Vu de l’intérieur: Cosmopoética, Leiva, Pastora Soler et la Noche des chercheurs — le week-end XXL à Cordoue

Public rassemblé dans une cour historique au crépuscule, applaudit un concert intimiste sous des arches éclairées.

TL;DR

  • 🎶 Poésie, pop et flamenco s’enchaînent en 72 heures à Cordoue
  • 🧪 La science sort des labos: ateliers ludiques à ciel ouvert
  • 🚶 Itinéraire malin: tout faire à pied (et bien manger)

Cosmopoética au menu dès jeudi, et derrière ça s’enchaîne: Leiva, Pastora Soler, Nena Daconte, Ana Belén, science en plein air, pasos à Lucena… Tu veux le plan local pour tout caser sans stress? J’y étais l’an dernier: voici l’itinéraire futé, les spots à ne pas rater et mes hacks de cordouan.

Est-ce que tu savais que, le même week-end à Cordoue, tu peux filer d’un vers murmurant à un riff qui explose, puis tester un jeu scientifique avant de voir défiler des pasos? Ici, les fins de septembre ont ce parfum nerveux de rentrée culturelle — la ville caracole entre poésie, pop et traditions. Je t’emmène dans mon itinéraire de local: pas de FOMO, juste des choix malins, des traversées à pied et deux-trois haltes salmorejo pour tenir la cadence.

Cosmopoética lance la mèche, poésie au cœur vivant

Cosmopoética n’est pas qu’un festival, c’est un état d’esprit: la poésie qui sort des livres et s’invite dans la rue, les théâtres, les patios. Cette édition brandit un beau mot d’ordre — « Une fleur a fendu l’asphalte » — et réunit des voix d’ici et d’ailleurs. L’inauguration, au Teatro Góngora, propose un dialogue de haut vol (Junot Díaz et Mayra Santos-Febres) et un choc poético-flamenco avec « Unas leonas somos », entre palmas et flow andalou. Oui, ça claque.

Pourquoi commencer par là? Parce qu’à Cordoue, la poésie est une boussole: elle te met dans la bonne fréquence pour tout le reste. Arrive un peu en avance: le hall du Góngora est parfait pour capter l’ambiance et repérer les lectures off qui se greffent ensuite dans la nuit. Et, petit rituel d’habitué, traverse ensuite vers la Plaza de las Tendillas: un café serré et tu es prêt pour le sprint culturel qui suit.

Concerts: icônes, retours et un patio qui résonne

On enchaîne? Vendredi soir, deux options qui font mouche. D’un côté, Pastora Soler fête ses 30 ans de scène avec Rosas y Espinas: une voix qui remplit l’espace et déroule souvenirs et tubes; c’est émotion pure, sans maniérisme. De l’autre, cap sur le patio de colonnes d’un palais: Nena Daconte dans un cadre qui épouse sa pop lumineuse, acoustique soigné, étoiles en plafond naturel. Le conseil local: choisis selon ton humeur, mais réserve tôt et vise une arrivée 30 minutes avant — les plus beaux patios se dégustent à l’avance.

Samedi, double déflagration. Leiva, en Tour Gigante, revient après pause scénique: set robuste, guitares musclées, balades qui tiennent. En parallèle, Ana Belén déroule ses classiques avec un orchestre mené au cordeau par David San José: élégance, répertoires qui traversent les époques, public multigénérationnel. Tu es du genre « tout voir »? Reste flexible: certains shows commencent plus tard, tu peux capturer la première moitié d’un concert, puis filer pour la montée finale de l’autre. Astuces terrain:

  • Placement: vise le flanc gauche côté régie pour un son propre et une vue dégagée.
  • Hydratation: gourde réutilisable (les soirées restent douces en septembre).
  • Après-concert: taberna dans Santa Marina pour un flamenquín à partager.

La science sort des labos: fête en plein air

Vendredi dès 19 h, la Noche Européenne des chercheurs transforme les jardins d’un grand rectorat en foire aux idées: stands, expériences, mini-débats, jeux pour enfants — 37 stands annoncés, record battu. J’adore y amener des amis « pas très science »: on ressort avec les mains qui sentent le carton et les yeux qui brillent. Tout est pensé pour que ça parle à toutes les générations, sans jargon inutile.

