Le Centre de Création Contemporaine d’Andalousie (C3A), situé à Cordoue et dépendant du Conseil de la Culture de la Junta de Andalucía, présente en Andalousie le film ‘Samsara’ de Lois Patiño, qui a marqué la dernière édition de la Berlinale avec un film qui se regarde les yeux fermés. De plus, pendant deux semaines, ses films expérimentaux seront projetés en continu dans la Caja Negra : ‘Le semeur d’étoiles’, ‘FAJR’ et ‘Strates de l’image’.
Le C3A a précisé dans un communiqué que ‘Samsara’ sera présenté le vendredi 10 novembre à 20h00 dans la Caja Negra. L’entrée est gratuite et libre dans la limite des places disponibles et sa durée est d’environ 120 minutes.
Après sa sélection à la Berlinale, où il a reçu le prix spécial du jury dans la section ‘Rencontres’ et sa toute récente sortie en Espagne lors de la Semaine internationale du Cinéma de Valladolid, il est désormais projeté pour la première fois en Andalousie. La projection du long-métrage sera précédée d’une présentation de l’auteur et sera suivie d’un débat.
‘Samsara’ est le cycle bouddhiste de la mort et de la réincarnation. Depuis les temples du Laos, en compagnie de moines adolescents, les spectateurs accompagneront une âme dans son passage d’un corps à un autre à travers le bardo. Les mots du Livre tibétain des morts serviront ici de guide pour ne pas se perdre dans l’au-delà. Un voyage visuel et sonore qui mènera à la réincarnation sur les plages de Zanzibar, où des groupes de femmes travaillent dans des fermes d’algues.
En outre, ‘Le semeur d’étoiles’ sera projeté en continu du 14 au 19 novembre 2023 dans la Caja Negra. Des lumières lointaines dessinent la ville. Des bateaux lumineux arrivent avec des gens endormis et la nuit devient liquide. Le semeur d’étoiles les réveille et ils traversent la ville en parlant de ceci et de cela, tout en disant au revoir à tout.
D’un autre côté, ‘FAJR’ et ‘Strates de l’image’, également en projection continue, seront visibles du 21 au 26 novembre dans la Caja Negra.
FAJR montre comment dans le désert marocain, la nuit dilue les formes et le silence se glisse dans le sable. L’aube commence alors à dessiner les silhouettes des dunes, tandis que des figures immobiles ponctuent le paysage. De l’abstraction nocturne, la lumière redonne peu à peu de la dimension à l’espace et du volume au corps. L’immobilité concentre ainsi le regard et la durée le densifie. L’adhan – l’appel à la prière – retentit et l’immobilité, qui condensait, commence à rayonner : maintenant, ce sont les corps qui se diluent dans le désert.
Pendant ce temps, ‘Strates de l’image’ est un projet qui vise à réfléchir sur l’image et son expérience contemplative à travers les éléments de temps, de couleur et de mouvement, en se concentrant sur la relation entre l’homme et le paysage. Cette définition résume la volonté du projet : le paysage est-il des strates de temps condensées en une image ? Lois Patiño propose deux lignes d’exploration : souligner l’éphémère et le fugace du passage de l’homme sur le territoire ; et inviter à une contemplation paisible qui montre la poésie et le mystère du mouvement des éléments naturels dans le paysage.
Lois Patiño (Vigo, 1983) est un cinéaste et artiste basé à Madrid. Ses films et ses installations vidéo explorent l’expérience contemplative et la relation entre les personnes et le paysage. Ses œuvres ont été présentées dans des festivals de cinéma tels que la Berlinale, Locarno, Rotterdam, Toronto ou NYFF ; et dans des foires d’art telles que ARCO, Paris Photo, Photo London, Unseen ou la Triennale d’Aichi. En 2021, Lois Patiño a été en résidence à C3A, le Centre de Création Contemporaine d’Andalousie.
