SpaceX : la Chine s’apprête-t-elle à bouleverser la donne ?

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La Chine prépare-t-elle la prochaine révolution spatiale ? Plonge dans les coulisses des nouveaux géants du spatial qui défient SpaceX.

Le réveil spatial chinois : au-delà du Falcon 9

Quand j’entends parler de SpaceX, mon esprit vagabonde entre fascination pour l’audace d’Elon Musk et admiration pour l’efficacité du Falcon 9. Mais ces derniers mois, un parfum de suspense flotte autour des tables cordouanes où je partage mes découvertes culinaires et scientifiques avec mes amis : la Chine semble sur le point de redistribuer les cartes du jeu spatial.

Si pendant plus d’une décennie SpaceX régnait sans rival réel dans la réutilisation de fusées orbitales – une prouesse longtemps jugée quasi « magique » par mes convives amateurs de science –, force est d’admettre que l’empire du Milieu accélère. Et pas qu’un peu !

Les pionniers chinois : une ruée vers les étoiles… réutilisables

J’ai pris le temps d’explorer ce foisonnement d’acteurs privés et publics en Chine, chacun prêt à grignoter la suprématie américaine. Ce qui me frappe ? Leur diversité et leur capacité à passer rapidement des prototypes aux tests grandeur nature.

Par exemple, Space Epoch (fondée en 2019) a récemment marqué les esprits avec son Yuanxingzhe 1 (YXZ-1), propulsé par un moteur Longyun LY-70 au méthane et oxygène liquide. En mai 2025, ce prototype tout en acier inoxydable s’est offert un vol contrôlé de 2,5 km avant d’amerrir doucement. Une stratégie singulière : faire couler le premier étage lentement dans la mer pour ensuite le récupérer — on croirait presque entendre un chef expliquer une nouvelle technique de cuisson !

LandSpace, quant à elle, joue dans la cour des grands avec son Zhuque-3 (76 mètres), dont le saut VTVL à 10 km en septembre 2024 m’a rappelé les premiers exploits de Grasshopper chez SpaceX. L’entreprise ambitionne le lancement orbital dès cette année et promet une récupération active dès 2026.

D’autres noms montent aussi en puissance : iSpace teste activement son Hyperbola-3 grâce au véhicule Hyperbola-2Y ; Deep Blue Aerospace affine ses Nebula (avec déjà des sauts jusqu’à 12 km) ; Galactic Energy prépare son Pallas-1 ; sans oublier des acteurs historiques comme la CASC, bras armé étatique qui multiplie les records sur prototypes avec plusieurs tentatives de sauts supersoniques.

La recette secrète chinoise : innovation locale et course mondiale

En cuisine comme dans l’espace, copier n’est pas suffisant : il faut transcender l’original. Si nombre de ces entreprises chinoises s’inspirent ouvertement du modèle Falcon 9 (moteurs Metalox ou structures inoxydables), elles innovent aussi par nécessité nationale et ambition globale.

Leur objectif va bien au-delà du simple exploit technique : il s’agit de développer un écosystème industriel permettant de déployer leurs propres méga-constellations satellitaires – Guowang n’étant rien moins que la réponse chinoise à Starlink (en savoir plus ici). À table, ce sujet revient souvent quand il est question d’accès mondial à Internet ou d’indépendance technologique.

Il ne faut pas non plus sous-estimer leur pragmatisme : alors que certains protos sont volontairement conçus pour amerrir puis couler afin d’être récupérés hors sol — limitant ainsi les risques liés aux infrastructures côtières — d’autres misent sur des plateformes flottantes façon droneships américaines. Une diversité inspirante qui rappelle celle… des tapas locales !

Pourquoi cette montée en puissance dérange-t-elle tant SpaceX ?

Je me suis souvent demandé pourquoi Elon Musk affichait un calme nerveux chaque fois qu’on évoque la Chine. En réalité, SpaceX ne lance aujourd’hui que très peu depuis l’Asie — mais l’arrivée massive de fusées chinoises réutilisables bouleverse tous les pronostics économiques sur le coût du kilo mis en orbite.

