Culture Luis Mateo Díez, auteur reconnu, lauréat du prestigieux Prix Cervantes en 2024 par Megan Gordon 23 avril 2024 130 La remise du Prix Cervantes à l’écrivain Luis Mateo Díez Le célèbre écrivain espagnol Luis Mateo Díez a reçu le prestigieux Prix Cervantes lors d’une cérémonie traditionnelle au Paraninfo de l’Université d’Alcalá de Henares. Dans son discours, il a reconnu avoir vécu "entièrement dévoué" à ses personnages, car ce sont eux qui le "sauvent". "Mes personnages n’ont pas autant de noblesse, mais ils sont conscients d’une certaine exemplarité héroïque, car leurs aventures se consomment en tournant les coins de la destinée et de la conséquence d’une perdition ou de l’attente d’un rêve qui pourrait les sauver. Je leur suis dévoué, car ce sont eux qui me sauvent", a-t-il affirmé lors de son intervention. Díez a continué à parler pendant plus de vingt minutes, devant sa famille et d’autres autorités, de ses personnages qu’il considère ne pas lui "appartenir" et qui, parfois, mettent à l’épreuve sa capacité d’invention, "comme un fil conducteur qui va et vient sans autre engagement que celui de l’écriture". Rappelant la déclaration de l’écrivaine Irene Nemiroski selon laquelle "tout grand roman est une ruelle pleine de gens inconnus", l’auteur du territoire imaginaire de Celama a défendu la relation de l’art avec "cet engagement envers la vie auquel on doit aspirer". "Les arts nous enrichissent et nous rendent meilleurs, en plus du plaisir qu’ils procurent", a-t-il défendu. Quoi qu’il en soit, il a rappelé – en utilisant également les mots de Borges – que "l’irréalité est la véritable condition" de l’art et que l’auteur lui-même a déclaré avoir "une capacité précaire" à écrire ce qui lui arrive. "Rien ne m’intéresse moins que moi-même, et je le dis avec une radicalité suspecte mais pas mensongère", a-t-il noté. L’écriture comme moyen de découverte L’écrivain léonais a passé en revue son parcours jusqu’à sa position actuelle sur le plan littéraire, "avec l’inquiétude d’un octogénaire en bonne santé et la conscience des absences correspondantes". Ainsi, il a admis que malgré une oeuvre "prolifique", il se retrouve avec un tas de fictions qui, "sans avaliser la postérité, le font bel et bien à titre posthume, fruits d’une surcharge". Pour Díez, écrire c’est "découvrir" et raconter la vie depuis son enfance a été son "aspiration". Dans ce sens, la révélation de tant de contes et de voix conteuses, intimement liées à celles des grands maîtres de la fiction, a été l’incitation qui l’a poussé à se consacrer à ce métier de l’écriture. Le Quijote et les héros L’auteur a eu également quelques mots pour louer l’oeuvre de Cervantes, en particulier Don Quijote, qui a également influencé ses propres écrits. "La grandeur de mes personnages n’était pas, en ce sens, exempte d’une incertaine héroïcité, aussi cervantine et quichotesque, au nom d’une imagination libératrice et rédemptrice, étant peut-être des héros de l’échec, comme je me suis plu à les appeler", a-t-il confessé. Díez est revenu sur plusieurs années pour parler de sa relation avec Don Quijote, "déjà avec quelques airs de mélancolie infantile dans l’hiver de son premier contact". Pour l’auteur, cette rencontre a eu un "alléchant mystère, entouré d’un éblouissement secret", qui n’avait rien à voir avec les personnages qui l’avaient déjà étonné. "Don Quijote est arrivé pour rester avec moi comme un héros non moins inquiétant qu’inoubliable, et à ceux qui, dans la dimension des rois de la jungle ou des robin des bois, se fossiliseraient lentement, comme des jalons qui persisteraient dans leurs conventions", a-t-il expliqué, pour conclure en soulignant que le protagoniste de Cervantès est resté avec lui "comme un héros non moins inquiétant qu’inoubliable". source : El Día de Córdoba – El escritor Luis Mateo Díez recibe el Premio Cervantes 2024 0 FacebookTwitterPinterestEmail Megan Gordon Megan, a globetrotter with a passion for wine and journalism, has traveled across the world, exploring vineyards and uncovering stories that connect people to their heritage. From the rolling hills of Tuscany to the sun-soaked vineyards of California, she has tasted wines from every corner of the globe, developing a keen palate and a deep appreciation for the art of winemaking. entrée prédédente Luis Mateo Díez : lauréat du Prix Cervantes entrée suivante Centenaire des Croix de Mai : Córdoba fête avec cinq jours de concerts aux Tendillas A lire aussi Le écrivain naît : une vision unique de... 7 novembre 2024 Antoñito Molina à Murcia : Mon rêve, créer... 7 novembre 2024 La Joia : Bad Gyal, audios WhatsApp et... 7 novembre 2024 Medina Azahara : Deux concerts à Córdoba pour... 6 novembre 2024 Billets en vente pour le musical ‘Tadeo Jones’... 6 novembre 2024 Persépolis d’Iannis Xenakis : Première en Andalousie 6 novembre 2024 29 créatrices exposent à la galerie Pepe Cañete... 6 novembre 2024 Álvaro Gálvez Medina dévoile sa première novel ‘No... 6 novembre 2024 Manuel García Pérez remporte le Prix Juana Castro... 6 novembre 2024 Survie des peuples indigènes : le cinéma à... 6 novembre 2024