Loisirs Reconnecter ce qui était ensemble par María Fernanda González 15 mars 2024 par María Fernanda González 15 mars 2024 95 Introduction : Fusion de cultures à travers la musique La musique a toujours été un moyen privilégié pour unir les cultures et les traditions. Depuis toujours, la musique sert de langage universel pour échanger, découvrir et s’imprégner d’autres cultures. C’est dans cet esprit que le projet "Constantinople & Proyecto Ocnos" a été créé, réunissant des musiciens de différentes origines et traditions pour un spectacle unique lors du festival Femás’24. Présentation des artistes Le projet a été dirigé par le compositeur Alberto Carretero et a réuni des musiciens de renommée internationale : Constantinople, un ensemble canadien habitué à travailler entre les différentes traditions musicales, Proyecto Ocnos, un duo de musiciens espagnols aux influences musicales diverses, et Ángeles Núñez, une soprano imprégnée des chants séfarades et andalous. Lors de leur concert au Salón de los Tapices du Real Alcázar, le public a pu découvrir un projet ambitieux et original, inspiré par l’Espagne du XVe siècle. Une fusion de cultures Dans un souci d’authenticité et de respect des traditions, les musiciens ont cherché à trouver un équilibre entre les différents styles de musique représentés. Le programme "La Sevilla de las tres culturas: una mirada actual I" était divisé en quatre parties : "Fe y tradición", "Infancia y maternidad", "Vida y muerte" et "Amor y desamor". Chaque partie commençait par une chanson séfarade, suivie d’une chanson de tradition chrétienne, puis d’un morceau arabo-andalou pour finir avec une création originale d’Alberto Carretero. Ces choix musicaux ont permis au public de découvrir la richesse des différentes cultures et traditions de l’Espagne du XVe siècle, un véritable voyage dans le temps et dans l’espace. La voix d’Ángeles Núñez La soprano espagnole Ángeles Núñez a été la figure centrale de ce projet, apportant sa passion et son talent pour les chants séfarades et andalous. Malgré une légère toux, elle a offert une performance émouvante et pleine d’authenticité, mettant en valeur sa voix cristalline et sa maîtrise des différents registres et styles de chants. Sa prestation sur la chanson séfarade "Nani nani" accompagnée uniquement du setar, un instrument typiquement persan, a été un moment fort du concert. Les musiciens de Constantinople Le trio de Constantinople, composé de Kiya Tabassian au setar et à la direction, de Didem Başar au kanun et de Patrick Graham aux percussions, a su apporter une touche orientale très présente dans les différentes parties du programme. Le setar, instrument à quatre cordes et au long manche, a ajouté une sonorité exotique et envoûtante aux morceaux de tradition chrétienne, tandis que le kanun, sorte de salterio, a permis une véritable fusion des cultures orientales et occidentales. Proyecto Ocnos, entre tradition et modernité Les deux musiciens de Proyecto Ocnos, Gustavo Domínguez Ojalvo à la clarinette et Pedro Rojas Ogáyar à la guitare, ont apporté leur touche personnelle mêlant à la fois tradition et modernité. Leur interprétation des chants soufis a été particulièrement remarquée, avec des séquences de notes tenues chargées de mystère et de résonances sombres. L’utilisation de la guitare électrique a également apporté une touche inédite à certaines pièces. La création originale d’Alberto Carretero La partie la plus attendue du concert était sans aucun doute la création originale d’Alberto Carretero, intitulée "Cancionero". Cette oeuvre ambitieuse a été commandée spécialement pour le spectacle et a été écrite en s’inspirant de différents textes et musiques du XVe siècle. La partie vocale, interprétée par Ángeles Núñez, a demandé une grande maîtrise technique et émotionnelle, ce dont elle s’est acquittée avec brio. Les instruments et l’électronique, intégrés de manière subtile, ont permis de créer une atmosphère envoûtante et captivante. Conclusion En somme, le projet "Constantinople & Proyecto Ocnos" a été une réussite en termes de fusion et de découverte des cultures et des traditions. Grâce aux différents talents et à leur envie de partager leur passion pour la musique, le public a pu vivre un voyage musical unique à travers l’Espagne du XVe siècle. Un spectacle à ne pas manquer pour les amoureux de musique et de culture. source : El Día de Córdoba – Reconectar lo que estuvo junto« 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González Maria Gonzalez, originaire de Cordoue, est une ambassadrice passionnée de sa ville natale. Guide touristique, elle partage l'histoire riche de Cordoue et enseigne le flamenco, représentant l'âme de l'Andalousie. Sa maîtrise du français, acquis lors de ses études en France, enrichit l'expérience des visiteurs francophones. Maria incarne l'esprit de Cordoue avec sa connaissance approfondie de l'histoire, ses talents de danseuse de flamenco, et sa capacité à communiquer en français, témoignant de la beauté et de la diversité de cette ville andalouse magnifique. entrée prédédente Intimité sans secrets entrée suivante La douceur de la voix en caramel A lire aussi Flamenco et gastronomie : la voie gastronomique de... 15 octobre 2024 Deux marques de mode cordobaises à suivre de... 15 octobre 2024 Découvrez le umami, le cinquième goût, à Córdoba 15 octobre 2024 Flora 2024 : Déconnexion totale à Córdoba 14 octobre 2024 Eva Longoria visite la Mezquita-Catedral de Córdoba 14 octobre 2024 Les quatre villages de Córdoba en lice pour... 13 octobre 2024 4 Expositions incontournables à Córdoba avant fin 2024 13 octobre 2024 Les 10 plats incontournables de la cuisine cordobaise... 12 octobre 2024 Don Juan Tenorio ressuscite au Palais de Viana 12 octobre 2024 Meilleurs plans pour le week-end du 11 au... 11 octobre 2024