137 Les secrets de la correspondance entre Moisés Olmos et Antonio Gala L’échange épistolaire a été pendant des siècles le moyen de communication le plus utilisé entre les personnes. Aujourd’hui, avec l’avènement de la technologie et des réseaux sociaux, il est souvent relégué au second plan. Cependant, il existe encore des exemples de correspondances qui ont traversé le temps, et qui sont en soi des trésors historiques. En voici un exemple, celui de Moisés Olmos et Antonio Gala. Une relation épistolaire secrète Moisés Olmos, distributeur de films, et Antonio Gala, écrivain, n’ont jamais eu l’occasion de se rencontrer en personne. Pourtant, pendant près de 30 ans, ils ont entretenu une correspondance secrète et régulière. Ils ne se sont jamais serré la main, mais le papier et l’encre ont été leur moyen de communication privilégié. La raison de cette réserve était simple : Olmos considérait que leur relation épistolaire devait rester épistolaire, sans jamais se compromettre en se rencontrant en personne. Une correspondance fondée sur une découverte commune La première lettre entre les deux hommes a été envoyée dans les années 1980. Un échange a découlé d’une découverte que fit Olmos concernant les origines du poète Antonio Gala. Il était né à Ciudad Real, mais ses racines familiales étaient en fait à Ségovie. Olmos, étant en possession de cette information grâce à son métier, a décidé de prendre la plume pour écrire à Gala et débuter ainsi une correspondance régulière. Une correspondance construite sur une base commune Bien que la correspondance entre les deux hommes n’ait jamais été très longue, les thèmes abordés étaient très variés. En effet, ils se disaient bonjour pour les fêtes, échangeaient des réflexions politiques et philosophiques et se souhaitaient le meilleur pour la nouvelle année. Parfois, la correspondance se résumait à seulement quelques vers, avant de passer à une correspondance entièrement mécanisée. Un échange de correspondance court, mais intense Au fil du temps, la correspondance entre Olmos et Gala a été ponctuée par des messages très brefs, mais intenses. Ils se souhaitaient sincèrement du bonheur et exprimaient leur philosophie de vie en quelques mots. Par exemple, en 2012, Antonio Gala demandait à Olmos : "Heureux ou patient ?". Ce dernier répondit "Les deux, si possible". En 2015, Gala écrivit à nouveau pour s’exprimer sur l’état de l’Espagne ainsi que son vœux pour l’année suivante. Une correspondance qui a duré jusqu’à la fin Malheureusement, la correspondance entre Moisés Olmos et Antonio Gala a pris fin alors que les deux hommes prenaient de l’âge et souffraient de quelques maux. Olmos est décédé en 2022 et Gala l’a suivi un an plus tard. Les deux ont toujours été satisfaits de la correspondance entre eux, qui aura duré près de 30 années, jusqu’à ce que la santé des deux hommes ne le permette plus. Vous pourriez être interessé par Eva Mancheño : Inspiration continue lors de mes voyages 29 octobre 2024 Hommage au défunt Antonio Burgos, journaliste et auteur talentueux 20 décembre 2023 L’héritage de la correspondance La correspondance de Moisés Olmos et Antonio Gala a été conservée par Nacho Castellanos, le petit-fils d’Olmos. Bien que la famille ait été surprise par cette découverte, ils ont décidé de diffuser publiquement les cartes sur les réseaux sociaux pour montrer l’importance que l’échange épistolaire avait pour les deux hommes. Aujourd’hui, la correspondance entre Moisés Olmos et Antonio Gala est un exemple de la façon dont l’amitié et les échanges épistolaires peuvent être durables, même sans jamais avoir rencontré la personne en face à face. Conclusion La correspondance entre Moisés Olmos et Antonio Gala est un témoignage précieux de l’échange épistolaire, qui même à l’ère des nouvelles technologies, demeure une forme de communication intime et personnelle. Cette correspondance est aussi un reflet de l’amitié et de la sincérité entre deux personnes qui ont choisi de communiquer d’une manière différente de celles que nous connaissons aujourd’hui. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Juanma Moreno à Sidonie : une soirée en groupe dans une ambiance fantastique à Grenade ! entrée suivante Alzheimer : quand la maladie devient un fardeau familial – Un livre en hommage à ceux qui oublient A lire aussi Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025 Córdoba, chirigota del Canijo: la halte immanquable avant... 28 août 2025