13 Un réalisateur légendaire tacle Hugo Weaving dans Matrix et Cloud Atlas… Mais pourquoi ? Plonge avec moi dans les coulisses et l’art subtil du jeu d’acteur.Quand une légende s’emporte : Paul Schrader face à Hugo Weaving Il y a des moments où le cinéma mondial ressemble à une grande place andalouse : chacun donne son avis, parfois en chuchotant sous les arcades, parfois en criant haut et fort sur la place publique. Récemment, c’est Paul Schrader – scénariste mythique de "Taxi Driver" – qui a jeté un pavé dans la mare cinématographique en déclarant sans détour qu’Hugo Weaving serait "le pire acteur actuellement en activité", après l’avoir vu dans "Cloud Atlas". Voilà qui secoue tout amateur de cinéma ! Je dois avouer que, depuis mon petit salon cordouan où j’ai découvert Weaving dans Matrix sur une VHS d’époque, cette déclaration m’a interpellée. Car si l’on regarde bien autour de soi – des cafés de Cordoue aux forums cinéphiles internationaux –, rares sont ceux qui partagent un tel avis. D’où vient donc ce rejet ? Et surtout : que révèle-t-il sur notre façon de juger le jeu d’acteur ? Hugo Weaving au prisme du grand public… et du spectateur passionné Hugo Weaving n’est pas juste l’Agent Smith ou Elrond ; il est aussi ce caméléon capable de changer de visage (et d’accent) au gré des œuvres les plus ambitieuses comme "Cloud Atlas" ou "Priscilla, folle du désert". En Andalousie aussi, je croise beaucoup de cinéphiles qui voient en lui un acteur profondément original, loin des standards hollywoodiens. Pourtant, la sortie acide de Schrader m’invite à réfléchir : ne juge-t-on pas tous les acteurs selon nos propres attentes ? Un réalisateur cherchant une énergie brute verra peut-être chez Weaving une forme de théâtralité excessive. À Cordoue par exemple, où le théâtre classique irrigue encore les festivals locaux comme el Festival Internacional de Teatro, on apprend à apprécier les nuances du jeu… ou à s’en agacer ! Cloud Atlas : entre prouesse technique et défi d’incarnation Dans "Cloud Atlas", Weaving campe plusieurs personnages (souvent antagonistes) avec cette capacité rare à incarner physiquement le mal – mais aussi à flirter avec la caricature. Certains critiques parlent même d’une performance volontairement outrancière pour servir l’ambition baroque du film. Vous pourriez être interessé par Oran Révélée : Le roman qui change notre regard ! 27 mars 2025 Alex Sereno dévoile le trailer de ‘Lady Sakura’ à Córdoba 15 décembre 2024 Mais alors, faut-il juger un acteur pour sa capacité à s’effacer derrière ses rôles… ou pour sa singularité assumée ? J’ai souvent discuté avec des comédiens locaux ici à Cordoue : beaucoup admirent justement chez Weaving ce mélange entre engagement total et excentricité presque ibérique ! Le regard du critique versus celui du public : deux mondes irréconciliables ? Paul Schrader écrit souvent ses critiques sur Letterboxd ou Facebook sans langue de bois. Mais cela reflète aussi une tendance contemporaine où le rapport subjectif au cinéma est devenu viral – tout le monde donne son avis sur tout ! Dans la Judería de Cordoue comme sur Internet, la passion prend vite le dessus. Ce qui m’interpelle vraiment dans cette histoire n’est pas tant l’avis tranchant de Schrader que la question sous-jacente : qui décide finalement qu’un acteur est « bon » ou « mauvais » ? Le succès populaire ? Les prix reçus ? Ou cette capacité mystérieuse à marquer l’imaginaire collectif ? Personnellement, chaque fois que je revois Matrix projeté lors d’un ciné-club local (où les débats sont toujours animés !), je ressens ce frisson si particulier devant un Agent Smith glacial mais fascinant. Peut-être que c’est cela finalement qui compte : l’émotion unique vécue par chaque spectateur. Ce que ce clash révèle sur notre rapport à l’art… et comment nuancer notre regard L’épisode me rappelle les débats houleux lors des nuits blanches artistiques andalouses : certains vouent aux gémonies une œuvre que d’autres adorent passionnément. L’art – qu’il soit cinéma ou flamenco – ne doit-il pas provoquer réactions et discussions vives ? Je crois profondément qu’il existe mille façons légitimes d’habiter un rôle. Si certains déplorent chez Hugo Weaving une distance froide ou maniérée, d’autres (comme moi !) savourent cette étrangeté hypnotique. Il me semble essentiel aujourd’hui de défendre la diversité des approches artistiques plutôt que chercher un consensus tiède. Pour aller plus loin sur cette question passionnante du jeu d’acteur contemporain (et lire d’autres points de vue), je recommande vivement cet entretien récent avec Pedro Almodóvar publié par Les Inrockuptibles. Quelques conseils pour développer son regard critique (sans tomber dans la facilité) Variez vos sources et lisez différentes critiques (locales/internationales) Essayez toujours de comprendre le contexte et les intentions artistiques derrière une performance Privilégiez le dialogue avec d’autres spectateurs après une projection – vous serez surpris des perspectives inédites ! Enfin… gardez votre curiosité intacte car c’est elle qui nourrit votre amour du cinéma autant qu’un paseo nocturne sous les orangers en fleurs ! Questions fréquentes Pourquoi Paul Schrader critique-t-il si durement Hugo Weaving dans Cloud Atlas ? Schrader exprime un avis très personnel lié à ses attentes en matière de direction d’acteurs ; il n’a pas détaillé ses raisons mais semble sensible à certains styles très marqués. Hugo Weaving est-il apprécié par le public malgré ces critiques ? Oui ! Son travail dans Matrix ou Le Seigneur des Anneaux continue d’être salué partout dans le monde — preuve qu’un acteur peut diviser sans perdre sa force d’impact. Que retenir pour mieux apprécier les performances au cinéma ? Rester curieux(se), multiplier les points de vue et ne jamais oublier que chaque expérience artistique est subjective. La richesse réside précisément dans cette diversité. Photo by Johannes Blenke on Unsplash acteurCinéma 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Titanic : Ce que Kate Winslet n’ose jamais revoir… et pourquoi ça me fascine entrée suivante Mortal Kombat 2 : Ce que les fans ignorent avant la sortie de 2025 A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025