18 La Feria del Libro de Baena, près de Cordoue, est ma pépite locale ! Plus qu'un salon, c'est une immersion authentique dans la culture et l'histoire locale.Ah, Baena… Cette petite ville de la province de Cordoue, souvent méconnue du grand public, recèle des trésors insoupçonnés. Et parmi eux, il y a un événement que j’attends chaque année avec une impatience non feinte : la Feria del Libro Amador de los Ríos. Loin des grandes foires impersonnelles, celle de Baena a une âme, une saveur locale unique qui me touche particulièrement en tant que Française installée ici. Imaginez : la rue Amador de los Ríos elle-même se transforme en un vibrant paseo littéraire à ciel ouvert. Pendant quelques jours, elle s’anime de stands où se mêlent auteurs locaux passionnés et librairies du coin, offrant un panorama authentique de la production éditoriale régionale et bien au-delà. Ce n’est pas seulement un lieu d’achat, c’est un espace de rencontre, d’échange, où le livre devient le prétexte pour célébrer la culture dans ce qu’elle a de plus vivant et accessible. C’est précisément cette alchimie qui rend cette foire si spéciale à mes yeux ; elle incarne parfaitement l’engagement d’une municipalité comme Baena pour la diffusion du livre et la promotion de la lecture, un engagement qui, croyez-moi, se ressent à chaque coin de rue durant l’événement. Voir les familles flâner, les enfants s’émerveiller devant les couvertures, les discussions s’engager entre lecteurs et auteurs… C’est ça, la vraie culture populaire. Au-delà des stands : L’âme de Baena s’éveille Ce qui distingue la Feria de Baena, c’est cette immersion totale dans l’atmosphère de la ville. La rue Amador de los Ríos, d’ordinaire une artère commerçante, prend des airs de fête intime. Les libraires ne sont pas de simples vendeurs, ce sont des voisins, des figures locales qui connaissent leurs clients et leurs livres. Les auteurs présents sont souvent issus de la région, apportant avec eux des histoires ancrées dans ce territoire, des perspectives qui résonnent avec la vie quotidienne ici. J’adore écouter ces échanges, sentir cette fierté tranquille pour leur patrimoine littéraire. Cette proximité crée une ambiance chaleureuse et accueillante, loin du brouhaha des grands salons. On a le temps de feuilleter, de discuter, de se laisser surprendre. Et puis, il y a toutes ces petites touches qui montrent à quel point l’événement est pensé pour la communauté. Les activités pour enfants ne sont pas juste une garderie déguisée, elles sont une invitation ludique à entrer dans le monde des histoires. Le point d’échange de livres, une nouveauté cette année, est une idée brillante pour encourager la circulation des idées et la découverte sans forcément dépenser. C’est une foire qui respire l’authenticité et l’amour du livre partagé. Amador de los Ríos et Torreparedones : Quand la lecture rencontre l’histoire Le nom même de la foire, Amador de los Ríos, n’est pas anodin. Manuel Amador de los Ríos (1818-1892) était un érudit natif de Baena, figure majeure de l’histoire de l’art et de la littérature espagnole. Nommer la foire en son honneur ancre l’événement dans une histoire intellectuelle profonde, rappelant que Baena a aussi été un foyer de savoir. C’est un bel hommage à un homme qui a dédié sa vie à l’étude et à la diffusion de la culture. Cette connexion à une personnalité historique locale forte donne une dimension supplémentaire à la foire, la liant non seulement au présent mais aussi à un passé illustre. 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Cette synergie entre littérature, histoire et archéologie est typique de l’approche andalouse de la culture, où le passé est toujours présent. Pour en savoir plus sur ce site incroyable, je vous recommande vivement de consulter le site officiel de Torreparedones. C’est une ressource précieuse qui complète merveilleusement la découverte littéraire de la foire. Un programme pour tous, un esprit de partage renouvelé Le programme de la Feria est conçu pour séduire tous les âges, et c’est l’une de ses grandes forces. Les plus jeunes ne sont pas oubliés, loin de là. J’ai toujours trouvé les animations particulièrement bien pensées. Imaginez : des contes et de la magie avec des narrateurs passionnés, des spectacles de marionnettes en plein air qui captivent l’imagination, un pique-nique littéraire où les histoires se mêlent aux rires des enfants pendant des ateliers créatifs… C’est une approche très sensorielle de la lecture, qui éveille la curiosité et le plaisir. Et pour les plus grands ? La gincana littéraire est une idée formidable pour faire participer toute la famille ou un groupe d’amis. Chercher le Media: Diario Córdoba – Feria del libro de Baena. / MANUEL ESPEJO agriculturefête du livre 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Mon coup de cœur : voir Lola Flores… sans la voir ! entrée suivante Grupo Cántico : Ma bibliothèque cordouane la plus visitée ? A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025