Culture Poésie: l’autre, source d’inspiration ? par Pedro Del Pozo 1 avril 2025 0 Envie de poésie qui surprend ? Découvrez un recueil où l'auteur devient plusieurs, explorant des voix inattendues. Un vrai coup de cœur !Immersion poétique : L’altérité comme source d’inspiration José María Martín décrit le nouveau recueil de poésie comme un catalogue d’humanités. En tant que poète moi-même, je ressens une connexion profonde avec cette idée. L’altérité, cette capacité à se glisser dans la peau de l’autre, est au cœur de la démarche artistique. Ce n’est pas simplement une question d’empathie, mais une véritable nécessité pour transcender les limites de notre propre expérience. Polyphonie poétique : Une exploration des voix multiples L’approche de l’écriture poétique, privilégiant une multitude de voix plutôt qu’une seule perspective, ouvre un champ des possibles infini. Imaginez un chœur où chaque membre apporte sa propre mélodie, son propre timbre, pour créer une harmonie complexe et riche en nuances. C’est précisément cette polyphonie que je recherche dans mon travail, en explorant les différentes facettes de l’être humain, qu’elles soient féminines, masculines, jeunes ou anciennes. J’ai toujours été fasciné par la capacité du théâtre et du cinéma à donner vie à des personnages complexes et contradictoires. Shakespeare, avec ses Lady Macbeth et ses Othello, nous a montré comment il est possible de s’immerger complètement dans la psyché d’un autre, de ressentir ses émotions, de comprendre ses motivations. La poésie, à mon sens, offre également cette possibilité de créer une œuvre chorale, où chaque voix contribue à une vision d’ensemble. Ancrage dans le réel : La poésie comme miroir du quotidien J’aime ancrer mes poèmes dans le réel, en faisant référence à des lieux, des objets, des marques qui font partie de notre quotidien. Cette approche permet de créer une connexion immédiate avec le lecteur, de l’immerger dans un univers familier. En situant mes poèmes dans des lieux précis, comme le quartier de Santa Rosa à Córdoba, je souhaite inviter le lecteur à explorer cet espace, à le découvrir à travers mes yeux. C’est une façon de rendre hommage à la vie de quartier, à la richesse des rencontres et des expériences qui s’y déroulent. L’œuvre de Jane Jacobs, philosophe et urbaniste, m’a profondément influencé dans cette démarche. Elle soulignait l’importance de vivre les quartiers, de les habiter, de les parcourir pour en saisir l’essence. C’est cette expérience de la vie de quartier que je cherche à traduire dans mes poèmes, en capturant les détails, les ambiances, les émotions qui s’en dégagent. Vous pourriez être interessé par Antonio Orozco en concert à Córdoba en 2025 : infos et billets 18 décembre 2024 Spectacle magique: ‘Superthings’ prennent vie sur scène au Grand Théâtre! 2 novembre 2023 Processus créatif : Une alchimie entre observation et intuition Mon processus d’écriture est un mélange d’observation attentive et d’intuition. Je flâne dans les rues, je m’imprègne de l’atmosphère ambiante, je laisse les idées mijoter en moi jusqu’à ce qu’elles prennent forme. Contrairement à un romancier qui avance pas à pas, comme une armée conquérante, je travaille par touches, en modifiant, en ajustant, en laissant reposer mes poèmes pendant des années parfois. C’est une sorte de "guerre de guérilla", où l’inspiration surgit de manière imprévisible. La poésie, à mon sens, offre cette liberté de s’affranchir des règles, de les inventer au fur et à mesure. Il n’y a pas de formule magique pour savoir quand un poème est terminé. C’est une question de feeling, d’intuition, de "sixième sens" qui nous dit de ne plus y toucher, de ne pas risquer de le gâcher. C’est un peu comme en cuisine, il faut trouver le juste équilibre, doser les ingrédients avec précision, ne pas trop cuire le plat. Poésie en prose : Une invitation à la lecture J’ai choisi d’écrire mes poèmes en prose, car je crois que cette forme est plus accessible au grand public. Elle est moins intimidante pour ceux qui ne sont pas familiers avec la poésie versifiée. Mon objectif est avant tout d’être lu, d’entrer en contact avec le lecteur. La prose permet de créer un effet de tension, de rythme, qui captive l’attention et invite à la lecture. La frontière entre le poème en prose et le micro-récit est parfois ténue. L’essentiel, à mon sens, est que le texte soit efficace, qu’il touche le lecteur, qu’il l’immerge dans un univers particulier. Je suis convaincu, comme le disait mon maître Pedro Roso, que la mission du poète est de renouer avec le public, de rendre la poésie accessible à tous. Engagement poétique : Une mission de chaque instant Je me considère avant tout comme un poète. C’est un choix que j’ai fait il y a de nombreuses années, une décision de me consacrer à cet art, de l’assumer publiquement. Être poète, ce n’est pas