberto Carretero et sur un libreto de Rafael Puerto. Une production sévillane, par des Sévillans, pour les Sévillans Interprétée par Daisy Press, Luis Cansino, José Luis Sola, Federico Fiorio, Marina Pardo et Andrés Merino, cette nouvelle production sévillane occupe la place numéro cent quatre-vingt-sept dans le catalogue des opéras sévillans. Ce qui la rend d’autant plus importante, c’est qu’elle est la première à être présentée au Teatro de la Maestranza et qu’elle est écrite par un artiste sévillan. Il est intéressant de noter que l’histoire de "La Fermosa fembra", surnommée "Leonor de Guzman" est enfin mise en lumière dans le domaine de l’opéra, même si son histoire est bien ancrée dans l’imaginaire de la ville et qu’elle incarne une force dramatique indéniable. Son histoire mêle réalité historique (le procès et l’exécution de son père et d’autres convertis en 1480) et fiction (la conspiration présumée, les amours et la trahison de Susona). Un libreto poétique et une musique envoûtante Rafael Puerto a choisi de présenter la légende de "La Fermosa fembra" sans la narrer complètement, en laissant l’imagination du public la compléter. Cela a donné lieu à un texte poétique et riche en rhétorique, mais qui peut sembler trop chargé pour certains spectateurs, entrainant parfois une certaine redondance poétique. Cependant, la musique d’Alberto Carretero a remporté un franc succès. Avec une grande créativité, il a utilisé des éléments de musique électronique et d’orchestre amplifié pour créer une atmosphère sonore enveloppante et onirique, semblable à un rêve où les sons viennent de partout, évoluant constamment sur eux-mêmes. La percussion a également joué un rôle important en accentuant les différentes atmosphères avec une grande maîtrise des sons. Nacho de Paz a su diriger cette œuvre avec brio et synchronisation, en tenant compte de l’immobilisme du texte. Une mise en scène et une vidéographie impressionnantes Carlos Wagner a conçu une mise en scène plastique en parfaite harmonie avec la musique. Il s’est appuyé sur les subtils et envoutantes projections de Frances Isern, telles que la rivière qui coule tout au long de l’opéra, symbole de la vie, ainsi que sur les lumières brillantes d’Albert Faura qui ont ajouté une profondeur à la scène. 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En somme, l’opéra "Leonor de Guzman" est un hommage à la richesse du patrimoine médiéval de Séville, dans un genre où il n’avait pas encore été mis en avant. Malgré quelques aspects négatifs, la musique, la mise en scène et les performances des chanteurs ont su envoûter le public, faisant de cette première un véritable succès. source : El Día de Córdoba – Susona entra en el universo de la Ópera« 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Un violon amusant, et c’est loin d’être peu entrée suivante Une adoration spéciale A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025