Loisirs Swing aux allégresses par María Fernanda González 24 février 2024 102 Festival de Jerez : L’incroyable performance de "Trois pièces" Le XXVIII Festival de Jerez a été frappé par la grâce d’une danse très complexe avec un spectacle intitulé "Trois pièces". Un événement artistique mémorable, alliant la tradition et la modernité dans un tourbillon de musique, de danse et de poésie. La performance a eu lieu le 24 février au Musée de la Atalaya, à Jerez de la Frontera, devant un public comblé. Une chorégraphie envoûtante, sous la direction de Karen Lugo et José Maldonado, accompagnés par la guitare et la composition de Chicuelo. Un trio d’artistes talentueux qui ont su créer un spectacle à couper le souffle. Un spectacle intense qui ne laisse pas de répit Le spectacle "Trois pièces" propose une chorégraphie très complexe, sans pause ni pour les interprètes, ni pour le public. La guitare de Chicuelo apporte une touche contemporaine, tout en gardant les racines du flamenco classique. Les danseurs, quant à eux, proposent une proposition très percussive, avec des mouvements acérés et un tapage de pieds frénétique. Une ode à la colère, qui se transforme soudainement en des alegrías tout en swing, rappelant l’espièglerie et la complicité de Ginger et Fred. Une complicité à couper le souffle Le spectacle "Trois pièces" est avant tout un duo entre les danseurs. Une originalité qui fait toute la beauté de la performance. Les passages ingénieux alternent avec les passages de grande exigence physique. Mais c’est lors des alegrías que la complicité entre les interprètes devient évidente. Un duo qui nous transporte dans une ambiance digne d’un film des années 30 en noir et blanc, avec des touches de couleurs jusqu’alors cachées. Les artistes se regardent et sourient complices, évoquant l’envie de croire enfin en un monde meilleur. Le spectacle prend une couleur plus gaie avec la bulería Après les alegrías, le spectacle évolue avec la taranta de Chicuelo. L’artiste doit jouer de la guitare tout en se laissant déplacer sur une chaise à cause de la rugosité de la scène. Puis vient la bulería, où les danseurs enchaînent des pas ludiques, mais toujours en harmonie avec la musique. On remarque alors une gestuelle très travaillée, avec des mouvements de mains qui deviennent une véritable chorégraphie, tout comme les danses en bretelles noires et blanches. Presque pudiquement, les artistes nous tournent le dos pour changer de costume. Le meilleur pour la fin : le garrotín L’apothéose de la performance arrive avec le garrotín, présenté comme un bis, mais en réalité, le point culminant du spectacle où l’ironie et le sourire sont de mise. Après les nombreux revirements et les mouvements stratégiques des danseurs, le sourire est finalement franc et les rires s’éclatent. On ne se trompe pas, tout finit toujours bien pour Chicuelo, malgré ses facéties. La chaise : un élément fort et symbolique On ne peut pas passer à côté des sillas, ces fameuses chaises qui ont fait leur apparition depuis quelques années dans les chorégraphies de danse flamenco contemporaine. Dans "Trois pièces", elles sont bien sûr présentes, mais de manière plus subtile. Elles deviennent un outil de la mise en scène, un accessoire pour le transport, un parapluie ou même une longue traîne de robe. Vous pourriez être interessé par Où regarder ‘La société de la neige’ et les autres films nominés pour les Oscars 2024 23 janvier 2024 Chantez pendant l’Avent : une tradition de Noël incontournable 4 décembre 2023 Conclusion Le spectacle "Trois pièces" est un condensé de tout ce que le flamenco peut offrir de plus beau. Une performance technique et artistique à couper le souffle, avec une musique entraînante et des danseurs complices. Un moment de pur bonheur pour les amateurs de cet art, mais aussi pour un public plus habitué aux informations dramatiques. Avec une mise en scène innovante, "Trois pièces" nous transporte dans un univers de poésie et de complicité, où même la plus simple des chaises peut devenir un symbole fort de la danse flamenco contemporaine. 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Les œuvres andalouses de Las María Lejárraga conservées dans les archives de la SGAE entrée suivante Un centenaire terni par son manque de brillance A lire aussi Découvrez la meilleure taberna de Córdoba pour les... 28 novembre 2024 Top activités à Córdoba pour le week-end du... 28 novembre 2024 Découvrez les vraies uvas de la chance, originaires... 28 novembre 2024 Célébrez le Día de la Bandera d’Andalousie à... 27 novembre 2024 Plats incontournables à déguster dans un asador cordobés 27 novembre 2024 Prix et menu du seul restaurant trois étoiles... 27 novembre 2024 World Cheese Awards 2026 : Les meilleurs fromages... 26 novembre 2024 Noor et Choco conservent leurs étoiles Michelin en... 26 novembre 2024 Trinitrán : 20 ans de bijoux d’exception à... 26 novembre 2024 Le restaurant de Córdoba avec son propre fantôme 26 novembre 2024