Poésie cordouane : l’infirmier qui a ému Cordoue

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Découvrez « Tan sólo un lapso momentáneo de paz », le livre d'un infirmier de Cordoue qui a écrit sa poésie cordouane en Norvège. Une histoire qui touche, je vous raconte pourquoi.

Ah, Cordoue… Cette ville ne cesse jamais de me surprendre. En tant que journaliste française posée ici depuis quelques années, j’ai l’impression de connaître ses recoins, ses patios secrets, l’écho de sa Mezquita. Et puis, un jour, je découvre une histoire qui rappelle que la poésie cordouane ne se trouve pas seulement dans les vers anciens ou les jardins fleuris, mais aussi dans les parcours de vie les plus inattendus. C’est le cas de Pablo Martínez Angulo, un jeune homme d’ici qui a l’âme d’un poète, mais qui porte aussi la blouse blanche d’infirmier.

L’Infirmier Qui Portait la Plume à Bergen

Pablo, c’est d’abord un enfant de Cordoue, formé à l’Université de Cordoue (UCO), ancré dans cette terre andalouse. Mais la vie, comme elle le fait si bien, l’a mené loin. Très loin. Jusqu’en Norvège, à Bergen précisément, où il a exercé son métier d’infirmier. Imaginez le contraste : passer de la lumière intense et de la chaleur humaine de Cordoue aux fjords majestueux et à la quiétude nordique. Cette expérience de migration, d’éloignement volontaire, a été le terreau de son premier recueil, « Tan sólo un lapso momentáneo de paz » (Juste un laps momentané de paix), publié par l’éditorial Talón de Aquiles.

Ce n’est pas un carnet de voyage au sens classique, non. C’est une exploration intime, née de la dualité de sa vie là-bas. D’un côté, l’infirmier, confronté à la vulnérabilité humaine, au soin des autres, à la routine exigeante du corps médical. De l’autre, l’homme sensible, seul face aux vastes paysages norvégiens, aux silences, aux remises en question. Cette confrontation a fait jaillir les mots, les émotions brutes. C’est ce mélange de rigueur professionnelle et de sensibilité artistique qui m’a immédiatement interpellée. Comment concilier la science du soin et l’art de l’introspection ? Pablo a trouvé sa réponse dans la poésie.

Entre Soin, Distance et Quête d’Identité

Le cœur de ce recueil bat au rythme des thèmes universels : l’amour, bien sûr, souvent teinté de la mélancolie de la distance ; l’identité, cette question si pressante quand on est loin de ses racines ; et surtout, la recherche d’un espace propre, intérieur, où l’on peut être pleinement soi, loin des attentes professionnelles ou sociales. Pablo dialogue avec sa propre solitude, avec les visages qu’il a soignés, avec les paysages qui l’ont entouré, si différents de ceux de son enfance cordouane.

Sa poésie reflète cette lutte pour concilier le soin des autres et le soin de soi. Un écho puissant, je trouve, dans nos sociétés où l’on est constamment sollicité, où l’épuisement guette, particulièrement dans les métiers de soin. Ses vers sont une respiration, un rappel que l’on peut trouver la beauté et la paix même au milieu du chaos ou de l’éloignement. C’est une œuvre qui parle autant de la Norvège que de Cordoue, autant du métier d’infirmier que de l’intimité d’un jeune homme qui se cherche et se trouve dans les mots. C’est une voix nouvelle et nécessaire dans le paysage littéraire local.

La Poésie de Retour au Collège (d’Infirmiers !)

Le choix du lieu pour la présentation de ce recueil est, à mon sens, profondément symbolique. C’est à la siège du Collège Officiel des Infirmiers de Cordoue que Pablo a choisi de partager ses mots. Ce n’est pas une librairie, ni un centre culturel classique. C’est le lieu de sa profession, là où tant de ses collègues exercent et se retrouvent. C’est un pont jeté entre ses deux mondes : celui du soin et celui de l’art.

La présentation, animée par Marta Jiménez, journaliste spécialisée en culture, s’annonce comme un moment d’échange sincère. C’est une opportunité unique pour les Cordouans, qu’ils soient du monde médical ou simplement curieux de poésie, de découvrir un talent local dont l’inspiration a voyagé. C’est la preuve que la culture à Cordoue est vivante, qu’elle se nourrit d’expériences diverses, y compris celles vécues loin d’ici. En 2005, voir un jeune Cordouan revenir partager son art né d’une expérience à l’étranger, c’est un beau signal.

Ce n’est pas tous les jours qu’un infirmier poète revient de Norvège pour nous confier ses émotions. Son parcours, de l’UCO aux fjords, puis de retour ici avec ce bagage de mots, est une source d’inspiration. Cela nous rappelle que l’art peut éclore partout, même dans les environnements les plus structurés, et qu’il est souvent le refuge nécessaire face à la complexité de la vie. C’est une invitation à regarder au-delà des apparences, à reconnaître l’artiste en chacun de nous, peu importe notre métier.

FAQ : Vos Questions sur Pablo et Son Recueil

Qui est Pablo Martínez Angulo ?

C’est un jeune homme originaire de Cordoue, diplômé en sciences infirmières de l’Université de Cordoue (UCO). Il a travaillé comme infirmier en Norvège, une expérience qui a fortement inspiré son premier livre de poésie. Il est également docteur et chercheur.

De quoi parle son livre, « Tan sólo un lapso momentáneo de paz » ?

Le recueil explore, à travers des poèmes, ses réflexions et émotions liées à son expérience de vie et de travail loin de chez lui, en Norvège. Les thèmes centraux sont la migration, l’identité, l’amour et la difficulté de concilier le soin des autres avec le soin de soi-même.

Est-ce son premier ouvrage ?

C’est son premier recueil de poésie publié de manière autonome. Auparavant, il avait déjà publié des écrits plus courts dans des anthologies et revues littéraires.

Où et quand a lieu la présentation à Cordoue ?

La présentation aura lieu à la siège du Collège Officiel des Infirmiers de Cordoue. La date spécifique mentionnée dans l’annonce était le lundi 28 avril à 18h00, avec entrée libre. Il est toujours préférable de vérifier les informations les plus récentes auprès des organisateurs.

Ce moment culturel promet d’être riche en émotions et en découvertes. Ne le manquez pas si vous êtes à Cordoue et curieux des belles histoires qui se cachent derrière les murs de notre ville.

Media: Cordópolis – El investigador y escritor Pablo Martínez Angulo, en el centro de la imagen, recibiendo un premio.

Source: Cordópolis – Las poéticas vivencias de un enfermero cordobés migrante en Noruega