Le conseil: commence côté ateliers interactifs (les files s’allongent après 20 h) et garde un œil sur les micro-conférences éclair. Si tu viens en famille, cale 60-90 minutes: suffisant pour picorer sans surcharger. Et oui, tu peux passer de là à un concert en une dizaine de minutes de taxi ou 20 à pied — Cordoue a cette échelle humaine qui fait tout.

Province en fête: pasos, feria et électrons libres

Samedi, Lucena déroule une Magna exceptionnelle: 18 pasos en ordre évangélique, un récit en mouvement porté par la foule et l’encens. Même si tu n’es pas pratiquant, l’émotion te cueille — art sacré, musique, lumière rasante au crépuscule. Prends le temps de regarder les détails des trônes: dorures, broderies, gestes des costaleros.

Au nord, Pozoblanco vit sa feria en l’honneur de Nuestra Señora de las Mercedes: scène ouverte aux groupes populaires, ambiance franche, nuit qui s’étire. Version urbaine, retour à Cordoue: le C3A accueille l’Electrolunch, format diurne qui mixe art contemporain et beats — on danse, on papote, on redécouvre la rive sud. Plus tard, la Sala Impala accueille Daviles de Novelda: ponts assumés entre flamenco et sons urbains. Et si le cante t’appelle, le Centre de Flamenco Fosforito aligne un Café Cantante avec Nerea Fernández, entrée libre tant qu’il reste des places: arrivée early recommandée.

Coureurs, départ poétique; gourmands, halte salmorejo

Dimanche, place à la Media Maratón Córdoba–Almodóvar del Río: départ monumental depuis le site archéologique de Medina Azahara, cadre à couper le souffle. Même en spectateur, c’est un shoot d’énergie: les routes serpentent, les applaudissements font caisse de résonance entre oliviers et pierres califales. Conseil runner: température encore clémente mais soleil piquant — casquette, sel, et un café con hielo avant la ligne.

Entre deux rendez-vous, fais simple et local: salmorejo onctueux, berenjenas au miel pour le twist sucré-salé, et un vino fino si tu n’as plus de volant. Et surtout, n’oublie pas: ici, on marche. Du Góngora au Palacio de Viana, de là aux jardins universitaires, puis vers la rive du C3A: tout se fait à pied si tu la joues à la cordouane — tôt, léger, et curieux.

Ton itinéraire 48–72 h sans courir après le temps

Vendredi

  • 18 h 30: arrivée au centre, repérage et tapas légers.
  • 19 h–21 h: Noche des chercheurs, ateliers interactifs.
  • 21 h 30–minuit: concert au choix (Pastora Soler ou Nena Daconte).

Samedi

  • Matin: pause patios (Viana ouvre tôt, moins de monde).
  • 12 h–16 h: Electrolunch au C3A, retour sieste.
  • 19 h: départ vers Lucena pour la Magna, ou option urbaine concerts (Leiva/Ana Belén).
  • Nuit: Daviles de Novelda en salle.

Dimanche

  • 8 h: Media Maratón (spectateur ou dossard!).
  • Midi: salmorejo et balade fluviale.
  • Après-midi: Café Cantante flamenco si tu restes en ville.

Questions Fréquentes

Où acheter des billets pour les concerts à Cordoue ce week-end ?

Les billets partent vite pour les têtes d’affiche. Priorité aux canaux officiels des théâtres et des salles, ou aux plateformes des tourneurs annoncés par l’organisateur. Évite la revente de dernière minute: prix gonflés et risques de faux e‑tickets.

Cosmopoética: quelles séances pour un public non initié ?

Vise l’inauguration et les lectures scéniques hybrides (poésie + musique). Les rencontres grand public sont idéales pour entrer sans bagage critique, et les performances en soirée créent l’étincelle sensible qui fait tout.

La Noche des chercheurs est-elle adaptée aux enfants ?

Oui, totalement. Les stands sont pensés pour manipuler, tester, jouer. Arrive tôt pour éviter la foule et cible 60 minutes sur 4–5 stands: assez pour nourrir la curiosité sans les fatiguer.

Comment se déplacer entre lieux sans voiture ?

À Cordoue, tout est jouable à pied si tu regroupes tes rendez-vous par quartiers. Pour gagner du temps, quelques trajets en taxi font l’affaire, surtout entre la rive du C3A et le centre historique en soirée.

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