À Cordoue comme ailleurs, ceux qui suivent l’actu spatiale savent que chaque baisse drastique des prix ouvre grand la porte à de nouveaux usages commerciaux… mais aussi militaires ou diplomatiques. Imaginez la facilité pour déployer rapidement une constellation entière ! C’est ce scénario qui inquiète Washington autant que Los Angeles.

D’autant plus que les progrès fulgurants made in China ne sont plus linéaires mais exponentiels : là où autrefois il fallait dix ans pour rattraper un concurrent américain, aujourd’hui quelques années suffisent.

Entre admiration technique et enjeux géopolitiques majeurs

Ce n’est pas simplement une affaire d’ingénierie ou de prouesses logistiques. Nous assistons à un véritable basculement historique où se joue – ni plus ni moins – le leadership global dans l’économie orbitale du XXIe siècle.

Depuis ma chère Andalousie jusqu’aux salons feutrés pékinois ou californiens, il devient impossible d’ignorer ces nouveaux champions chinois dont certains n’existaient même pas lors du premier atterrissage réussi du Falcon 9 en décembre 2015 !

Et si demain vos données transitent via une constellation chinoise ou si vos images satellites sont fournies par Deep Blue Aerospace plutôt qu’une filiale américaine ? Voilà un « plat » qui risque fort de bousculer nos habitudes numériques autant que gastronomiques…

Pour approfondir cette dynamique mondiale et suivre en temps réel l’évolution des lanceurs réutilisables chinois et américains, je recommande chaudement cette ressource fiable : SpaceNews – Rocket Reusability in China.

Les prochaines étapes côté chinois : ce qui pourrait tout changer dès 2025–2026

La plupart des entreprises citées prévoient leur premier vol orbital entre fin 2025 et début 2026, souvent suivi immédiatement par des essais concrets de récupération du premier étage. Plusieurs ont déjà franchi le cap du vol suborbital automatisé avec retour maîtrisé — prouesse difficilement imaginale il y a encore trois ans.

Ce rythme effréné tranche radicalement avec celui observé ailleurs dans le monde hors USA ; j’y vois personnellement le signe qu’un « effet Starship » se profile côté chinois également… sauf qu’ils pourraient bien créer leur propre voie hybride entre inspiration américaine et adaptations locales.

L’enjeu final ne sera donc plus simplement technologique mais aussi commercial : quelle entreprise chinoise deviendra LA référence sur le marché mondial ? Qui saura proposer fiabilité ET coût imbattable ? Et surtout, quels nouveaux usages ces technologies rendront-ils possibles — tant pour le civil que pour le stratégique ?

Pour ma part, comme on dit ici après un repas copieux : « On verra bien demain matin si c’était vraiment nouveau ! » Mais une chose est certaine : aucun amateur éclairé ne peut ignorer cette montée en puissance asiatique… ni manquer cet appétissant duel spatial qui s’annonce !

Questions fréquentes

Pourquoi parle-t-on autant des fusées réutilisables chinoises depuis peu ?

Parce qu’en moins de cinq ans, plusieurs sociétés privées et publiques ont multiplié les tests réussis (sauts VTVL), préparant une entrée fracassante sur le marché orbital mondial dès 2025–2026.

SpaceX reste-t-il leader face à cette vague asiatique ?

Aujourd’hui oui. Mais la rapidité avec laquelle la Chine comble son retard laisse présager une concurrence féroce avant la fin de la décennie.

Quel impact pour l’Europe ou les autres pays ?

Les coûts toujours plus bas proposés par ces nouvelles plateformes risquent d’éroder sérieusement les parts de marché européennes ou russes si aucune adaptation rapide n’est menée côté Ariane ou Soyouz.

Photo by Klemens Morbe on Unsplash

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