être une personne étrange ou marginale, c’est une forme d’engagement, une manière de militer pour une poésie civile, accessible, présente dans la vie quotidienne. Cosmopoética, le festival de poésie de Córdoba, a été un formidable succès dans ce sens. Il a permis de faire de la poésie un événement naturel, intégré à la vie de la ville. Mon souhait est que cette dynamique se poursuive, que la poésie continue à toucher un public toujours plus large. Transmission et humilité : Les leçons du maître Pedro Roso, mon maître, m’a transmis des valeurs essentielles : l’humilité, le travail, le souci de la qualité. Il disait toujours qu’il ne fallait jamais blâmer le lecteur si un poème ne fonctionne pas. La responsabilité incombe à celui qui l’a écrit. C’est une leçon que je garde toujours à l’esprit. Je suis certain que Pedro Roso aurait aimé mon nouveau recueil. Il m’aurait donné un abrazo chaleureux et l’aurait recommandé à tous ses amis. Son soutien et son encouragement me manquent énormément. Renouveau constant : La fragilité du poète À 52 ans, je ne me sens pas arrivé, au contraire. J’ai l’impression de débuter à chaque nouveau livre. C’est une sensation de fragilité, d’incertitude, de ne pas savoir si le ton est juste, si les mots vont toucher le lecteur. Je veux que ceux qui achètent mon livre le lisent, le gardent précieusement, et non qu’ils l’utilisent pour caler un meuble bancal ! La paternité, la conscience de vieillir, la relation avec les jeunes sont des thèmes qui me sont chers. La poésie m’aide à rester connecté à l’enfant que j’étais, à dialoguer avec les générations futures. C’est un moyen de donner un sens à ma vie, de transmettre un message d’espoir et de fraternité. This is your land : Un appel à l’ouverture Le poème "This is your land" est un appel à l’ouverture, à la tolérance, à l’acceptation de la différence. Il s’adresse à tous ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord, à ceux qui se sentent exclus ou marginalisés. Le patriotisme, à mon sens, consiste à accueillir l’autre, à le faire se sentir chez lui. C’est un message d’unité et de partage, inspiré d’une chanson de Pete Seeger, qui nous rappelle que la terre n’appartient à personne, que nous sommes tous ensemble dans cette aventure. Cosmopoética : Un avenir à construire ensemble Je souhaite que Cosmopoética continue à rayonner à l’international, à attirer les meilleurs poètes du monde entier. C’est en s’ouvrant aux autres que notre propre poésie grandit et s’enrichit. Je suis convaincu que Córdoba continuera à jouer un rôle majeur dans le paysage poétique espagnol, en donnant naissance à de nouveaux talents. Le festival doit rester fidèle à son identité, tout en s’ouvrant à d’autres disciplines artistiques. La musique, le cinéma, la littérature peuvent enrichir l’expérience poétique et attirer un public plus large. L’essentiel est de rester centré sur la poésie, tout en explorant les liens qui l’unissent aux autres formes d’expression. FAQ : Questions fréquentes sur la poésie et l’inspiration Comment trouvez-vous l’inspiration pour vos poèmes ? L’inspiration est partout autour de nous, il suffit d’ouvrir les yeux et d’être attentif au monde qui nous entoure. Les rencontres, les voyages, les lectures, les émotions, tout peut être source d’inspiration. Quel conseil donneriez-vous à un jeune poète ? Écrivez, lisez, expérimentez, n’ayez pas peur de vous tromper. La poésie est un art qui se travaille, qui se cultive. Il faut être patient, persévérant, et surtout, croire en soi. Comment la poésie peut-elle changer le monde ? La poésie peut changer le regard que nous portons sur le monde, elle peut nous aider à mieux comprendre les autres, à nous connecter à nos émotions, à donner un sens à notre vie. Elle peut être une force de résistance, un appel à la justice, un hymne à la beauté. Pour en savoir plus sur l’importance de la poésie dans la société, vous pouvez consulter le site de l’UNESCO. Vous pouvez également visiter le site du festival Cosmopoética pour découvrir la programmation des prochaines éditions. Media: Diario Córdoba – Pablo García Casado. / Víctor Castro Source: Diario Córdoba – "El poeta tiene que huir del yo y ponerse en la piel del otro" altéritéPoésie 0 FacebookTwitterPinterestEmail Pedro Del Pozo Pedro est un passionné de gastronomie et de voyages, avec un amour particulier pour Córdoba. Il a exploré des régions renommées, des rues pittoresques de Córdoba aux vignobles luxuriants de la Toscane. Son attachement à Córdoba vient des moments partagés avec ses proches. Francophone, il combine ses compétences linguistiques avec sa passion pour la cuisine et les voyages, racontant des histoires captivantes et partageant les traditions uniques de chaque lieu visité. entrée prédédente Adieu Medina Azahara: Córdoba en liesse Rock! 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