Photographie et émotion : Ce que m’inspire Graciela Iturbide pour voir Cordoue autrement

an aerial view of a bridge over a river

Découvre comment le regard de Graciela Iturbide peut transformer ta perception de Cordoue et révéler des trésors cachés au fil des ruelles et marchés.

Un prix prestigieux qui résonne jusqu’à Cordoue

Graciela Iturbide vient de recevoir le Prix Princesa de Asturias des Arts 2025. Mais pourquoi cet événement, apparemment lointain, fait-il vibrer mon âme de gourmet-voyageur à Cordoue ? Parce que son art photographique, ancré dans la découverte du quotidien et la révélation des traditions invisibles, est étrangement proche de ma quête quotidienne : dévoiler aux visiteurs la face authentique d’une ville qui ne se livre qu’à ceux qui savent regarder.

La photographie de Graciela n’est pas qu’un art visuel. C’est une invitation à ralentir, à écouter les silences d’une place tôt le matin ou à s’attarder sur la patine d’un vieux mur. Elle sublime l’ordinaire pour en révéler la magie – une démarche que j’applique quand je flâne dans les marchés cordouans ou quand je recommande un bar à tapas où chaque détail compte.

Ce que le regard d’Iturbide m’apprend sur l’observation culinaire

Quand je visite un marché local – San Miguel ou Victoria par exemple – j’essaie d’avoir ce regard attentif d’Iturbide : voir non seulement ce qui est exposé, mais aussi ce qui se joue entre les mains expertes du poissonnier ou derrière le sourire discret d’une vieille marchande d’olives.

  • Il y a dans chaque étal un jeu subtil entre tradition et adaptation moderne, comme dans les photos de Graciela où cohabitent mythe ancestral et réalité brute.
  • J’aime capturer mentalement ces scènes : une tache de lumière sur une botte d’asperges, la conversation animée entre deux voisins devant le stand du fromager… Autant d’instants suspendus que seule l’attention rend visibles.
  • Prendre conscience du symbolisme des objets (un pot en terre cuite, un couteau usé) enrichit l’expérience gustative comme visuelle.

C’est en cultivant cette attitude contemplative qu’on accède à la vraie saveur des spécialités locales : salmorejo dégusté sous les orangers, jamón partagé lors d’un apéro improvisé avec des habitants du quartier San Basilio…

La force du noir et blanc dans une ville éclatante

À Cordoue, tout semble inviter à la couleur : azulejos chatoyants, patios fleuris, étals débordant de fruits mûrs. Pourtant, l’approche en noir et blanc d’Iturbide me fait réfléchir : parfois, éliminer la couleur permet de mieux sentir la texture d’une scène ou sa charge émotionnelle.

J’ai tenté plusieurs fois cet exercice lors de mes balades gourmandes : photographier une taberna déserte juste avant l’ouverture ou figer l’expression concentrée d’un chef penché sur ses braises. Privé de couleur, le cliché oblige à s’attacher aux formes, aux ombres portées – tout ce qui raconte silencieusement l’histoire du lieu.

En visitant le Musée Julio Romero de Torres, dédié à un peintre qui savait lui aussi saisir la mélancolie andalouse derrière les apparences festives, j’ai ressenti cette même vibration : celle du temps suspendu dans un geste simple ou un objet oublié.

Transposer la démarche artistique à nos expériences culinaires cordouanes

Ce que j’emprunte réellement à Graciela Iturbide, c’est son insistance sur le respect et la profondeur :

  • Respect pour les traditions culinaires transmises sans tapage ni folklore surfait.
  • Profondeur dans la façon dont chaque recette raconte bien plus qu’une liste d’ingrédients – elle porte en elle toute une histoire familiale ou collective.

Dans mes recommandations (et lors des visites gourmandes que j’organise !), je veille toujours à dépasser le simple effet « carte postale » pour donner accès à cette dimension invisible. Saviez-vous qu’il existe encore des boulangeries où le pain est pétri selon un rituel hérité depuis plusieurs générations ? Ou que certains chefs locaux refusent obstinément l’usage du micro-ondes afin de préserver l’esprit originel des plats ?

C’est ici que je trouve mon plaisir : révéler ces détails cachés qui changent tout lorsqu’on veut manger comme un vrai cordouan.

Pourquoi il faut apprendre à « lire » Cordoue avec tous ses sens (et pas seulement ses yeux)

On dit souvent qu’il faut voir Cordoue ; moi je crois qu’il faut surtout sentir Cordoue… et parfois même fermer les yeux pour mieux entendre résonner son âme !
En s’inspirant du travail sensible de Graciela Iturbide :

  • Je prends le temps de humer les odeurs mêlées sous les arcades du Mercado Victoria ;
  • Je tends l’oreille au brouhaha si particulier des petits-déjeuners pris debout autour d’un comptoir ;
  • J’effleure le bois poli des vieilles chaises en terrasse pendant que tombe lentement la lumière dorée du soir.
    Cela fait partie intégrante de ma manière d’accompagner mes proches (ou mes lecteurs) vers une expérience vraiment immersive. Car goûter Cordoue ne se limite jamais au palais : c’est ouvrir sa curiosité à mille sensations différentes !

Pour prolonger cette exploration sensorielle hors des sentiers battus, je vous invite aussi à consulter le site officiel du tourisme andalou, riche en pistes culturelles inattendues !

Transmission & inspiration : créer son propre carnet photographique (et gustatif)

En hommage à Graciela Iturbide — et parce que chaque voyage est unique — pourquoi ne pas constituer votre propre carnet photo-gourmand pendant votre escapade cordouane ?

  • Gardez quelques clichés (même imparfaits !) pris dans vos lieux préférés : cafés animés au petit matin, façades délabrées mais habitées…
  • Notez vos émotions liées à un plat inédit dégusté chez l’habitant ;
  • Collectionnez menus annotés ou recettes griffonnées recueillies auprès des artisans rencontrés.
    Avec le temps — parole de Pedro ! — ces souvenirs prendront autant de valeur symbolique qu’un tirage argentique signé par un grand maître…
    Et si jamais vous cherchez LA bonne adresse pour transformer vos clichés en tirages papier sur place (parce que rien ne vaut le concret), n’hésitez pas à me demander ! J’ai quelques perles confidentielles sous le coude…

Questions fréquentes

En quoi Graciela Iturbide influence-t-elle concrètement mon regard sur Cordoue ?

Son approche respectueuse et poétique m’incite à regarder au-delà du spectaculaire pour savourer aussi la simplicité touchante des gestes quotidiens ou des décors modestes : cela enrichit mes recommandations culinaires comme mes explorations urbaines.

Comment puis-je appliquer ses principes lors de ma prochaine visite gourmande ?

L’idéal est d’être attentif aux détails discrets : observer les échanges humains dans les marchés plutôt que simplement compter les stands célèbres ; questionner les artisans sur leurs secrets ancestraux ; oser ralentir pour sentir l’atmosphère réelle derrière chaque façade animée.

Y a-t-il des lieux particulièrement « photogéniques » selon cet esprit ?

Oui ! Outre les classiques Mezquita-Cathédrale ou patios fleuris, osez pousser jusqu’aux quartiers moins touristiques comme San Lorenzo ou Santa Marina au lever du jour… Vous y trouverez cette poésie brute chère à Iturbide — et peut-être quelques saveurs inoubliables au détour d’un café familial.

Photo by Free Nomad on Unsplash

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