Culture Zadie Smith : Mark Zuckerberg estime chaque enfant à 275 $ par María Fernanda González 9 octobre 2024 15 Introduction à Zadie Smith et son œuvre Zadie Smith, une auteure britannique renommée, a récemment fait parler d’elle avec son dernier roman, La impostura. Après une décennie d’enseignement à New York, elle est revenue à Londres, sa ville natale. Ce retour est marqué par une réflexion approfondie sur la société moderne et ses hypocrisies. Dans cet article, nous explorerons les thèmes majeurs de La impostura, ainsi que le contexte historique qui l’entoure. La genèse de La impostura La création de ce livre remonte à douze ans. Zadie Smith a toujours été fascinée par les histoires qui dévoilent les failles de la société. En effet, le roman est inspiré par un fait historique marquant du XIXe siècle : le procès Tichborne. Cette affaire médiatique a captivé l’Angleterre victorienne. Elle raconte l’histoire d’un imposteur, un boucher qui prétend être un aristocrate, cherchant à toucher une fortune après un naufrage. Ce récit souligne les tensions entre les classes sociales. Les thèmes de l’hypocrisie et du populisme Un des thèmes centraux de La impostura est l’hypocrisie. Smith souligne comment les mensonges façonnent notre perception de la réalité. Par l’exploration des émotions humaines, elle dévoile la vulnérabilité des personnes face au charisme des imposteurs. D’autre part, elle aborde également le sujet du populisme, un phénomène en grande partie mal compris. À travers son écriture, elle invite à envisager les ramifications de ces mouvements dans la société contemporaine. Contexte historique : Le procès Tichborne Le procès Tichborne est un événement historique riche en implications sociales et politiques. L’imposteur a su convaincre de nombreux partisans en raison de son habileté à manipuler les émotions. Ainsi, Smith évoque les inégalités et les injustices du système judiciaire de l’époque. Ce procès est un miroir de notre relation actuelle avec le pouvoir et l’autorité. À travers ce prisme, Zadie Smith nous pousse à réfléchir sur de réelles considérations de justice et d’injustice. Réflexion personnelle de Smith sur son héritage Zadie Smith se penche également sur son héritage personnel. Fille d’une mère jamaïcaine, elle ressent une responsabilité envers les histoires de ses ancêtres. Cependant, elle précise qu’elle n’écrit pas par obligation mais par passion. Elle souhaite explorer les liens complexes entre l’Angleterre et la Jamaïque. Ces réflexions enrichissent la profondeur de son récit et ajoutent une dimension intime à son exploration des thèmes abordés. Les liens entre le passé et le présent Dans La impostura, Zadie Smith fait des parallèles avec notre époque. Elle observe comment l’Histoire semble se répéter, notamment en matière de populisme. La comparaison entre le XIXe siècle et notre situation actuelle est frappante. La montée des mouvements populistes de droite n’est pas sans rappeler les tensions qui animaient l’Angleterre victorienne. Cela incite à se pencher sur les réformes nécessaires pour faire face aux inégalités actuelles. L’héritage de l’ère victorienne Smith souligne que bien que l’ère victorienne ait été marquée par une terrible injustice, elle a aussi été le berceau de réformes significatives. Les avancées dans les droits de vote, l’éducation et la santé publique sont des exemples d’héritages précieux. Ce contraste entre répression et amélioration soulève des questions sur ce que nous avons hérité de cette époque. Smith nous invite à considérer les leçons à tirer de cette période pour inspirer des changements positifs aujourd’hui. Charles Dickens : Influence et critique Charles Dickens occupe une place spéciale dans La impostura. Son œuvre est omniprésente et, en même temps, critiquée avec humour par Smith. Elle reconnaît son influence, mais souligne aussi les limites de ses représentations des classes inférieures. À travers Dickens, elle cherche à explorer les fondements littéraires de la société britannique. Sa présence dans le roman ajoute des couches de sens et de critique sociale, enrichissant la discussion sur la littérature enfantine. Populisme de gauche contre populisme de droite Zadie Smith fait la distinction entre le populisme de gauche et celui de droite. Elle explique que le premier a parfois réussi à provoquer des changements bénéfiques. En revanche, elle observe la montée inquiétante du populisme de droite aujourd’hui. Elle s’interroge sur les raisons qui poussent les sociétés à se tourner vers des solutions extrêmes. Cette réflexion s’inscrit dans une