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Ludmyla Diadchenko : La culture et les armes dans Cosmopoética

par María Fernanda González

La poésie au cœur de la guerre : le témoignage de Liudmyla Diadchenko

Il est parfois plus poétique, par son authenticité, de présenter la vérité brute sans artifices. Ce vendredi, Cosmopoética a accueilli la poétesse ukrainienne Liudmyla Diadchenko, fervente admiratrice de Federico García Lorca et de l’Andalousie. Récemment arrivée de Kiev, où les bombes continuent de tomber, elle a partagé avec les médias un aperçu déchirant de sa réalité avant de réciter ses poèmes devant un public.

L’incapacité d’exprimer la douleur

Endurcie après trois ans de souffrances intenses, Liudmyla a confesse qu’elle peine à traduire ses émotions en mots. Avec un sourire désarmant, elle a évoqué qu’avant la guerre, pensant comprendre ce que cela signifiait, elle s’était fiée aux récits de son père, vétéran de la guerre d’Afghanistan. Ce n’est qu’à l’ombre des avions militaires qu’elle a compris que les mots ne sauraient jamais rendre compte de l’horreur vécue. « Le cerveau s’habitue à vivre ainsi », dit-elle, soulignant une résilience involontaire face à l’insupportable.

Un refus d’écrire sur la guerre

Malgré l’horreur quotidienne, elle refuse d’écrire sur la guerre. « J’ai besoin de temps pour assimiler tout ça », affirme-t-elle. Pour Liudmyla, écrire sur la guerre, c’est affronter un monde de douleurs incommensurables, un monde où la mort côtoie la vie. Elle est perplexe devant ceux qui, de loin, transforment cette tragédie en poésie romantique, persuadée que la vérité est une réalité bien plus crue.

L’attachement à sa terre natale

Face à l’invitation de sa famille de quitter l’Ukraine, elle a fait preuve d’un attachement inattendu à sa terre : « C’est mon pays, je ne veux pas partir ». Lorsqu’elle regarde la vie continuer en Espagne, elle ressent le besoin de préserver son lien avec sa patrie, malgré l’horreur.

La culture face à la guerre

La question de la place de la culture en temps de guerre demeure épineuse. Selon Liudmyla, la culture ne peut pas arrêter les conflits. « La culture n’importe pas, ce n’est pas ce que les soldats emportent », a-t-elle déclaré, reconnaissant l’importance du soutien extérieur en temps de crise. Pour elle, il est essentiel de savoir que d’autres partagent votre douleur.

Liudmyla Diadchenko, à travers ses mots pleins de souffrance et de résilience, rappelle que la poésie peut être un refuge, mais elle ne peut pas faire disparaître la guerre.

source : Diario Córdoba – Ludmyla Diadchenko en Cosmopoética: « La cultura no para las guerras, se necesitan armas »

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