122 Le nouveau roman terrifiant de María Jesús Peregrín : El año de la sal La célèbre écrivaine andalouse María Jesús Peregrín vient de publier son cinquième roman : El año de la sal, un thriller rural glaçant de l’ère d’après-guerre édité par Binomio. Après une carrière de journaliste à Canal Sur Televisión, maintenant à la retraite, elle ajoute ce dernier titre à ses précédents ouvrages : La Visión Harper, El frutero no discutía de mermeladas, Sibila hija de Lobos et El límite de Roche. La trame de El año de la sal Dans son précédent roman, El límite de Roche, l’intrigue se déroulait dans une Florence cultivée où elle parlait de parfums, d’astronomie et de meurtres. Et elle n’a pas perdu son intérêt pour le roman noir. Ses personnages dans El año de la sal sont très différents des précédents, car l’histoire se déroule en 1945, une période difficile et dure. Et encore plus dans la campagne, là où peu de gens mangeaient chaud. Il n’y a que sept personnages dans cette histoire. Le roman gravite principalement autour de Ginés, un jeune homme de quinze ans contraint de remplacer son père malade en récoltant des câpres dans une ferme en Almería. En pleine période d’après-guerre, un enfant se retrouve seul à la merci d’un patron qui lui rendra la vie impossible. Imaginez. Un vrai polar de bout en bout. Injustice sociale Plus qu’une injustice sociale, l’écrivaine nous révèle qu’il s’agit de bien plus. Parce que le protagoniste fait tout son possible pour travailler la terre, mais les humiliations de son patron finissent par détruire son innocence et font grandir en lui une haine aux conséquences dramatiques. María Jesús Peregrín veut que le lecteur ressente comment l’attitude du "chef suprême" s’empare du jeune homme, et qu’à travers les pages il essaie de comprendre pourquoi quelqu’un peut transformer un homme bon en criminel. Une ferme fictive pour parler de la vie des paysans face aux riches propriétaires terriens Pourquoi avoir choisi une ferme imaginaire à Pulpí, en Almería, pour parler des relations entre les paysans et les riches propriétaires terriens des plantations agricoles du sud-est de l’Andalousie ? "Pour la mémoire", répond l’auteure. Son grand-père a récolté des câpres dans ces terres et cela l’a poussée à se demander si en tant que troisième génération, elle avait l’obligation de raconter à quoi ressemblait cette époque difficile. Parce que les tiges des câpres ont des épines qui s’enfoncent dans la peau comme des couteaux et qu’il fallait les récolter tôt le matin ou au crépuscule, le corps courbé sur la terre. Et les propriétaires des fermes ne se souciaient que de récolter. Un roman bien écrit pour tenir en haleine le lecteur Malgré sa lecture facile, ce roman n’a pas été facile à écrire. María Jesús Peregrín a parlé avec des personnes âgées de la région qui se souviennent avec tristesse de la famine qu’ils ont vécue à cette époque, des files d’attente avec les cartes de rationnement, du marché noir. Elle a aussi bénéficié du travail préliminaire de deux historiens, Dolores Muñoz et Francisco Martínez, dont elle a appris beaucoup. Avec cette nouvelle publication, l’auteure veut que le lecteur ressente l’angoisse et la cruauté de cette période sombre de l’histoire andalouse. El año de la sal est sans aucun doute un roman captivant qui laisse une empreinte profonde dans l’esprit de ceux qui le lisent. Une histoire qui nous rappelle que, même dans les moments les plus difficiles, l’être humain peut garder une lueur d’espoir. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Reconnaissance d’Alfredo Urdaci de pressions sur TVE lors du 11M et révélation d’une interview avec Bush qui n’a pas été diffusée entrée suivante La mémoire émotionnelle : une partie intégrante de Mayte Martín, les thèmes tatoués pour tous A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025