13 Tu t’es déjà demandé pourquoi les clignotants arrière sont rouges aux USA ? Plonge avec moi dans cette curiosité, promesse d’anecdotes étonnantes et analyses inédites !Rouge ou ambre : une question de normes et d’économie Quand on parcourt les routes américaines pour la première fois – que ce soit sur la légendaire Route 66 ou en s’aventurant à travers le Midwest –, il y a un détail qui m’a toujours frappée : les feux arrière des voitures sont souvent… rouges, même lorsqu’il s’agit des clignotants. Pour une Cordouane habituée à l’éclat orange des clignotants européens, c’est un vrai choc visuel. Mais derrière cette couleur se cache une histoire fascinante de compromis industriel, de réglementation et d’habitudes culturelles. En Europe (et donc en Espagne), la loi exige des clignotants arrière ambrés. Impossible de passer à côté : c’est un gage de sécurité et une convention bien établie. À contrario, aux États-Unis, la réglementation fédérale autorise depuis les années 1960 que les feux de freinage et les clignotants partagent la même ampoule rouge. La raison ? Un gain économique non négligeable pour les constructeurs. « Ce n’est ni un hasard esthétique ni une prouesse technique ; c’est surtout une affaire de coût… » Ce choix technique permettait à l’époque de simplifier câblage, design des blocs optiques et logistique industrielle. Pour qui fabrique par millions, chaque centime compte. Encore aujourd’hui, tant que la législation américaine ne change pas – malgré les études prouvant que l’ambre réduit le risque d’accident –, le rouge subsiste. Les conséquences inattendues du choix rouge : confusion et sécurité Mais alors, est-ce seulement un caprice américain ? Pas vraiment. Derrière ce choix se cachent aussi des impacts très concrets sur la sécurité routière. En 2008, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a mené une étude révélatrice : les véhicules équipés de clignotants rouges présentent 22 % plus de risques d’être percutés par l’arrière que ceux dotés de feux ambrés. La logique est implacable : notre cerveau associe spontanément le rouge à l’arrêt ou au freinage. Dans le tumulte urbain ou sous la pluie andalouse où tout va vite (et croyez-moi, je sais ce que c’est !), il devient alors plus difficile pour un conducteur distrait ou fatigué de distinguer rapidement si le véhicule devant tourne ou freine simplement. Vous pourriez être interessé par Green Week : Soutenez le commerce local dans le Guadalquivir 13 novembre 2024 Córdoba, défense et équilibre : Ce que la crise européenne du rearme révèle sur notre modèle social 20 juin 2025 En Europe comme à Cordoue, cette subtilité ne pose jamais problème grâce au strict encadrement réglementaire… Mais il suffit d’importer un modèle américain pour devoir adapter tout le système lumineux au standard européen ! Sur certains forums spécialisés (comme ici), cette adaptation est presque devenue un rite initiatique chez les collectionneurs. Modernité technologique : vers un retour de l’ambre ? Avec l’essor fulgurant des LED dans l’automobile depuis 2020-2025 – pensez aux bandes lumineuses stylisées qu’on admire lors du festival d’automobiles anciennes à Montilla ou dans toute grande capitale européenne –, on aurait pu espérer que le débat s’éteigne. Les LED offrent bien plus de flexibilité pour varier formes et couleurs sans exploser les coûts. Résultat ? Des géants comme General Motors adoptent progressivement l’ambre pour leurs modèles récents destinés au marché nord-américain… surtout si ces plates-formes sont vendues aussi en Europe ou en Asie ! D’autres constructeurs américains restent cependant fidèles au bon vieux rouge, tant que rien n’oblige à changer. Cela dit, rien n’indique qu’un bouleversement réglementaire soit imminent outre-Atlantique. Le pragmatisme économique prime encore largement sur l’argument sécuritaire – étonnant quand on voit comment chaque détail compte chez nous pour décrocher une homologation CE. Quand voyager inspire des réflexions inattendues… J’aime dire qu’observer ces petits détails quotidiens à l’étranger éclaire nos propres habitudes sous un autre jour. Si tu es passionné.e d’histoire automobile ou simplement curieux.se lors d’un road trip californien, prête attention à ces lumières rouges omniprésentes sur la route ! Elles racontent autant sur la culture du pays que ses paysages grandioses ou ses diners mythiques. Et puis… il y a ce plaisir simple mais grisant de rouler dans une vieille Cadillac importée en Andalousie après modification des feux arrière : toute la magie cosmopolite se niche parfois dans ces adaptations invisibles mais nécessaires pour relier deux mondes automobiles ! "Voyager commence toujours par remarquer ce qui ne ressemble pas chez soi." — María Pour aller plus loin sur les normes internationales ou découvrir comment la technologie LED bouleverse nos routes européennes comme américaines, je te recommande cet excellent article (en anglais) du National Highway Traffic Safety Administration. Questions fréquentes Pourquoi les constructeurs américains persistent-ils avec le rouge alors que l’ambre est plus sûr ? Parce que la loi américaine n’impose pas encore strictement l’ambre à l’arrière et que fabriquer un seul bloc lumineux coûte moins cher. Tant qu’aucune obligation ne s’ajoute — même face aux études alarmantes — nombre d’acteurs industriels préfèrent limiter leurs dépenses. Peut-on légalement importer une voiture américaine avec feux rouges en Europe ? Non ! Il faut impérativement adapter les feux arrière aux normes européennes avant toute immatriculation. C’est souvent le premier chantier lors d’une importation privée. Est-ce qu’on voit désormais plus d’intermittents ambrés aux USA ? Oui et non ! Les modèles premium récents ainsi que ceux produits pour plusieurs marchés affichent souvent des clignotants ambres grâce aux LED. Mais beaucoup de modèles traditionnels gardent leur signature rouge faute d’évolution réglementaire universelle. Photo by Maxence Pira on Unsplash cybersécuritéRéglementation 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Netflix Thriller : Pourquoi The Survivors – Der Sturm fait frissonner la France… et moi aussi ! entrée suivante Seigneur des Anneaux : Comment la bande-annonce de 2001 a changé ma vision du voyage A lire aussi À Cordoue, quand la scène se tait :... 4 septembre 2025 Lucena, Feria del Valle: et si on dépassait... 30 août 2025 Córdoba, Ronda Norte: un monastère du VIIIe siècle... 27 août 2025 Córdoba Live : dessous inédits d’un festival qui... 16 août 2025 Córdoba, monuments : ce que la Mezquita ne... 12 août 2025 Mercredi, Netflix et le mystère asiatique : pourquoi... 8 août 2025 Booking, arnaques et galères : comment éviter la... 8 août 2025 Córdoba, mannequins et normes : ce que Zara... 7 août 2025 Madrid : Pourquoi tant de Madrilènes rêvent d’ailleurs... 7 août 2025 Casques anti-drones russes : l’arme secrète qui chamboule... 5 août 2025