125 La poésie à 82 ans : l’impressionnant nouveau recueil d’Enrique Morón Enrique Morón, un poète espagnol, nous offre à l’âge de 82 ans un nouveau recueil de poésie, intitulé "En el perfil del sueño" (Dans le profil du rêve), publié par la maison d’édition Nazarí en 2024. Ce livre, divisé en cinq parties, regorge de fraîcheur, de vigueur et d’agitation, démontrant que l’âge n’est en rien un obstacle à la créativité et à l’inspiration poétique. Une introspection profonde La première partie du recueil, intitulée "Intimidad" (Intimité), nous plonge dans l’âme de l’auteur à travers des poèmes empreints d’existentialisme, de symboles et de mystère. En faisant face à la tristesse et à la confusion du temps qui passe, l’auteur descend dans les profondeurs de son être et se réfléchit avec force et de nombreuses métaphores brillantes. On y retrouve également des exemples de métapoésie, où l’auteur nous offre des poèmes oniriques tels que celui où il converse avec son propre reflet dans le miroir. Des paysages intérieurs imaginaires La deuxième partie, intitulée "Nuevos paisajes" (Nouveaux paysages), nous emmène dans un voyage au cœur des paysages intérieurs de l’auteur, remplis de symbolisme et de mystère. Ces paysages sont souvent accompagnés d’animaux, en particulier le hibou, symbole de la sagesse et de la connexion avec la nature. Les éléments de la nature tels que les ombres, le soleil, la lune, les prairies et les étoiles, sont personnifiés pour montrer la communion de l’auteur avec son environnement. Dans cette section, la couleur est également présente, ainsi que des vers musicaux qui suscitent l’émotion chez le lecteur. L’amour à l’apogée "Amor poniente" (Amour ponant), la troisième partie de ce recueil, dévoile la plénitude lyrique d’Enrique Morón à travers une poésie passionnée et mature. Une fois de plus, son épouse est l’inspiratrice de ces textes passionnés et positifs, dans lesquels l’auteur analyse parfois ses propres sentiments. On y trouve des poèmes puissants et saisissants, tels que "Somos los mismos" (Nous sommes les mêmes), qui mérite une place dans toutes les anthologies de poésie contemporaine. Des souvenirs et des conseils Dans la quatrième partie, "Silencios y timbales" (Silences et timbales), l’auteur s’adresse à ses amis et à ses compatriotes, faisant de l’amitié un autre thème central de son œuvre. On y retrouve également des poèmes tendres dédiés à ses petits-enfants, des conseils de sagesse et des souvenirs de l’enfance et de l’adolescence, où l’érotisme commence à éclore. Une critique sociale acerbe La cinquième et dernière partie, "Crónica social" (Chronique sociale), dépeint une vision critique et amère du monde et des horreurs qui se sont produites ces dernières années. C’est dans cette lignée que l’auteur a écrit son recueil précédent, "Despojos" (Dépouilles). Il se sent profondément inquiet pour les générations futures, les culpabilisant pour les désastres causés par l’arrogance des hommes, et dénonce avec force les politiciens et leurs manipulations. L’opposition entre la campagne (les Alpujarras) et la ville apparaît encore une fois, symbolisant la beauté et la dignité face à la boue de notre époque. Dans ces poèmes, le ton devient prophétique et reproche les bandes de drones qui ont remplacé le vol des oiseaux. Vous pourriez être interessé par Combien d’argent a gagné Pipi Estrada en participant à ‘Survivor 2006’ ? 11 mars 2024 Le dernier avant-goût du nouvel album de Califato 3/4 met en vedette le Geoparc de Grenade 28 février 2024 Au fil de l’œuvre, on retrouve une prédominance des vers de sept et onze syllabes, mais l’auteur s’aventure aussi dans l’octosyllabe. On remarque également des néologismes tels que "amañanado" (manipulé), "invernidad" (hivernalité), "mismidad" (mêmitude). L’utilisation originale des adjectifs tels que "tiempo ecuestre" (temps équestre) et des métaphores amplifient la beauté des vers. Certaines phrases sont inversées, telle que "el estampido viendo brutal del catástrofe" (l’explosion violente en voyant la catastrophe). En somme, Enrique Morón nous livre un recueil de poésie remarquable, rempli d’images magnifiques et d’innovations poétiques, prouvant que même dans la nuit avancée de sa vie, il continue de s’écouter et de créer dans le "profil du rêve". 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente La police grecque démantèle un réseau vendant des contrefaçons de Picasso entrée suivante Lydia Lozano soutient Belén Esteban lors de sa défense dans ‘Mañaneros’ : mon point de vue diffère considérablement A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025