Retour au Albéniz pour ‘Caleta Palace’, le documentaire sur les origines de la Guerre Civile à Malaga

##Le documentaire Caleta Palace : une plongée dans l’histoire de Málaga pendant la guerre civile

Il y a de cela quelques années, en novembre, le documentaire Caleta Palace réalisé par José Antonio Hergueta à travers sa société MLK Productions a été présenté pour la première fois au cinéma Albéniz. Jamais ses créateurs n’auraient pu imaginer à ce moment-là que deux mois plus tard, le film serait récompensé par deux importantes nominations : aux Goya en tant que meilleur documentaire et aux prix Carmen pour son adaptation. Après sa présentation à Madrid et à Barcelone, le film revient sur les écrans malaguènes ce vendredi, pour le plus grand plaisir du public. Le cinéma Albéniz proposera une diffusion quotidienne à 21h30 afin que les malaguenios puissent (re)découvrir cette œuvre qui a suscité un engouement lors de ses trois semaines de présence à l’affiche.

Cette nouvelle diffusion en salle intervient en plein processus de vote pour les deux récompenses auxquelles Caleta Palace est nommé. Le film se concentre sur la chute de Málaga pendant les premiers mois de la guerre civile espagnole en rassemblant les écrits de chroniqueurs et de narrateurs ayant vécu ces évènements de première main et ayant laissé une trace de leur expérience dans des livres ou des articles. “Ce vendredi 19 février, le film est également projeté à Madrid pour ouvrir les journées dédiées au 100ème anniversaire de l’Hôtel Florida, à Ámbito Cultural de El Corte Inglés, où se trouvait le fameux hôtel d’Hemingway et de Dos Passos, dont l’hôtel Caleta Palace est le reflet malgueño”, explique la société de production malaguène.

Miguel Rellán, Pedro Casablanc, Nadia de Santiago, Miguel Hermoso, Pepe Viyuela, Fernando Ramayo, Amparo Pamplona et Ana del Arco prêtent leur voix aux témoignages de personnages tels que la photographe norvégienne Gerda Grepp, l’écrivain hongrois Arthur Koestler, le britannique Sir Peter Chalmers-Mitchell, la romancière et poétesse Gamel Woolsey ainsi que son mari, l’hispamiste Gerald Brenan, le journaliste Luis Bolín, l’italien Bonaventura Caloro et l’écrivaine Mercedes Formica. Dans ce documentaire, la volonté n’était pas de reconstituer les évènements mais plutôt de donner la parole à ces narrateurs et de relater ce qu’ils ont écrit, certains d’entre eux dès leur sortie de Málaga. Selon Hergueta, “beaucoup plus de personnes qu’on ne le pense sont passées par ici. Beaucoup d’entre eux avaient un talent littéraire important et ils ont tous été blessés par ce qu’ils ont vécu, indépendamment de leurs idées.” Il ajoute que, même Mercedes Formica, qui est du côté des vainqueurs, offre un témoignage précieux dans ses mémoires sur la manière dont la guerre civile a brisé toute humanité et a fracturé notre perception de l’humain.

Le film, tel que l’explique son réalisateur, parcourt les sept mois de guerre de Málaga pendant la période républicaine jusqu’à sa chute. Ce n’est pas un documentaire sur la Desbandá, sujet considérable qui mériterait son propre film et pour lequel Hergueta a déjà un projet sur le médecin canadien Norman Bethune. Cependant, le film prend fin en soulignant cette fuite massive et “l’échec collectif”. “Ma vision était que tous ces auteurs qui ont écrit sur Málaga et qui ont été si touchés par les évènements nous offrent un regard différent sur la ville et sur la guerre”, ajoute-t-il.

A présent, le public a une nouvelle occasion de découvrir Caleta Palace dans les salles de cinéma et d’en apprendre davantage sur ce douloureux épisode de l’histoire de Málaga.