17 Pourquoi Vanessa Paradis a-t-elle convié Lily-Rose et Jack à créer son nouvel album ? Plongée intime dans ce Retour des beaux jours audacieux.Le pari risqué d’un retour après la déception On ne revient jamais vraiment indemne après une période de doute. Après l’accueil tiède réservé à mon précédent album écrit avec Samuel Benchetrit, il aurait été facile de m’effacer ou de me reposer sur mes lauriers. Mais l’appel de la scène et du studio est plus fort que tout. À 52 ans, j’avais besoin non seulement d’un nouveau souffle artistique, mais aussi d’une aventure humaine, partagée. L’échec a ceci de précieux qu’il force à se réinventer, à questionner ses certitudes. Ce huitième album, "Le Retour des beaux jours", je le voulais lumineux mais sincère — loin des effets clinquants ou des recettes toutes faites. Avec Etienne Daho et Jean-Louis Piérot comme compagnons de route, c’était déjà un luxe rare. Mais au fond de moi grondait une autre envie : celle d’ouvrir cette bulle créative à mes enfants. Créer avec ses enfants : entre transmission et découvertes Collaborer avec Lily-Rose et Jack n’a rien eu du caprice people ou du simple clin d’œil familial destiné à faire parler la presse. Cela répondait à une nécessité profonde : réunir ce qui nous lie au-delà du sang, notre rapport instinctif à la création. Lily-Rose, déjà rompue à l’écriture scénaristique et poétique grâce à son expérience dans le cinéma international (et on sous-estime trop souvent son sérieux créatif), m’a soufflé le texte de "I Am Alive" lors d’une nuit blanche typique où Paris inspire tout. Jack, quant à lui — ce fils discret dont les médias savent si peu — a grandi entouré de musique sans jamais chercher les projecteurs. Son oreille est fine, sans concession ; sa sensibilité s’exprime davantage dans un riff ou une structure harmonique que par les mots. Pour "Eléments", nous avons tâtonné ensemble sur de vieux synthés analogiques hérités du studio familial, cherchant cette couleur sonore qui lui ressemble : brute mais subtile. Créer en famille n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a des désaccords artistiques (ah ! ces discussions sur les arrangements), des éclats de rire inattendus quand l’inspiration surgit entre deux cafés… Ce que j’ai découvert ? La force d’un lien qui transcende l’enfance ou le nom porté en commun — c’est une matière vivante qui évolue au fil des années. Vous pourriez être interessé par Escapade secrète à la cascade accessible en métro depuis CDMX 20 mai 2025 Banques et aînés : repenser l’accueil à Cordoue 21 mai 2025 Se réinventer avec Etienne Daho : exigence et douceur On me demande souvent pourquoi j’ai choisi Etienne Daho pour guider cet album après le relatif échec précédent. Je pourrais répondre par la complicité musicale évidente ou l’admiration mutuelle — mais ce serait réducteur. La vérité est que Daho possède cette intelligence discrète capable de relancer un artiste là où il se croit fini. Ensemble, nous avons cherché l’équilibre entre chanson française classique et pop vaporeuse. Travailler avec lui m’a poussée vers une écriture plus dépouillée ; il sait couper tout le superflu pour ne garder que l’essentiel. Cela demande humilité et courage… qualités que j’ai dû cultiver ! Nos séances étaient ponctuées de références croisées (Gainsbourg évidemment — mon mentor éternel –, Françoise Hardy…) mais aussi d’une liberté nouvelle insufflée par ma propre maturité. Jean-Louis Piérot a complété cette alchimie en apportant son sens inné du détail mélodique et sa passion pour les instruments atypiques (on entendra même un ondes Martenot sur certains titres !). C’est ce mélange rare d’exigence et de tendresse qui donne au disque son ton unique. Transmission artistique : mythe ou réalité ? Élever deux enfants sous le feu des projecteurs n’a rien d’une sinécure — croyez-moi ! Pourtant je suis convaincue qu’on ne transmet ni un métier ni une passion par osmose génétique. Tout est affaire de confiance mutuelle : offrir un cadre solide mais laisser la porte ouverte aux chemins inattendus. Lily-Rose a toujours navigué entre les cultures française et américaine ; elle manie aussi bien la langue de Molière que celle d’Emily Dickinson (sa source secrète…). Sa contribution littéraire est précieuse car elle porte un regard générationnel différent du mien : moins soucieux du passé mais avide d’émotions brutes. Jack m’impressionne par sa capacité à observer avant d’agir – rareté chez les jeunes aujourd’hui où tout doit aller vite ! L’art reste pour lui un refuge silencieux plutôt qu’un tremplin médiatique. En créant ensemble ce disque, j’ai ressenti combien chaque génération