PSG et OM : La Ligue des champions ravive la rivalité éternelle… vue depuis l’Andalousie !

group of females playing soccer

Quand le PSG s'offre la Ligue des champions, Cordoue aussi vibre—mais pourquoi Marseille reste « à jamais les premiers » dans tous les cœurs ?

Quand Cordoue vibre au rythme du foot français

Si vous m’aviez vue samedi soir sur la petite place San Miguel à Cordoue ! Même sous le ciel étoilé andalou, impossible d’échapper à l’émotion qui traversait la France ce 31 mai 2025. Ici, dans cette ville qui aime le foot autant que le flamenco, on s’est réunis autour d’un écran pour regarder un match historique : PSG-Inter Milan en finale de Ligue des champions. Les expatriés français étaient venus avec leurs maillots et leurs espoirs—et à chaque but parisien (cinq au total !), la terrasse vibrait presque autant que sur les Champs-Élysées.

Mais ce n’est pas tant la victoire du PSG que ses répercussions qui m’ont fascinée. Car derrière chaque triomphe sportif se cache une histoire de fierté régionale, de mémoire collective… et de rivalités qui dépassent largement la pelouse.

Un trophée longtemps convoité : pourquoi Paris attendait depuis si longtemps ?

En Andalousie comme ailleurs, on connaît bien l’histoire moderne du PSG—le club aux grandes ambitions, porté par des investissements colossaux et souvent critiqué pour son « football galactique ». Mais ici, dans un pays où l’on admire la patience du Real Madrid ou l’esprit familial du Betis Séville, on observe avec une certaine tendresse ce géant qui trébuchait toujours sur la dernière marche européenne.

Pourquoi une telle attente ? Parce qu’au-delà du talent individuel ou des millions investis depuis 2011 (plus de 2 milliards d’euros !), il fallait forger une véritable âme d’équipe. Cette victoire tant espérée n’est pas seulement celle du PSG ; c’est celle d’une ville – Paris – qui voulait enfin goûter à l’ivresse continentale. Et paradoxalement, elle fait écho aux rêves brisés de tant de supporters cordouans dont le club local ne s’approche plus guère des sommets…

L’héritage de 1993 : Marseille à jamais les premiers ?

En Andalousie comme partout en France (et même bien au-delà), le nom de Bernard Tapie évoque plus qu’un président charismatique. C’est tout un imaginaire populaire qui s’enclenche quand on mentionne l’OM champion d’Europe en 1993 : Basile Boli qui marque face au Milan AC, une génération portée par la ferveur marseillaise… et un slogan devenu immortel : « À jamais les premiers ».

Sophie Tapie, fidèle à cet héritage paternel et phocéen, l’a rappelé non sans malice après la victoire parisienne : « Bravo Paris, mais n’oubliez pas… À jamais les premiers ». Ce petit tacle bon enfant fait sourire jusque dans les tavernes de Cordoue où j’ai surpris des expatriés marseillais lever leur verre avec un brin de nostalgie.

Le parallèle est saisissant avec la rivalité entre le Real Madrid et le FC Barcelone—où chaque titre donne lieu à une bataille symbolique pour la suprématie nationale et identitaire.

Au-delà des chiffres : ce que disent vraiment ces victoires aux Français… et aux Andalous

Ce qui frappe vu d’ici ? Le football demeure un miroir social fascinant. En France comme en Espagne du sud, il cristallise des antagonismes historiques (Paris/Marseille ; Madrid/Barcelone) mais sert aussi de ciment collectif.

Les Marseillais savourent leur antériorité (« à jamais les premiers »), alors que les Parisiens célèbrent enfin leur accomplissement européen. Chacun revendique sa part d’Histoire—et c’est cela que nous comprenons si bien à Cordoue, ville aux mille conquêtes et identités croisées.

D’ailleurs, ces débats animés ressemblent étrangement à ceux que j’entends chez mes amis andalous autour du derby Séville-Bétis : chaque camp garde précieusement ses mythes fondateurs…

Pourquoi cette rivalité ne s’éteindra jamais ? Une lecture andalouse

En arpentant les ruelles blanches de la Judería ou en discutant au comptoir du Mercado Victoria avec des voyageurs venus de toutes parts, je perçois combien ces histoires sportives dépassent le simple cadre du jeu.

  • Elles offrent une appartenance – surtout pour ceux loin de chez eux,
  • Elles forgent un patrimoine oral transmis entre générations,
  • Et elles nourrissent cette saine rivalité sans laquelle le football perdrait beaucoup de sa magie.

Comme pour Cordoue confrontée jadis aux puissances voisines (Séville ou Grenade), Paris et Marseille continueront d’alimenter cette dualité créatrice. On ne choisit pas toujours son camp… mais on célèbre toujours sa différence.

Pour aller plus loin sur ces enjeux sportifs vus par des experts locaux : Le débat éternel PSG/OM expliqué par SoFoot

Témoignages croisés : comment l’Espagne regarde cette victoire française ?

J’ai interrogé quelques amis cordouans passionnés de ballon rond :

« C’est incroyable que Paris ait mis autant de temps ! Mais maintenant ils rejoignent Marseille au panthéon européen », m’a confié Antonio devant sa Cruzcampo fraîche.

María-José ajoute en riant : « Chez nous aussi chaque derby andalou réveille tout un passé ! Les Français sont décidément très latins côté passions… »

Il est vrai qu’ici comme là-bas, gagner ne suffit pas toujours—il faut aussi laisser une trace indélébile dans l’imaginaire collectif.

Quelques conseils si vous vivez votre passion foot à Cordoue…

  • Repérez les bars tenus par des Français lors des grands matchs européens ; ambiance garantie !
  • Si vous êtes supporter OM ou PSG en vadrouille ici : osez porter vos couleurs—c’est souvent prétexte à des rencontres hautes en couleur avec locaux et voyageurs.
  • Profitez-en pour découvrir comment chaque ville européenne cultive ses propres récits sportifs. Parfois autour d’une tortilla partagée après le coup de sifflet final !
  • Pour comprendre l’impact culturel du foot en Espagne : L’histoire socioculturelle du foot espagnol sur El País

Le mot de la fin — Quand Cordoue célèbre toutes les passions françaises…

La victoire du PSG n’efface ni l’exploit marseillais ni la légende tapiesque ; elle écrit simplement un nouveau chapitre dans le grand roman bleu-blanc-rouge. Comme je dis souvent ici à mes amis voyageurs : peu importe votre club favori—ce sont vos histoires partagées autour d’un match qui feront vibrer vos souvenirs d’Andalousie !

Questions fréquentes

Pourquoi dit-on « À jamais les premiers » pour l’OM ?

C’est un slogan né après leur victoire historique en 1993—premier club français sacré champion d’Europe. Même si d’autres clubs gagnent ensuite (comme le PSG), Marseille gardera toujours ce privilège symbolique dans le cœur des supporters.

Comment suivre un grand match français depuis Cordoue ?

De nombreux bars proposent désormais beIN Sports ou Movistar : renseignez-vous auprès des communautés françaises locales ou via Facebook pour repérer les bonnes adresses conviviales !

Cette rivalité PSG/OM est-elle comparable avec celles espagnoles ?

Oui ! En Espagne aussi certains derbys divisent familles et quartiers entiers. La passion reste semblable—evenues nos cultures diffèrent sur certains rituels autour du ballon rond.

Photo by Jeffrey F Lin on Unsplash

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