131 Les Ensembles HIP de Séville présentent ‘In Memoriam Eternam’ Le mercredi des cendres est souvent marqué par des célébrations diverses, allant du traditionnel repas de fruits de mer à la célébration de la vie de saint Valentin. Mais pour le groupe Ottava Rima de Séville, ce jour-là était consacré à la musique sacrée et au repentir. Sous la direction du talentueux Israel Moreno, les musiciens ont offert un programme exceptionnel intitulé ‘In Memoriam Eternam’, mettant en avant deux œuvres emblématiques du répertoire espagnol : la Lamentación de Sábado Santo de Cristóbal de Morales et le Officium Defunctorum de Tomás Luis de Victoria. Le choix audacieux du répertoire Parmi toutes les œuvres sacrées composées par les artistes espagnols, le Officium Defunctorum de Victoria est considéré comme un chef-d’œuvre absolu. Cela peut sembler audacieux pour un groupe amateur de s’attaquer à une telle pièce, mais Ottava Rima a relevé le défi avec courage et brio. Pour renforcer l’interprétation de la polyphonie, les voix se sont accompagnées d’un ensemble de vents, créant ainsi une ambiance unique et envoûtante. Une prestation irréprochable Malgré quelques imperfections vocales, les musiciens ont offert une prestation remarquable et émouvante. La voix de soprano de José Hernández Pastor a su transmettre toutes les émotions et les subtilités expressives des vers en cantus firmus de la pièce. Les cornettes, les sacabuches et le bajón ont également apporté leur contribution à l’ensemble, même si l’orgue, souvent utilisé dans la musique sacrée espagnole de l’époque, était presque inaudible toute la soirée. Malgré cela, le groupe a réussi à créer une belle harmonie entre les voix et les instruments. Des choix artistiques bien pensés Il est à noter que le directeur, Israel Moreno, a fait des choix artistiques intéressants dans cette interprétation du Officium Defunctorum. En effet, certaines parties de ténor étaient soutenues par un seul chanteur, créant ainsi un déséquilibre au niveau des voix intermédiaires. Malgré cela, le groupe a réussi à donner de la prestance à l’ensemble, notamment avec des contrastes dynamiques bien marqués dans certaines parties telles que le motet funéraire Versa est in luctum et le responsorio Libera me. Un dernier regret Malgré la qualité de la prestation, il est regrettable de noter que le public a été privé de l’oremus à la fin du concert. En effet, après une œuvre aussi émouvante et intense, la répétition de l’Introitus Miserere, Domine n’avait plus vraiment de sens. Cela a laissé un goût amer à certains spectateurs qui auraient souhaité un moment de recueillement après une telle expérience musicale. En conclusion, le groupe Ottava Rima et leur directeur Israel Moreno ont offert une soirée dédiée à la musique sacrée remarquable, avec une interprétation audacieuse et émouvante du Officium Defunctorum de Victoria. Malgré quelques imperfections, la prestation a été irréprochable et a su séduire un public conquis. Une belle réussite pour cet ensemble amateur qui a su relever le défi avec brio. Vous pourriez être interessé par Circo andaluz : histoire, actualité et défis 22 décembre 2023 Hamburgers à Cordoue : Quand le gourmet andalou défie la tradition ! 27 mai 2025 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Wyoming critique la stratégie électorale de Feijóo, la comparant à celle de ‘La Pantoja dans l’émission ‘Aquí hay tomate’ entrée suivante Musique classique espagnole du 19ème siècle par l’Orchestre de Chambre de Bormujos A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025