16 Plonge avec moi dans la Parroquia du Sagrario, un trésor caché où art et histoire se mêlent intimement à Córdoba.Un lieu chargé d’histoire que peu connaissent Entrer dans la Parroquia du Sagrario, c’est pénétrer un espace riche en mystères, bien plus qu’une simple chapelle au cœur de la Mezquita-Catedral. Cette chapelle, aujourd’hui le temple paroissial le plus ancien de la diocèse, recèle des trésors artistiques et historiques souvent éclipsés par la renommée globale du monument. J’ai découvert que cette partie du monument fut autrefois appelée Capilla de Santiago ou Librería Capitular et accueillit un magnifique sagrario dès la fin du XVIe siècle. Cette datation est essentielle pour comprendre l’évolution architecturale liée aux interventions successives des Hernán Ruiz. Son architecture délicate — une nef rectangulaire triple couverte d’une voûte en croisée d’ogives — forme l’écrin parfait pour les fresques murales qui enveloppent tout l’espace. Mais ce qui m’a particulièrement frappée lors de mes visites, c’est le dialogue étonnant entre ces peintures italiennes réalisées par Cesare Arbasia et les influences majeures de son époque. Fresques mystérieuses : l’écho inattendu de Leonard De Vinci La représentation picturale prend vie grâce à Arbasia, un peintre piémontais invité en 1583 pour embellir ce sanctuaire sous l’impulsion de l’évêque Antonio de Pazos y Figueroa. Ce que beaucoup ignorent, c’est le lien subtil qu’entretiennent certaines œuvres avec des icônes mondialement célèbres comme La Cène peinte par Léonard De Vinci. Une fresque présente ici évoque une Ultima Cena étrange par sa composition : on y aperçoit un calice porté vers Jésus – rappel très rare et presque unique en Andalousie – similaire à celui trouvé au Panteón des Rois à León. J’aime penser que cet élément n’est pas anodin mais un pont symbolique entre traditions méditerranéennes espagnoles et italien Renaissance artistique. Javier Sierra souligne cette connexion fascinante sur Cuarto Milenio, renforçant encore davantage ce mystère qui hante cet endroit sacré. Une mise en scène locale pour une inspiration universelle Si Arbasia apporte cet héritage italien, il ancre fermement ses créations dans le terroir andalou grâce aux nombreuses représentations des saints martyrs cordobais disposés méticuleusement autour de la salle. Ces figures sacrées sont non seulement présentes mais aussi accompagnées d’inscriptions révélant leurs vies et souffrances tragiques – référence directe aux reliques jadis conservées dans la basilique San Pedro. Vous pourriez être interessé par Plongez dans la tradition de la Cartera Real à Cordoue : date, horaires, itinéraire et délicieuse chocolatine 28 décembre 2023 Helado et bombons cordobeses primés au Guadalcao 8 novembre 2024 Cette iconographie puissante s’appuie sur les récits compilés par Ambrosio Morales dans Memoriale Sanctorum – œuvre déterminante dont j’ai étudié plusieurs éditions durant mon parcours journalistique local – donnant ainsi corps à une symbiose parfaite entre foi populaire et art religieux raffiné. Au-delà des fresques se cachent aussi d’autres chefs-d’œuvre : Le tabernacle sculpté par Guillermo de Orta avec finesse, La policromie colorée confiée à Alonso de Ribera, Et enfin la grille imposante forgée par Hernando Valencia qui clôt majestueusement cet espace intime. Pourquoi visiter cette chapelle me touche tant? Venir découvrir cette chapelle lorsqu’on visite Córdoba offre un face-à-face rare avec une Andalousie profonde, au carrefour des cultures chrétienne et italienne Renaissance. J’apprécie toujours recommander ce lieu loin du tumulte touristique classique car il incarne vraiment ce mélange sensible entre passé spirituel intense et beauté artistique souvent passée sous silence. C’est aussi un appel personnel : ne jamais se contenter des clichés mais chercher les détails cachés derrière chaque pierre ou tableau quand on voyage ici. Pour prolonger ta visite virtuelle ou préparer ton passage au Sagrario, je t’invite chaleureusement à consulter le site officiel Tourisme Andalousie, riche en informations complémentaires précises sur cette merveille peu connue. Aussi, découvrir plus avant les collections patrimoniales locales sur [Le Museo Diocesano] (https://www.diocesisdecordoba.com/museo) te permettra d’apprécier encore mieux toute la richesse religieuse cordouane où s’intègre cette capilla singulière. Photo by Free Nomad on Unsplash 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Cosita Wena : la fusion andalouse qui électrise Spotify Espagne entrée suivante Les jugements MeToo : reflet amer d’une culture en crise A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025