Le cinéma de Víctor Erice célèbre dans son village natal
Le mercredi prochain, la mairie de Gualchos-Castell de Ferro rendra hommage au réalisateur espagnol Víctor Erice lors de la célébration de la fête du 28 février, jour de l’Andalousie. Ce village côtier a vu naître et grandir le cinéaste, qui a également été nominé aux derniers prix Goya du cinéma espagnol. Son dernier film, ‘Cerrar los ojos’, a reçu de nombreux prix nationaux et internationaux et une partie du tournage a eu lieu dans les paysages naturels de Gualchos et Castell de Ferro. C’est pourquoi la municipalité a décidé de lui rendre hommage aux côtés de cinq autres personnes pour leur contribution professionnelle et personnelle à la vie de ce village.
La mairesse de Gualchos – Castell de Ferro, Toñi Antequera, a souligné que "c’est un jour pour remercier et reconnaître les personnes qui ont contribué à rendre ce village meilleur chaque jour", en ajoutant que tous les primés "méritent amplement cet hommage lors de la célébration de la fierté d’être andalou". Antequera a également mis en avant la promotion "inestimable" que le village a pu bénéficier suite à la réalisation du film d’Erice, ainsi que le "travail extraordinaire" de toute l’équipe impliquée qui a utilisé les différents lieux de Gualchos et Castell de Ferro pour en faire un véritable plateau de cinéma.
‘Cerrar los ojos’ marque le retour de Víctor Erice au long-métrage, son dernier travail remontant à 2012 avec le court-métrage portugais "Vidros partidos (Cristales rotos)", faisant partie du projet collectif "Centro histórico" en collaboration avec Manoel de Oliveira, Pedro Costa et Aki Kaurismaki. Depuis 1992 et la sortie de son film "Le sol del membrillo" au festival de Cannes, qui a été accueilli avec éloge pour sa représentation du travail du peintre Antonio López, Erice n’avait plus réalisé de long-métrage. Ce réalisateur, étudié en profondeur par les historiens du cinéma espagnol, a fait ses débuts dans le milieu professionnel en 1969 avec un des épisodes du film collectif "Los desafíos", qui a été récompensé d’une Coquille d’argent au festival international du film de Saint-Sébastien. En 1973, il a réalisé "L’esprit de la ruche", qui a été salué par de nombreuses récompenses et considéré comme un chef d’oeuvre du cinéma espagnol. "Le sud" est sorti en 1983, suivi de "Le sol del membrillo" en 1992. En dehors de "Cerrar los ojos", il a également dirigé quelques courts-métrages et épisodes pour des projets collectifs.
