Oran Révélée : Le roman qui change notre regard !

María Dueñas, fotografiada en el monte Benacantil de Alicante / / Javier Ocaña

Envie d'un voyage littéraire ? Suivez Cecilia à Oran ! Émigration, amour, et résilience au cœur d'une fresque historique captivante. Coup de cœur assuré !

L’épopée Oranaise : Plus qu’une histoire, une leçon de vie

L’émigration, un sujet universel et intemporel, trouve un écho vibrant dans le dernier roman de María Dueñas, Por si un día volvemos. L’auteure nous transporte à Oran, ville refuge pour tant d’Espagnols fuyant la misère et l’oppression au début du XXe siècle. Mais au-delà du contexte historique, c’est l’humanité de ses personnages, leurs luttes et leurs espoirs, qui résonnent en nous, lecteurs.

Sur les traces des oubliés : une fresque humaine poignante

María Dueñas excelle à dépeindre des personnages féminins forts, confrontés à l’adversité. Cecilia Belmonte, l’héroïne de ce roman, est de celles-là. Fuyant un crime accidentel, elle trouve à Oran un nouveau départ, mais aussi un monde complexe, marqué par les tensions coloniales et les bouleversements historiques. Dueñas nous plonge au cœur de la communauté des « pieds-noirs » espagnols, ces migrants souvent oubliés de l’histoire, pris entre deux cultures. Son récit est une ode à leur courage et à leur résilience.

Oran, miroir d’une Espagne en quête d’elle-même

Oran, dans les années 1920, était plus proche d’Alicante que de Madrid, un refuge pour ceux qui cherchaient une vie meilleure. Cette ville cosmopolite, où se mêlaient les cultures espagnole, française et arabe, est le théâtre d’une histoire captivante, faite d’ascension sociale, d’amours et de drames. María Dueñas explore les paradoxes de cette société coloniale, où les Espagnols, souvent issus de milieux modestes, côtoyaient les élites françaises et la population locale. Elle nous révèle une facette méconnue de l’histoire de l’Espagne et de l’Algérie.

La fabrique Savon de l’Oranie : un symbole de renaissance

Au cœur du roman, la fabrique Savon de l’Oranie est bien plus qu’un simple lieu de travail. C’est un symbole de la capacité de Cecilia à se reconstruire après les épreuves. De la misère au succès, son parcours est semé d’embûches, mais aussi de rencontres enrichissantes. Elle tisse des liens d’amitié et d’amour, tout en étant confrontée aux réalités brutales de la société coloniale. La fabrique devient ainsi le reflet de son propre cheminement, un lieu où elle peut exprimer sa créativité et son désir d’émancipation.

Migration : un défi universel

María Dueñas aborde avec sensibilité le thème de la migration, un phénomène qui traverse les époques et les frontières. Elle souligne les difficultés rencontrées par les migrants, mais aussi la richesse qu’ils apportent à la société d’accueil. Son roman est une invitation à l’empathie et à la compréhension, un appel à dépasser les préjugés et à reconnaître l’humanité de chacun. Comme le souligne l’auteure, il est difficile de « mettre des portes aux champs » face à ce mouvement incessant des populations.

Héritage et mémoire : l’importance de se souvenir

María Dueñas se donne pour mission de « sauver des histoires » et de préserver la mémoire des oubliés. Elle s’appuie sur des témoignages et des recherches historiques pour donner vie à ses personnages et à leurs expériences. Son roman est un hommage à ces hommes et ces femmes qui ont quitté leur pays en quête d’un avenir meilleur. Il nous rappelle l’importance de se souvenir du passé pour mieux comprendre le présent et construire un avenir plus juste et plus humain. Pour approfondir vos connaissances sur l’histoire des migrations espagnoles, vous pouvez consulter les archives du Centre d’études sur les migrations internationales (site en anglais).

Questions Fréquemment Posées (FAQ)

  • Pourquoi María Dueñas a-t-elle choisi Oran comme décor de son roman ?

    Oran était une ville cosmopolite, un refuge pour de nombreux Espagnols fuyant la misère et l’oppression au début du XXe siècle. Son histoire riche et complexe offrait un cadre idéal pour explorer les thèmes de l’émigration, de l’identité et de la mémoire.

  • Qu’est-ce qui rend Cecilia Belmonte, l’héroïne du roman, si attachante ?

    Cecilia est une femme forte et courageuse, capable de se relever après les épreuves. Son parcours, de la misère au succès, est inspirant et nous rappelle la capacité de l’être humain à se reconstruire.

  • Quel message María Dueñas souhaite-t-elle transmettre à travers son roman ?

    Elle souhaite sensibiliser les lecteurs à la réalité de l’émigration, un phénomène universel et intemporel. Elle nous invite à l’empathie et à la compréhension, en nous montrant l’humanité de ceux qui quittent leur pays en quête d’un avenir meilleur.

En bref, Por si un día volvemos est bien plus qu’un simple roman historique. C’est une œuvre poignante et humaniste qui nous invite à réfléchir sur notre propre histoire et sur le monde qui nous entoure. Un livre à lire absolument !
Pour aller plus loin dans votre découverte de l’œuvre de María Dueñas, vous pouvez consulter sa page sur le site de Planeta de Libros (en espagnol).

Media: Diario Córdoba – María Dueñas, fotografiada en el monte Benacantil de Alicante / / Javier Ocaña

Source: Diario Córdoba – María Dueñas rastrea las huellas perdidas de los ‘pieds-noirs’ españoles: “La emigración ha estado ahí desde que el mundo es mundo”

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