Mujeres Calvas : un cri à Cordoue qui touche en plein cœur

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Vu le doc 'Mujeres Calvas' à Cordoue. Un film essentiel sur l'alopécie féminine qui brise les tabous. Bouleversant et plein d'espoir. À voir absolument !

Ah, Cordoue ! On la pense souvent figée dans ses patios fleuris et sa Mosquée-Cathédrale majestueuse. Et pourtant, la ville bouge, respire, et aborde des sujets essentiels. La preuve ? Le documentaire ‘Mujeres calvas’, dont la première a eu lieu ici même, a récemment offert un moment d’une rare intensité. Loin des circuits touristiques classiques, c’est au cinéma El Tablero, dans un quartier que je connais bien pour y flâner et y faire mes courses, que cette œuvre a trouvé son public, un public curieux et visiblement touché.

Un Film Né de la Persévérance

L’histoire de ce documentaire est déjà, en soi, une leçon de vie. Né d’une idée de court-métrage avec des moyens modestes, le projet a été stoppé net par cette parenthèse mondiale que fut la pandémie. Mais la flamme ne s’est pas éteinte. Grâce à une campagne de financement participatif qui a démontré l’intérêt du public pour ce sujet, et le soutien d’une productrice convaincue, cette petite graine a pu germer pour devenir un long-métrage documentaire puissant. Ce parcours chaotique, fait d’obstacles et de victoires, résonne avec les luttes des femmes dont il brosse le portrait.

Le propos de ‘Mujeres calvas’ est d’une clarté et d’une nécessité désarmantes : donner la parole à huit femmes confrontées à différentes formes d’alopécie (androgénétique, areata, universelle…). Dans une société, particulièrement ici en Espagne où l’image, le soin de soi, la chevelure même ont une forte symbolique, l’alopécie féminine reste un sujet tabou, souvent vécu dans le silence et la honte. Le film lève le voile sur cette réalité, montrant le combat quotidien de ces femmes pour accepter leur corps, surmonter les préjugés et, finalement, revendiquer leur liberté et leur identité au-delà des standards de beauté imposés. C’est un véritable cri de superation et de revendication.

El Tablero : Un Choix Ancré dans la Réalité Cordouane

Que la première de ce documentaire se tienne aux Cines El Tablero n’est pas anodin. Ce n’est pas le cinéma du centre historique, celui que voient les touristes pressés. El Tablero est un quartier vivant, populaire, un lieu de vie quotidienne pour de nombreux Cordouans. Y organiser un tel événement ancre le film dans la réalité de la ville, le rend accessible à ses habitants et souligne que les questions abordées ne sont pas abstraites, mais touchent des personnes ici. C’est une démarche que j’apprécie particulièrement, car elle montre une Cordoue contemporaine, consciente des enjeux sociaux.

La présence de Sandra Román, la réalisatrice, et d’Eva Galán, présidente de l’Association A Pelo, pour un débat après la projection, a transformé cette soirée en un moment d’échange précieux. C’est là que l’expérience prend toute sa dimension. Assister à un débat en Espagne, c’est souvent vibrant, passionné. Entendre les questions du public, les réponses directes des intervenantes, sentir l’émotion palpable dans la salle… Cela ajoute une couche d’humanité et de profondeur au film. L’association A Pelo, par son existence même, témoigne du besoin de soutien et d’information pour les femmes touchées par l’alopécie, un rôle essentiel qu’elles remplissent localement et nationalement.

Au-delà de la Chevelure : Une Réflexion sur l’Identité et le Courage

Ce que révèle ‘Mujeres calvas’ va bien au-delà de la seule question de la perte de cheveux. C’est une méditation sur la vulnérabilité, la résilience et le courage. Dans un monde obsédé par la perfection visuelle (et avouons-le, l’Espagne n’échappe pas à cette règle), montrer sa vulnérabilité devient un acte politique. Le film dénonce aussi, et c’est crucial, la désinformation et les pratiques parfois malhonnêtes de certains professionnels peu scrupuleux qui profitent du désarroi des personnes touchées par l’alopécie. C’est un rappel à la prudence et à la recherche d’informations fiables.

En 2025, alors que les conversations sur la diversité des corps et l’acceptation de soi prennent de l’ampleur, un film comme celui-ci est d’une pertinence capitale. Il ne s’agit pas de minimiser la souffrance, mais de la transformer en force collective, en visibilité, pour que plus aucune femme n’ait à se cacher. Le combat pour l’égalité mentionné dans le film prend ici tout son sens : l’égalité passe aussi par le droit d’exister pleinement, visiblement, quel que soit son physique, et de ne pas être réduite à une image stéréotypée.

Pour en savoir plus sur le film, sa diffusion ou l’association A Pelo, je vous recommande de consulter leurs plateformes officielles : En savoir plus sur le documentaire ‘Mujeres calvas’ et Découvrir l’Association A Pelo. Ces ressources vous donneront des informations précises et fiables.

FAQ : Vos Questions sur ‘Mujeres Calvas’

Est-ce que ce film est uniquement pour les femmes touchées par l’alopécie ?
Non, absolument pas ! C’est un film universel qui parle d’acceptation de soi, de préjugés, de résilience. Il est essentiel pour toute personne intéressée par les questions de société, de corps et d’identité.

L’alopécie féminine est-elle courante ?
Oui, elle l’est bien plus qu’on ne le pense, mais elle reste souvent cachée. Le film aide justement à comprendre ses différentes formes et à briser l’isolement.

Le film sera-t-il diffusé ailleurs qu’à Cordoue ?
Oui, après cette première, le film poursuit son chemin, notamment dans d’autres festivals ou événements. Il faut suivre les informations sur leur site officiel pour connaître les prochaines projections.

Que puis-je faire pour soutenir la cause ?
Voir le film est un excellent début ! En parler autour de vous, soutenir des associations comme A Pelo, et surtout, remettre en question nos propres standards de beauté et la manière dont nous percevons les différences physiques. L’information est la première étape contre les tabous.

Media: Diario Córdoba – Cartel del documental ‘Mujeres calvas’. / CÓRDOBA

Source: Diario Córdoba – Llega a los cines El Tablero de Córdoba el estreno del documental ‘Mujeres calvas’