peut enrichir l’autre si on prend soin de préserver l’écoute vraie — celle qui ne juge pas mais accompagne. Les coulisses techniques & inspirations méconnues du disque Peu relayé dans les médias généralistes : nous avons enregistré "Le Retour des beaux jours" en conditions quasi-live dans un petit studio parisien chargé d’histoire (celui où Alain Bashung venait parfois hanter nos sessions nocturnes…). Pas de retouches excessives ni autotune artificiel ici ! Mon credo restait l’authenticité sonore — quitte à garder quelques imperfections émouvantes sur certaines prises vocales. Mes influences pour cet opus ? Outre Gainsbourg toujours présent en filigrane, je me suis replongée dans la folk minimaliste anglo-saxonne (Nick Drake surtout), sans renier mes racines pop françaises ou mes affinités jazz glanées auprès des musiciens américains côtoyés jadis. Pour celles et ceux curieux des dessous techniques ou désireux d’approfondir leur écoute critique : je recommande vivement cet entretien exclusif avec Etienne Daho où il partage nos secrets de studio avec une générosité rare. Pourquoi cet album parle à tous les âges ? Ce qui m’a frappée durant ces mois intenses fut la pluralité des regards posés sur mes chansons lors des pré-écoutes privées : ados comme seniors y retrouvent quelque chose qui leur appartient – soit par nostalgie soit par projection vers demain. "Bouquet final", le premier extrait dévoilé début juin 2025, évoque aussi bien nos blessures enfouies que nos petites victoires quotidiennes ; tandis que "Trésor" raconte en creux le miracle ordinaire du lien familial résistant aux tempêtes médiatiques… Cet album s’adresse ainsi autant aux nostalgiques qu’aux curieux du monde contemporain – il fait dialoguer plusieurs générations autour d’un espoir tenace : celui qu’il existe toujours un printemps possible après chaque hiver personnel. Et parce que je crois profondément aux vertus du partage artistique hors cadre promotionnel classique : n’hésitez pas à explorer la discographie complète collaborant Daho-Paradis pour saisir tous les clins d’œil dissimulés entre nos lignes musicales… Le coin des questions fréquentes Pourquoi avoir attendu sept ans avant ce nouvel album ? Après mon dernier opus moins bien reçu, j’avais besoin de recul pour retrouver goût au travail collectif et renouer avec mes envies profondes – rien ne sert selon moi de publier pour publier ! Quelles sont les chansons co-écrites avec Lily-Rose et Jack ? "I Am Alive" porte la patte littéraire sensible de Lily-Rose tandis qu’"Eléments" doit beaucoup au sens musical épuré (et secret) de Jack Depp. Ce projet marque-t-il un virage artistique ? Oui, il y a une volonté assumée de revenir vers plus d’authenticité sonore tout en s’autorisant quelques audaces pop – fruit direct du dialogue intergénérationnel vécu pendant la création. AlbumMusique 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail Pedro Del Pozo Passionné de gastronomie et de voyage, Pedro est le guide gourmand d'Escapade à Cordoue. Son amour profond pour les saveurs authentiques trouve un écho particulier dans la richesse de la cuisine de Cordoue, une ville qu'il chérit tant pour ses produits locaux que pour la convivialité de ses tables, souvent partagées avec ses proches. Ayant exploré des terroirs variés, des rues animées de Cordoue aux vignobles d'ailleurs, Pedro met son palais affûté au service des voyageurs francophones. Sur Escapade à Cordoue, il partage ses conseils avisés et ses récits captivants pour vous aider à manger à Cordoue comme un local. Découvrez ses recommandations de restaurants, ses adresses préférées pour déguster les meilleures tapas et ses secrets pour apprécier pleinement les spécialités andalouses. Laissez Pedro vous guider dans un voyage culinaire inoubliable au cœur de l'Andalousie. entrée prédédente Ezra, comédie dramatique : Ce road-movie révèle-t-il le vrai génie du cinéma familial ? entrée suivante Familles nombreuses : Pourquoi j’ose enfin mon premier tatouage en 2025 ! A lire aussi Lucena, feria et polémique : Henry Méndez sur... 29 août 2025 Corps, poids et bonheur : Michèle Bernier à... 28 juillet 2025 Córdoba, Las Ketchup et le recyclage : un... 26 juillet 2025 Córdoba, famille et renaissance : mon cœur partagé... 24 juillet 2025 Magloire : Vie, Poids et Reconquête de Soi 22 juillet 2025 Audiences TV : Intervilles, Visiteurs et Tour de... 11 juillet 2025 Córdoba, moments de rupture et douceur retrouvée :... 11 juillet 2025 Córdoba et l’art de fuir la lumière :... 9 juillet 2025 Intervilles 2025 : le retour culte vu depuis... 4 juillet 2025 Córdoba et le secret des Chuches : quand... 2 juillet 2025