Mauro Entrialgo : ‘Le malismo’ utilisé pour gagner des élections

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Comprendre le Malisme

La citation d’Ursula K. LeGuin, « Connaître le nom signifie contrôler la chose », constitue l’introduction idéale pour explorer le livre Malismo de Mauro Entrialgo. Cet essai incisif décrypte une tendance inquiétante : la critique des personnes cherchant le bien commun tout en glorifiant celles affichant clairement des comportements sociopathes. À travers son oeuvre, Entrialgo développe le concept de malisme, une réaction au bonisme, terme utilisé pour discréditer les personnes de bonne volonté.

Le Pouvoir des Noms

Le langage est un outil essentiel pour cerner le malisme. Les adeptes de cette idéologie déforment le sens des mots et exploitent les discours publics pour leur propre profit. Par exemple, ils peuvent affirmer quelque chose de manifestement faux, pour ensuite se réfugier derrière leur autre déclaration. Cela engendre des situations déroutantes, comme le montre le slogan « Que te vote Txapote », qui a réussi à captiver un public en jouant sur le divertissement, sans se soucier des conséquences politiques.

L’Enfance du Malisme

Le malisme revêt également un aspect juvénile et irresponsable. Les exemples partagés par Entrialgo dans Malismo évoquent plus des jeux d’enfants que des débats politiques sérieux. La stratégie d’improvisation des malistes peut mener à des moments cocasses, souvent à la croisée des chemins entre l’humour et l’absurde. Cela souligne la légèreté avec laquelle certains abordent des discours qui devraient être plus réfléchis.

Les Réseaux Sociaux : Catalyseur du Malisme

Les plateformes de réseaux sociaux exacerbent le phénomène maliste, permettant à des individus de s’exprimer anonymement. Lorsque des politiques reprennent ces discours issus de l’anonymat, la situation devient particulièrement préoccupante. En évoquant la légalité d’actions immorales, ils mettent en lumière un paradoxe troublant entre légalité et moralité. Les exemples abondent, notamment lorsque certaines décisions politiques sont justifiées par leur conformité légale, mais sont manifestement contraires à l’éthique.

Vers une Réflexion Collective

Malismo ne se veut pas un simple constat mais plutôt une invitation à la réflexion. En déterrant les racines de cette tendance, Entrialgo espère sensibiliser le public à l’importance des valeurs de coexistence et de responsabilité sociale. En décidant de « tuer » le personnage de Herminio, symbole du malisme, il a l’intention de réaffirmer des principes éthiques face à une société en manque de repères. Ce geste fort démontre la nécessité d’une réponse claire contre la banalisation du mal dans nos discours quotidiens.

media : Diario Córdoba – El viñetista Mauro Entrialgo, en Madrid. / ALBA VIGARAY

source : Diario Córdoba – Mauro Entrialgo: « Con el ‘Que te vote Txapote’ se utilizó el ‘malismo’ para ganar unas elecciones municipales »