17 Une soirée reggaeton des années 2000 à Cordoue ? Oui ! J'y étais et c'était une immersion folle dans la nostalgie et l'énergie pure. Unique.Ah, Cordoue… On pense tout de suite à sa majestueuse Mosquée-Cathédrale, à ses patios fleuris, à l’écho lointain du flamenco. Mais cette ville, sous ses airs d’éternité, vibre aussi au rythme du présent, parfois même… du passé récent. Et quelle surprise, pour une Française installée ici, de voir le reggaeton des années 2000 s’emparer d’El Arenal pour une nuit mémorable en cette année 2025 ! Loin des clichés de la carte postale, Cordoue est une ville jeune, étudiante, qui aime faire la fête. El Arenal, ce vaste espace souvent utilisé pour la Feria ou de grands événements, s’est transformé le temps d’une soirée en machine à remonter le temps. Oubliez les chevaux et les robes de volants ; place aux basses lourdes et aux rythmes syncopés qui ont fait danser toute une génération. C’est un contraste fascinant : l’histoire séculaire côtoyant cette explosion de culture populaire globale. En tant qu’observatrice étrangère, c’est ce mélange inattendu qui rend Cordoue si vivante, si surprenante. Cette capacité à embrasser la modernité, même si elle vient avec une bonne dose de nostalgie, sans renier son âme ancienne. L’Appel Irrésistible de la Nostalgie Urbaine Pourquoi ce retour en grâce du reggaeton des années 2000 ? Ce n’est pas qu’un phénomène cordouan, bien sûr, mais ici, il prend une saveur particulière. C’est la bande-son d’une jeunesse qui a grandi avec Daddy Yankee, Don Omar, Tego Calderón… Ces hymnes festifs, parfois un peu naïfs avec le recul, représentent une époque de décontraction, d’insouciance. À Cordoue, où la vie peut sembler rythmée par la chaleur écrasante et les siestes prolongées, cette musique apporte une énergie brute, une invitation immédiate à bouger. J’ai vu des visages s’illuminer dès les premières notes, des groupes d’amis se retrouver, tous connectés par ces souvenirs auditifs partagés. C’est un sentiment universel, cette nostalgie musicale, mais la vivre au cœur de l’Andalousie, sous les étoiles, a quelque chose de magique. Cela rappelle que même dans une ville musée, la culture populaire a sa place et son pouvoir de rassemblement. C’est un rappel vibrant que Cordoue n’est pas figée dans le passé, elle est un palimpseste où chaque époque laisse sa trace. El Arenal : Un Cadre Grandiose pour un Son Populaire El Arenal, le lieu du concert, est habituellement associé à la Feria de Mayo, une explosion de tradition et de couleurs. Le voir transformé pour accueillir des milliers de fans de reggaeton est en soi un spectacle. Les grandes allées poussiéreuses se couvrent de lumière, les scènes s’installent, les bars éphémères fleurissent. L’échelle du lieu est impressionnante, donnant à l’événement une ampleur de festival, même si le son reste celui des clubs intimes des années 2000. Il y a quelque chose de très authentique dans le public d’El Arenal ; pas de chichis, juste l’envie de s’amuser. Les gens dansent partout, dans les allées, près des stands de nourriture, oubliant la poussière sous leurs pieds. C’est un espace démocratique où se côtoient toutes les générations qui ont connu ces années. L’acoustique n’est peut-être pas celle d’une salle de concert, mais l’atmosphère compense largement. C’est la preuve que la musique, surtout celle qui touche à la nostalgie, peut transformer n’importe quel lieu en un temple de la fête. C’est loin de l’ambiance feutrée de certains concerts plus classiques que l’on pourrait trouver ailleurs en ville. Le Rythme ‘Dosmilero’ : Plus Qu’un Simple Battement Le reggaeton des années 2000, le fameux ‘dosmilero’, a ses caractéristiques propres. Un beat très marqué, souvent simple, des synthés reconnaissables, des paroles qui parlent de danse, de fête, de séduction, parfois avec une touche de romantisme mâtiné de ‘calor’. Des artistes comme Alexis y Fido, Osmani García, Yandar&Yostin, ou encore Dasoul et DCS, présents ce soir-là, sont les figures de proue de ce son. Entendre des classiques comme "La Batidora" ou "Mayor Que Yo" reprendre vie avec la puissance d’un système son moderne, c’est une décharge d’énergie. Le public connaît chaque parole, chaque pause, chaque dem-bow. Ce n’est pas de la musique de fond, c’est une participation collective. En tant que journaliste, j’observe cette synergie : comment la musique crée un lien instantané entre des milliers d’inconnus. C’est une culture à part entière, avec ses codes, ses pas de danse (même si beaucoup improvisent avec joie), et son vocabulaire. C’est une preuve que cette musique, souvent décriée pour sa