121 "Le plaisir féminin" – Une réflexion artistique de Baldo Ruiz Le 19 janvier dernier, le Teatro Central de Séville était comble pour le premier spectacle andalou du dernier travail de Baldo Ruiz, danseur et chorégraphe de renom qui a dû quitter sa ville natale pour se faire un nom à l’étranger. Accompagné de la danseuse Paloma Calderón et de ses collaborateurs, il nous propose un voyage au cœur du plaisir féminin à travers sa nouvelle pièce intitulée "Visillo". Une carrière réussie et un retour sur ses terres Après avoir fait ses preuves dans des compagnies prestigieuses telles que celle du chorégraphe belge Win Vandekeybus, Baldo Ruiz revient dans sa ville natale pour y former sa propre compagnie et rencontrer un grand succès avec sa première pièce intitulée "Cortejo". Mais cette fois-ci, le chorégraphe a décidé de prendre un pas de côté et de s’effacer pour laisser place à un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : le plaisir féminin. Un sujet universel et complexe Le plaisir, un sujet infini qui a marqué et continue d’impacter la vie des femmes de tous âges et de toutes conditions. Avec la complicité de trois danseuses talentueuses, Baldo Ruiz se lance dans la direction artistique et la dramaturgie de la pièce. Soutenu par une équipe de professionnels, il entreprend une recherche approfondie, à travers des improvisations, des enquêtes de rue et un travail acharné pour aborder ce thème complexe. Des matériaux variés pour un résultat mitigé Sur scène, un grand miriñaque (jupe volumineuse souvent portée par les femmes au 19ème siècle), une danse allant de la violence à la sororité et finalement à une danse acrobatique, des témoignages enregistrés, des textes écrits par les danseuses elles-mêmes… Tout un ensemble de matériaux divers qui, malheureusement, ne parviennent pas à donner à la pièce la cohérence et la consistance dramatique nécessaires à un spectacle réussi. L’obscurité excessive de la scène, bien que liée au sujet des "plaisirs cachés", ainsi que la banalité des textes et l’uniformité des danseuses, vêtues et coiffées de manière identique, ne permettent pas de se connecter avec l’intimité de chacune d’entre elles. L’importance de la diversité En effet, si quelque chose a été prouvé ces dernières décennies par le mouvement féministe, c’est qu’il n’y a pas "une" femme, mais des femmes différentes avec des plaisirs qui le sont tout autant. Présenter les danseuses toujours de la même manière, avec leurs magnifiques chevelures et leurs danses synchronisées, ne facilite pas cette connexion avec leur/nos intimités. Malgré tout, le public a apprécié le travail impeccable de la compagnie et les applaudissements nourris en témoignent. En somme, avec "Visillo", Baldo Ruiz et son équipe ont tenté de mettre en lumière un sujet essentiel au travers de différentes approches artistiques, mais n’ont malheureusement pas réussi à en faire un tout cohérent. Néanmoins, cette pièce a le mérite d’aborder un sujet universel et important qui, espérons-le, continuera à être exploré et présenté sur scène. Vous pourriez être interessé par Bodega innovante dans une ancienne centrale électrique à Aguilar 7 décembre 2024 Córdoba, le Hollywood espagnol : célébrités en vue ce week-end 31 janvier 2025 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Découvrez bientôt sur Atresmedia la nouvelle série turque Esposa joven, ajoutée à Pecado original et Hermanos ! entrée suivante La guérison par la mémoire A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025