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Sigourney Weaver : Le pouvoir des femmes dans le cinéma se révèle à travers ‘Barbie’

par María Fernanda González

Les changements nécessaires pour l’égalité hommes-femmes dans le cinéma selon Sigourney Weaver

L’actrice américaine Sigourney Weaver, qui recevra demain le prix Goya International à Valladolid, estime que les changements nécessaires pour atteindre l’égalité entre hommes et femmes dans le cinéma viendront des femmes elles-mêmes, qui sont celles qui "réussiront à le faire".

"Je pense que je le verrai. Et (dans ce changement) il faudra créditer les femmes elles-mêmes, qui sont celles qui rendent ce changement possible, et sinon, regardez l’histoire de ‘Barbie’, une histoire d’amour différente d’un point de vue de genre", a déclaré l’actrice lors d’une conférence de presse.

Charmante et élégante dans son costume vert bouteille, avec un broche flashy sur le revers de sa veste et une chemise blanche, Sigourney a choisi des chaussures confortables totalement plates, malgré lesquelles elle se démarquait en posant pour les photos aux côtés du président de l’Académie, Fernando Méndez Leite, et du maire de la ville, Jesús Julio Carnero, du haut de ses 183 centimètres.

Sigourney était sympathique et détendue, et a répété à plusieurs reprises combien l’Espagne lui plaisait. Son expression changeait légèrement lorsqu’elle répondait aux questions sur les abus sexuels.

Elle a regretté d’apprendre par un journaliste qu’un cas d’abus par un réalisateur de cinéma espagnol avait été révélé récemment. "Mon cœur et ma solidarité vont à ces femmes, à celles qui osent parler de ces situations, dénoncer les abus contribue à ce que toutes les femmes se sentent plus en sécurité".

"Nous savions que le #MeToo ne changerait pas les choses du jour au lendemain (…) et que c’est un problème qui se produit dans tous les domaines. Mais il y a de plus en plus de prise de conscience dans ces cas, une différence a été marquée".

L’actrice n’a esquivé aucune question, y compris son opinion exécrable sur la politique "d’extrême droite et de droite", a-t-elle précisé. Et elle a souligné "l’autonomisation des femmes et l’importance de ne pas tenir les choses pour acquises : comment les femmes se sentent et de leur pouvoir de dire non".

La ténacité comme étendard

Elle-même est un bon exemple de cette ténacité qui a marqué sa carrière car, dans sa jeunesse, aucun de ses professeurs de cinéma ne croyait en son talent. "Mais je n’ai pas abandonné", a-t-elle assuré.

"Je suis très chanceuse d’être là, je n’ai pas abandonné malgré ce manque de motivation initial", a souligné Sigourney, à qui importait peu si les personnages qu’on lui proposait étaient grands ou petits car pour elle, l’essentiel était une bonne histoire.

"Je ne suis pas snob, je ne suis pas intellectuelle, j’aime essayer de tout, la science-fiction, la comédie…", a-t-elle déclaré avant d’ajouter que, par exemple, tôt le dimanche matin, elle quittera l’Espagne parce que lundi, elle reprendra le tournage d’"Avatar 3".

En quelques heures passées sur le sol espagnol, elle recevra le Goya International lors de la 38e édition de ces récompenses, une distinction dont elle se sent "profondément honorée" car elle a "une grande vénération pour l’histoire du cinéma espagnol et mexicain".

Amour pour le cinéma espagnol et mexicain

La protagoniste d’"Alien" a exprimé à plusieurs reprises lors de la conférence de presse sa prédilection pour le cinéma d’Espagne et du Mexique, pour sa diversité et surtout parce qu’il n’est pas dominé, comme celui d’Hollywood, par les "sagas ou l’argent".

C’est un cinéma peu conventionnel et très personnel, un type de cinéma "totalement nouveau et différent pour le public américain", avec des films qui ont eu un énorme impact dans son pays.

C’est pourquoi elle attend avec impatience la cérémonie de demain soir, où elle espère se réunir avec Penélope Cruz, rencontrer les réalisatrices des films nominés cette année, parmi lesquels elle a cité "Creatura", "20.000 especies de abejas" ou "Un amor", et discuter avec Almodóvar et "Jota" Bayona, avec qui elle a travaillé sur "Un monstruo viene a verme" (2016).

De Almodóvar, elle a mis en avant son cinéma de femmes, de toutes sortes de femmes, avec des personnages "complexes et fascinants", quelque chose de très important pour elle car elle pense que le public n’a jamais reçu "suffisamment de crédit".

"Les femmes veulent voir des femmes à l’écran, pendant longtemps il n’y avait que des hommes jeunes parce que les femmes ne les intéressaient pas" à Hollywood, mais maintenant, il y a "des personnages féminins avec plus de facettes et un appétit pour voir des personnages de toutes sortes".

Et elle a assuré qu’elle adorerait travaille avec le réalisateur manchego, surtout maintenant qu’il tourne en anglais. "Mon espagnol n’est pas suffisant", a-t-elle assuré avec un sourire, avant d’ajouter qu’elle accostera le réalisateur à la cérémonie de demain soir et lui demandera : "Et moi, qu’est-ce qu’il y a pour moi ?".

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