simplicité, possède une force vitale et une capacité à marquer les esprits qui va bien au-delà des modes éphémères. Vous pourriez être interessé par Poesía à Cordoue : Sara Toro et le jeu du langage au Centre Andalou des Lettres 3 juin 2025 Spectacle de lumière au Alcázar : Nouvelle entreprise licenciée pour des travaux d’aménagement époustouflants 30 octobre 2023 Au-delà des Hits : Une Communauté Éphémère Ce qui frappe le plus lors de ces événements ‘remember’, c’est le sentiment de communauté. Les gens ne viennent pas seulement écouter de la musique, ils viennent revivre un moment de leur vie, se connecter avec d’autres qui partagent cette même mémoire. On voit des groupes d’amis se prendre en photo, des inconnus chanter ensemble, une bienveillance générale dans l’air. C’est un espace sécurisant pour célébrer une partie de leur identité, celle liée à la musique de leur adolescence ou de leur jeune âge adulte. Pour moi, qui observe souvent la vie sociale cordouane avec un œil extérieur, c’est fascinant de voir comment ces événements créent des bulles culturelles spécifiques, parallèles aux traditions plus visibles. C’est une facette de Cordoue, moderne et connectée aux tendances globales, qui mérite d’être explorée. C’est une culture de la fête, certes, mais aussi une culture du lien, du souvenir partagé. Cela me rappelle la diversité cachée de cette ville, où sous la surface historique, une vie contemporaine riche et variée bouillonne, un peu comme la diversité qu’on retrouve dans les magnifiques patios fleuris de Cordoue`. Pourquoi C’est Important (Pour Moi et Pour Cordoue) Assister à une nuit de reggaeton ‘dosmilero’ à El Arenal, ce n’est pas juste aller à un concert. C’est prendre le pouls d’une certaine jeunesse (et moins jeune !) cordouane, comprendre ses références, ses joies. C’est voir comment une ville millénaire intègre et réinterprète des phénomènes culturels mondiaux. Pour moi, c’est une pièce supplémentaire du puzzle complexe et fascinant qu’est Cordoue. Cela démontre que la ville n’est pas qu’un musée à ciel ouvert, mais un lieu vivant, vibrant, capable d’accueillir toutes sortes d’expressions culturelles, des plus traditionnelles aux plus inattendues. C’est cette capacité à surprendre, à juxtaposer l’ancien et le moderne, le local et le global, qui fait tout le charme de Cordoue. Ces événements ‘remember’ sont une part essentielle de son tissu social et culturel actuel, même s’ils ne figurent pas dans les guides touristiques classiques. Ils montrent une Cordoue qui danse, qui chante, qui vit intensément, bien ancrée dans le XXIe siècle. FAQ sur le Reggaeton à El Arenal Est-ce que El Arenal est facile d’accès pour un concert ? Oui, absolument. El Arenal est un grand espace situé en périphérie mais bien desservi, notamment par des bus ou des taxis. De nombreux Cordouans y vont à pied s’ils habitent dans les quartiers proches. Prévoyez de l’eau et de bonnes chaussures, car c’est vaste ! Le reggaeton est-il populaire à Cordoue en général ? Très populaire ! Comme dans toute l’Espagne, le reggaeton est omniprésent dans les clubs, les bars, les fêtes privées. Le reggaeton ‘dosmilero’ a un attrait nostalgique supplémentaire, attirant ceux qui ont grandi avec. Ce type de concert est-il fréquent à El Arenal ? El Arenal est le lieu des grands événements à Cordoue, surtout pendant les mois chauds. Outre la Feria, il accueille régulièrement de grands concerts, des festivals (comme ce type de ‘remember’, ou des festivals plus contemporains), ou d’autres rassemblements de masse. C’est le lieu de prédilection pour les événements qui attirent des milliers de personnes. Est-ce que c’est sûr d’assister à un tel événement ? Oui, ces événements sont généralement très bien organisés, avec une sécurité présente. L’ambiance est bon enfant, axée sur la fête et le plaisir de la musique. Comme dans tout grand rassemblement, il faut rester vigilant avec ses effets personnels, mais il n’y a pas de risque particulier lié au lieu ou au type de musique. L’important est de venir l’esprit ouvert et prêt à danser ! Si vous voulez en savoir plus sur les événements culturels à Cordoue, y compris les concerts, je vous recommande de consulter le site officiel de l’Office du Tourisme de Cordoue : Turismo de Córdoba. Media: Diario Córdoba – El reguetón ‘dosmilero’ toma el recinto de El Arenal de Córdoba. / A. J. González Concert 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Dans l’œil des pionniers : Mon Cordoue par les 1ers photographes entrée suivante Quand le Prado chuchote aux écrivains : mon avis A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025