14 Plonge dans ‘Talkin to the trees’ de Neil Young, un voyage entre douceur et revendication écologique, raconté avec mon œil de passionnée à Cordoue !Redécouvrir Neil Young à travers ‘Talkin to the trees’ : Un album qui résonne jusqu’en Andalousie Chaque fois que Neil Young sort un nouvel album, c’est un peu comme si on retrouvait un vieil ami : toujours prêt à nous surprendre par sa sincérité brute et son engagement. Avec ‘Talkin to the trees’, sorti en 2024 alors qu’il approche des 80 ans, l’artiste canadien ne faiblit pas. Au contraire ! Il alterne tendresse et colère – une dualité que je retrouve souvent dans l’atmosphère de ma chère Cordoue. Ce disque s’impose comme une méditation douce-amère sur le temps qui passe, la terre nourricière et les combats politiques encore brûlants. Entre ses ballades bucoliques et ses uppercuts électriques, je t’invite à explorer cet opus avec mon regard d’exploratrice andalouse. Pourquoi ce lien ? Parce que la musique de Neil Young vibre au même rythme que nos ruelles baignées de lumière : entre contemplation et effervescence. Une écoute attentive : Quand la simplicité fait force Dès les premières notes du morceau-titre ‘Talkin to the trees’, j’ai retrouvé cette impression d’intimité propre à Neil Young : quelques accords acoustiques, une voix qui tremble d’émotion contenue… On l’imagine presque arpentant nos marchés locaux, discutant avec les maraîchers cordouans sous le soleil matinal. Dans cet album, il rend hommage à Bob Dylan tout en s’ancrant dans la réalité – "pensant à Bob [Dylan], à toutes les chansons qu’il chantait". Ce clin d’œil renforce le sentiment d’appartenance à une famille musicale engagée. Ici à Cordoue aussi, nous avons notre lot de poètes urbains et de musiciens militants : écouter Neil Young me rappelle ces soirées dans les patios où la musique devient manifeste social autant qu’acte poétique. Chrome Hearts : Quand la bande fait corps autour du maître La présence de Chrome Hearts – une version revisitée du groupe Promise of the Real – apporte fraîcheur et complicité. Spooner Oldham (claviériste légendaire ayant collaboré sur ‘Harvest Moon’) insuffle une touche rétro mais vivante aux compositions. Vous pourriez être interessé par Guerre contre la drogue aux Philippines : un drame à travers le regard d’une journaliste 16 mai 2025 La dénonciation du directeur de l’IMAE envers le manque de soutien et de collaboration internes et externes envers son travail 9 février 2024 Micah Nelson (oui, le fils de Willie), Corey McCormick et Anthony LoGerfo apportent cette énergie discrète qui permet à Neil Young de briller sans fioritures. C’est là toute sa force : faire simple mais viscéral. D’ailleurs, cela me rappelle certains groupes andalous contemporains qui privilégient l’essentiel à la prouesse technique (Découvrir les racines flamencas). Des thèmes universels : Entre douceur familiale et rage politique Ce qui m’a touchée dans cet album – au-delà des références évidentes à l’écologie ou au monde agricole – c’est cette lucidité sans résignation. Dans ‘Family tree’, il chante l’amour pour sa femme ; dans ‘Thankful’, il médite sur la gratitude face à la vie. Mais attention : Neil n’oublie jamais de rugir contre les injustices. Sur ‘Big change’, il appelle ouvertement à transformer le monde (“un grand changement s’annonce”), tandis que dans ‘Let’s roll again’, il s’adresse frontalement aux constructeurs automobiles américains pour réclamer plus de véhicules propres (“Si tu es fasciste, achète-toi une Tesla”). Cette alliance entre introspection tendre et coups de gueule me rappelle combien la culture andalouse sait marier ferveur festive et conscience sociale. Dans nos ferias comme dans nos rassemblements pour la défense du patrimoine naturel (Parc naturel Sierra de Hornachuelos), chaque moment est empreint d’émotion vraie. Une écriture musicale toujours référencée mais jamais figée Certains passages évoquent le folk américain classique (‘This land is your land’) ou s’inspirent des cycles harmoniques traditionnels. Mais loin d’être passéiste ou paresseux comme pourraient le suggérer certains critiques, Neil Young joue sur la familiarité des mélodies pour mieux faire passer ses messages. Personnellement, j’y vois plutôt une manière d’inscrire ses chansons dans un héritage universel : celui du combat collectif mis en musique. Ce que ‘Talkin to the trees’ offre aux voyageurs… et aux rêveurs andalous ! Pourquoi parler ici de Neil Young alors que tant de nouveautés musicales affluent chaque semaine ? Parce que son œuvre dialogue directement avec ceux qui voyagent pour comprendre plutôt que consommer : ceux qui cherchent sous la surface des choses simples une part d’éternité ou un appel discret au changement. En écoutant cet album en déambulant près du Guadalquivir ou en m’installant sur un banc ombragé sous un oranger séculaire, j’ai ressenti cette capacité rare qu’a la grande musique : offrir refuge ET lancer des ponts vers ailleurs. Neil Young continue d’incarner cette posture active face au monde – celle-là même que je retrouve chez beaucoup d’habitants engagés ici à Cordoue ou lors de mes explorations plus lointaines. C’est un disque idéal pour méditer sur ce qui compte vraiment tout en gardant vive notre envie d’agir… Questions fréquentes ### L’album ‘Talkin to the trees’ est-il disponible sur les plateformes en Espagne ? Bien sûr ! Vous pouvez retrouver ‘Talkin to the trees’ sur toutes les grandes plateformes (Spotify, Apple Music…) depuis Cordoue ou ailleurs en Andalousie dès sa sortie internationale. ### Quels morceaux écouter absolument si on découvre Neil Young ? Sur cet album : commencez par ‘Talkin to the trees’, puis laissez-vous émouvoir par ‘Family tree’, ‘Big change’ et ‘Let’s roll again’. Pour explorer davantage son univers engagé, ses classiques comme ‘Harvest Moon’ restent incontournables. ### Le message écologique se ressent-il vraiment dans ce disque ? Oui ! Tant par ses paroles directes (appel à des voitures propres) que par ses évocations subtiles de la nature nourricière — il incarne parfaitement cette fibre écologiste sincère qui traverse toute son œuvre récente. Photo by Fazly Shah on Unsplash Albummusicien 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Tesla : Musk peut-il vraiment diriger avec moins de 40 heures ? Mon regard d’exploratrice curieuse entrée suivante Corée du Sud : quand le silence à la frontière rebat les cartes – Un geste inattendu sous la loupe d’une journaliste de Cordoue A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025