Siri Hustvedt rend hommage à Paul Auster à Madrid : souvenirs amusants

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Introduction : Un hommage à Paul Auster

Le premier mai, l’Espagne a perdu une de ses plus grandes voix littéraires, Paul Auster. Avec la mort de cet auteur emblématique, les lecteurs ont ressenti une profonde tristesse. Ce sentiment a été tangible lors d’un hommage organisé au Círculo de Bellas Artes de Madrid, où la salle était comble. Des écrivains, des amis et des fans se sont réunis pour célébrer non seulement son œuvre, mais aussi la personne qu’il était. Cette réunion a permis de ressentir l’impact qu’Auster a eu sur la littérature et sa place dans le cœur des lecteurs.

La bataille contre l’oubli

La nouvelle de la mort d’Auster a frappé le monde littéraire comme un coup de tonnerre. Beaucoup ont ressenti une immense perte, moins qu’un écrivain disparu que d’un ami proche. Qui pourrait oublier son chef-d’œuvre, La trilogie de New York, publiée en 1996 ? L’œuvre d’Auster a touché plusieurs générations de lecteurs, et il est devenu un symbole de la littérature moderne. Cela soulève la question cruciale : comment un auteur peut-il vivre au-delà de sa mort ?

La mémoire collective

Les trésors littéraires qu’Auster a laissés derrière lui sont une vertu, mais ils ne remplacent pas l’homme qu’il était. Plusieurs intervenants lors de l’hommage ont souligné que ses livres ne suffisent pas à combler le vide laissé par sa disparition. Sa femme, Siri Hustvedt, a souligné que le véritable Auster, celui qui dialoguait avec ses proches, était bien plus qu’un simple auteur. Ce dialogue permanent qu’ils ont entretenu a formé une base essentielle dans leur relation, reflet de leur vie commune.

La voix de Siri Hustvedt

Siri Hustvedt, en tant que veuve d’Auster, était la voix principale lors de cet hommage. Elle a captivé l’audience avec un texte à la fois amusant et touchant. Loin de se perdre dans le pathos, elle a parlé avec une clarté et une force qui ont frappé tous les présents. Hustvedt a rappelé que le véritable Auster ne pouvait pas être réduit à une légende littéraire. Elle a aussi évoqué les moments partagés, rendant hommage à leur complicité à travers une lueur d’humour.

Les leçons de la douleur

La perte d’un proche entraîne souvent des réflexions sur la vie et la mort. Hustvedt a partagé une vérité poignante : "Les livres ne remplacent pas l’homme vivant". Elle a expliqué que bien que le travail d’Auster vive, le sentimental doit être abordé avec prudence. La douleur perdure, malgré la beauté et la puissance de ses mots. Cette dualité entre la mémoire et le souvenir vivace fut un thème récurrent dans les discours.

Une connexion personnelle

La relation entre Auster et Hustvedt est un voyage en soi. Ils ont partagé une vie riche, pleine d’histoires et de dialogues. Dans un monde où les relations sont souvent superficielles, leur amour a perduré au fil des ans. Hustvedt a affirmé que leur dialogue a façonné leurs œuvres respectives. Écrire, pour eux, n’était pas qu’un acte créatif, mais une communion, une conversation incessante qui les a enrichis mutuellement.

L’impact de Paul Auster

De l’ombre à la lumière, Paul Auster a toujours cherché à interroger le monde à travers ses mots. Son travail est une exploration des réalités humaines, de l’identité et du hasard. Auster a su créer des histoires qui touchent à l’essence de l’être humain, soulevant des questions profondes sur la condition humaine. Son œuvre résonne encore, et son style unique perdurera dans les esprits.

Les liens avec l’Espagne

La vie et l’œuvre d’Auster sont marquées par une forte connexion avec l’Espagne. Ce n’était pas juste une destination, mais un point de ralliement culturel pour lui. En 2006 et 2019, il a reçu le Prix Príncipe de Asturias de las Letras, témoignant de l’estime que lui portait le pays. Le contexte politique et social a aussi joué un rôle dans sa connexion avec ce pays, lier ses récits à l’histoire contemporaine.

L’amitié avec Almodóvar

La trajectoire d’Auster croise celle de nombreux autres artistes. Pedro Almodóvar, un cinéaste espagnol de renom, a connu Auster lors du Festival de Cannes. Cette rencontre a marqué le début d’une belle amitié, enrichie par des échanges culturels fréquents. Malheureusement, Almodóvar n’a pu assister à l’hommage, mais ses mots ont été transmis, rappelant l’importance d’Auster dans le paysage culturel.

Échos littéraires

À travers les générations, Auster a tissé des liens avec de nombreux auteurs. L’un d’eux, Enrique Vila-Matas, a partagé ses souvenirs touchants lors de l’hommage. Vila-Matas a narré des anecdotes de leurs rencontres à New York, où il a trouvé une connexion rare. Leur amitié aurait été une source d’inspiration pour tous les deux, illustrant la manière dont la littérature crée des ponts entre les peuples.

Le désir d’immortalité

L’un des défis que l’hommage à Auster a soulevé est le désir intrinsèque des écrivains de perdurer. Les mots, une fois couché sur le papier, visent à échapper au temps. Il a toujours été conscient de cette quête. Pourtant, Hustvedt a rappelé la fragilité de cette immortalité. Même les plus grands écrivains ne peuvent échapper aux limites de la vie. Cela a poussé les intervenants à réfléchir sur le sens de leur propre production littéraire.

Les souvenirs partagés

Les souvenirs collectés lors de l’hommage témoignent de l’authenticité des relations qu’Auster a su établir. Chacun a partagé ses impressions, mêlant rires et larmes. L’hommage est devenu une célébration de la vie et de l’œuvre d’Auster. C’était un moment de communion, où l’émotion a transcendé les mots pour livrer un message d’espoir et de résilience.

Une célébration vibrante

La scénographie et l’atmosphère du Círculo de Bellas Artes ont contribué à la célébration. La musique, interprétée par sa fille Sophie, a offert des moments d’émotion. Cet événement a su capturer la richesse de ce que Paul Auster a représenté. La musique et les discours ont amplifié les échos de son héritage. L’ensemble des participants a fait de cette soirée une véritable ode à la littérature.

La fin d’une ère

Chaque hommage marque la fin d’une ère, et celui d’Auster ne fait pas exception. Les murmures de son génie continuent de résonner dans les cœurs. Cependant, la douleur d’une absence pèse sur tous les admirateurs et amis. Ce type d’événement est essentiel pour le processus de guérison collective, permettant ainsi de se souvenir tout en avançant.

Conclusion : L’héritage de Paul Auster

À travers chaque mot, chaque pensée partagée, Paul Auster a laissé une empreinte indélébile. Son héritage ne se limite pas à ses livres ; il englobe aussi ses valeurs humaines. L’amour, l’intégrité et l’art de raconter resteront gravés à jamais. En fin de compte, l’hommage rendu est un renouveau, une promesse que Paul Auster vivra encore à travers ses lecteurs et ses fans.

media : Diario Córdoba – Siri Husvedt, durante el acto celebrado este lunes en el Círculo de Bellas Artes. / A. Pérez Meca – EP

source : Diario Córdoba – Siri Hustvedt, en el homenaje a Paul Auster en Madrid: « ¿Cómo fue estar casada con él? ¡Fue tan divertido! »