Pourquoi Entrevías de David Bermejo connaît un succès mondial : la force de l’universalité locale

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##La série "Entrevías" : une récompense qui transcende les frontières

La série "Entrevías", créée par David Bermejo et Aitor Gabilondo, était l’une des trois nominées pour remporter le prix de la Meilleure Série de Fiction lors de la 29ème édition des "Premis Zapping". Malheureusement, elle n’a pas remporté le prix. Cependant, David Bermejo, également connu pour "Luna, le misterio de Calenda", reconnaît que d’une certaine manière, la série avec Jose Coronado et Nona Sobo, diffusée initialement sur Telecinco puis passée sur Netflix, avait déjà été récompensée. En effet, la troisième saison était devenue, cette même semaine, la série la plus regardée en langue non anglaise sur la plateforme à l’échelle mondiale. Et la première saison est classée parmi les cinq séries les plus regardées dans le monde selon Netflix.

" C’est vraiment incroyable, car ce que nous voyons, surtout à travers les réseaux sociaux, c’est une vague de gens qui s’intéressent à la série, qui s’émotionnent avec la série, qui la suivent, qui la comprennent, qui partagent les problèmes des personnages et qui en profitent. Et ce public n’est plus seulement ici, mais du monde entier ", a déclaré Bermejo au journal El Periódico de Catalunya, du groupe Prensa Ibérica, lors du photocall précédant la cérémonie des Zapping. " C’est merveilleux de penser que nous pouvons toucher un public aussi varié et aussi large et que d’une certaine manière, nous nous connectons avec des choses aussi universelles ".

##Liée à la rue, à la vérité

Le créateur, aux côtés d’Aitor Gabilondo, de la production, affirme ne pas savoir quelle est la clé du succès de la série, car personne ne la connaît. " Sinon, cela serait toujours copié ", prévient-il. Cependant, il est en mesure d’énumérer les qualités de la série : " Elle a beaucoup de cœur, des personnages proches du quotidien. Nous avons voulu dès le début que la série soit liée à la rue, à la vérité, à la réalité de ce qui se passe dans une famille, dans un quartier ".

Mais tout n’est pas seulement réalisme dans "Entrevías" car il y a aussi une part d’action, depuis que Tirso, le personnage de Coronado, un tenancier de magasin à l’ancienne décide de défier les criminels du quartier. " Puis, nous avons ces personnages ordinaires et reconnaissables qui font des choses extraordinaires, avec une touche d’humour et de drame, car la vie a ces ingrédients et elle ressemble à la vie. Je pense que c’est ce qui a plu. Et tout ce mélange de rythme fonctionne. On ne sait pas pourquoi, mais ça fonctionne ", conclut-il.

##Une production soignée

Et cela fonctionne même au-delà de nos frontières malgré son caractère très local. " Je pense que ‘Entrevías’ connaît du succès dans le monde car le local est universel. Les schémas sont les mêmes partout dans le monde. Ainsi, nous racontons une histoire qui plonge un peu plus profondément dans un endroit, mais nous touchons à des sujets qui se retrouvent partout ailleurs ", souligne Bermejo. Cela sans négliger sa production soignée. Là-dessus, Bermejo se félicite : " Nous avons une équipe technique et artistique spectaculaire. Nous avons réussi à rassembler une distribution de luxe absolu, avec des réalisateurs merveilleux comme Iñaki Mercero, Oriol Ferrer, Alberto Ruiz Rojo et tant d’autres. Une équipe technique de première catégorie car nous faisons les choses très bien. Nous devons en être fiers ", insiste-t-il.

Parmi cette distribution de luxe, on retrouve Jose Coronado et Nona Sobo. " Nona a été phénoménale. Nous avions un grand acteur, un classique, pleinement consolidé, comme Coronado, et quelqu’un qui apporterait un souffle frais au projet : Nona. Et nous avons eu raison ", se félicite-t-il. Ils travaillent maintenant sur la quatrième saison, qui n’a pas encore de date de diffusion. " Nous ne savons pas quand elle sortira, mais nous terminons la post-production ", précise-t-il. La quatrième et dernière saison ? " C’est la dernière, oui. À moins que quelqu’un ne trouve que nous devons continuer ". Avec quatre millions de vues pour leur dernière diffusion, cela donne matière à réflexion.