Vu de l’intérieur: un clip pop fait vibrer les bodegas de Montilla, près de Cordoue

Jeune chanteur face caméra, chantant au milieu de barriques dans une bodega andalouse baignée d’une lumière dorée.

TL;DR

  • 🎬 Un clip pop enflamme une bodega centenaire de Montilla
  • 🌍 Production entre Espagne, Colombie et États-Unis, son global
  • 💔 Du désamour… mais avec groove, énergie et identité cordouane

Bodegas de Montilla et pop-rock, tu y avais pensé ? Le nouveau clip de Luis Salido transforme un chai centenaire en scène lumineuse. Je t’emmène dans les coulisses, entre vin, rupture et identité cordouane.

Est-ce que tu savais que les bodegas vibrent pop-rock ?

Tu pensais qu’un chai n’avait rien à raconter ? À Montilla, les bodegas ne dorment jamais: elles respirent, suintent la mémoire, et parfois… dansent. Le nouveau clip “Mis Llamadas” de Luis Salido s’y installe comme chez lui et réenchante ces cathédrales de barriques. Je suis né à l’ombre des patios cordouans et, voisin de la Campiña, j’ai vu des musiciens chercher ici l’écho parfait: bois, craie, albero — tout devient instrument. Salido, 24 ans, bascule clairement vers un pop-rock nerveux, cadencé, loin des balades de ses débuts. Le décor? Un chai centenaire de Montilla où la lumière tranche en lames, où chaque “bota” raconte un vieillissement patient.

Ce choix n’est pas un simple “fond joli”. C’est une déclaration d’identité: de Cordoue au monde, sans maquiller l’accent. “Mis Llamadas” parle de rupture, mais refuse le pathos: rythme serré, refrains qui claquent, un groove qui fait mentir le spleen. Et le clip, signé par la réalisatrice et comédienne Romina Chávez, assume l’esthétique locale — textures crayeuses, poussière en suspension, noir et ambre — pour mieux propulser l’histoire au présent. C’est pour cela que la suite explore ce dialogue visuel-musical.

Bodegas de Montilla, scène pop: quand les murs deviennent rythme

Pourquoi une bodega fonctionne-t-elle si bien en clip pop-rock ? Parce que son architecture impose un tempo. Les nefs, posées sur des sols d’albero, diffusent une lumière rasante qui sculpte les silhouettes. Les rangées de barriques guident le regard comme une portée musicale, et le “silence habité” des chais met en valeur la voix. La première fois que j’ai filmé un set acoustique dans une bodega de la DO Montilla-Moriles, un régisseur m’a soufflé: “Ici, même une respiration a du grain.” Exact. Et ce grain colle parfaitement à un titre de rupture qui refuse le larmoyant.

Ici, le contraste fait tout: un texte sur le désamour, mais un décor qui parle de temps long, de patience, de transformation. La solera — ce système d’élevage en cascade si propre à la région — devient métaphore: on compose avec des couches, des restes, on affine. Qu’est-ce qu’une rupture sinon un assemblage d’instantanés qu’on tente d’équilibrer ? Visuellement, Chávez joue avec les faisceaux lumineux, les reflets sur le métal, le noir profond entre les “botas”. Résultat: un clip respirant, où le mouvement du cadre épouse les impulsions de batterie. Dans la section suivante, on zoome sur la fabrication du son — aussi internationale que cohérente.

Cordoue, Colombie, USA: fabriquer un son global sans perdre l’accent

Ce projet assume une vraie carte du monde: composition et production signées par Luis Salido, le producteur-auteur colombien Rob Suárez et la productrice Mariana Hernández (EMEH 97), avec une production exécutive portée depuis Porto Rico. En 2025, c’est plus qu’un détail: c’est la nouvelle grammaire pop. On connecte les racines latines avec une énergie rock, des guitares claires sur un beat dansant, et une topline qui reste en tête. On retrouve la patte déjà entrevue sur “No Pude”, mais plus tranchée, plus scénique — parfaite pour un EP pensé pour le live.

Ce qui m’a frappé, c’est la cohérence image/son: finesse latino dans la mélodie, nervosité pop-rock dans la rythmique, mix élargi taillé pour les plateformes, mais avec des micro-détails organiques (réverbs “room”, respirations laissées au montage). On sent l’aller‑retour entre studios d’Espagne, de Colombie et des États‑Unis: c’est propre, punchy, exportable. Pourtant, la bodega ancre le tout: un ancrage local qui évite l’aseptisé. Le message est clair: on peut viser large sans gommer la poussière dorée de Montilla. Et puisque tu vas sûrement vouloir goûter cette ambiance en vrai, la prochaine section t’équipe de conseils concrets.

Visiter Montilla façon insider: capter l’ambiance du clip

Pour ressentir “Mis Llamadas” dans la peau, file à Montilla — à 40 minutes de Cordoue. Choisis la fin d’après‑midi: la lumière horizontalise les volumes, exactement comme dans le clip. Renseigne-toi auprès des bodegas ouvertes à la visite (réservation quasi obligatoire, groupes limités). Demande une immersion dans les nefs historiques et un aperçu de l’élevage biologique (la fameuse “flor”) sur les finos.

Quelques repères utiles:

  • Déguste un fino sec, un amontillado plus profond, et un Pedro Ximénez pour la douceur — trois registres, trois ambiances.
  • Associe avec salmorejo cordouan, fromages de chèvre de la Subbética, ou “berenjenas con miel”.
  • Sans voiture? Bus interurbain depuis Cordoue; sur place, taxis locaux et marche à pied dans le centre historique.

Respecte le lieu: parle bas, évite parfums forts (ça perturbe l’olfaction), et demande avant de filmer. En sortant, flâne sur les placettes: la Campiña offre des ciels qui étirent les fins de journée. Tu comprendras pourquoi un artiste né ici veut y tourner un clip: parce que le décor raconte déjà la moitié de l’histoire. Et maintenant, place aux questions que tout le monde me pose.

Questions Fréquentes

Où a été tourné le clip “Mis Llamadas” de Luis Salido ?

Le clip a été tourné dans une bodega historique de Montilla, au cœur de l’aire Montilla‑Moriles, non loin de Cordoue. Les nefs de barriques servent de décor principal, avec une lumière dorée typique des chais andalous. Ce choix ancre visuellement la musique dans ses racines cordouanes.

Pourquoi une bodega fonctionne si bien pour un clip pop-rock ?

Les bodegas offrent une acoustique et une esthétique uniques: lignes de barriques, sols d’albero, faisceaux lumineux. Ce “grain” visuel et sonore dynamise les titres à forte pulsation. Et symboliquement, l’élevage des vins (temps long, transformation) résonne avec des récits de rupture ou de renaissance.

Comment visiter les bodegas de Montilla sans voiture ?

Depuis Cordoue, des bus interurbains desservent Montilla. Une fois sur place, plusieurs bodegas accueillent sur réservation; prévois 60–90 minutes par visite. Pour optimiser, regroupe deux chais proches et termine par une dégustation commentée au centre-ville.

Quels vins goûter pour “entendre” le clip différemment ?

Commence par un fino bien sec (vertical, précis), enchaîne avec un amontillado (plus ample, noisetté), puis un Pedro Ximénez (dense, gourmand). Trois textures, trois éclairages: tu percevras différemment le rythme et les dynamiques du morceau.

A lire aussi