analyse plus large des dynamiques politiques actuelles. Le reflet de notre société numérique Dans son discours, Smith a aussi évoqué les dangers des technologies et des médias sociaux. Elle met en lumière les conséquences de l’usage des plateformes numériques sur la jeunesse. La comparaison avec les abus du système judiciaire victorien est particulièrement pertinente ici. Elle nous rappelle que les outils de communication moderne peuvent aussi devenir des instruments de manipulation. Des enjeux similaires perdurent à travers les âges, soulignant notre vulnérabilité face à l’influence de ces lecteurs numériques. Le personnage d’Eliza Touchet Eliza Touchet, protagoniste de La impostura, est un personnage complexe et incisif. Son intelligence et sa perspicacité en font une figure marquante de la littérature moderne. Zadie Smith s’interroge sur les structures politiques qui permettent aux individus de s’épanouir. A travers Eliza, l’auteure révèle les frustrations d’une époque figée. Ce personnage incarne la lutte pour la liberté d’expression et le droit à la créativité. Le rapport à la jeunesse contemporaine Zadie Smith exprime des inquiétudes concernant la génération actuelle. Elle évoque une tristesse omniprésente chez les jeunes. La pression de l’anxiété face à l’avenir peut susciter un sentiment de résignation. Pendant ses cours, elle a remarqué que beaucoup de jeunes désiraient fuir les responsabilités. Cela contraste avec les aspirations de sa propre génération. Smith nous montre que cette crise de confiance pourrait provoquer un changement nécessaire dans les valeurs fondées sur l’ambition classique. L’écriture comme acte de résistance L’écriture, pour Zadie Smith, est également un acte de résistance. Elle affirme qu’elle écrit avant tout pour son propre intérêt. Cela le positionne comme un geste suit un refus de se plier aux attentes extérieures. En partageant ses réflexions sur l’hypocrisie et les inégalités, elle invite les lecteurs à s’interroger sur leur propre réalité. A cette fin, son œuvre devient un puissant véhicule de réflexion et de changement. Conclusion : Une voix pour notre époque En conclusion, La impostura de Zadie Smith est un miroir réfléchissant la complexité de notre monde moderne. Son exploration des thèmes d’hypocrisie, de justice et de populisme est d’une grande pertinence. Au fil des pages, elle nous pousse à questionner nos convictions et à réfléchir sur l’impact de nos actions. Par son écriture, elle incarne une voix essentielle pour notre époque. Ce roman est à la fois une invitation à la réflexion et un appel à l’action. En somme, Zadie Smith, à travers La impostura, nous rappelle que la vérité et l’hypocrisie sont souvent entremêlées. C’est cette dualité qui façonne nos sociétés et nos individualités. Les leçons du passé, si bien narrées dans son livre, nous confrontent à nos propres choix et énoncent l’importance de la vérité. media : Diario Córdoba – La escritora británica Zadie Smith, en una imagen de archivo. / EFE source : Diario Córdoba – Zadie Smith: « Para Mark Zuckerberg cada niño de 13 años vale 275 dólares: les pone un precio, como el de un esclavo » 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González Maria Gonzalez, originaire de Cordoue, est une ambassadrice passionnée de sa ville natale. Guide touristique, elle partage l'histoire riche de Cordoue et enseigne le flamenco, représentant l'âme de l'Andalousie. Sa maîtrise du français, acquis lors de ses études en France, enrichit l'expérience des visiteurs francophones. Maria incarne l'esprit de Cordoue avec sa connaissance approfondie de l'histoire, ses talents de danseuse de flamenco, et sa capacité à communiquer en français, témoignant de la beauté et de la diversité de cette ville andalouse magnifique. entrée prédédente Concert de Miguel Poveda à Córdoba reporté au cause du temps entrée suivante Centenaire de Rafael de La-Hoz : création de la fondation A lire aussi Isabel Aguirre : amour, enfance et science en... 3 novembre 2024 Lin Cortés s’inspire de Javier Ruibal pour son... 3 novembre 2024 Le ‘Niño Jesús’ de Juan de Mesa exposé... 3 novembre 2024 Fermeture du Musée Julio Romero de Torres après... 3 novembre 2024 Journées Cervantines : Arturo Pérez-Reverte à Castro del... 3 novembre 2024 Projections de ‘La Chiquita Piconera’ et ‘La niña... 3 novembre 2024 Réforme du studio Garzón, pionnier du portrait morisque 2 novembre 2024 Film inspiré de la Semana Santa de Baena,... 2 novembre 2024 Requiem de Mozart : Hommage du Coro de... 2 novembre 2024 Journées sur les efebos de Pedro Abad au... 2 novembre 2024