Culture Ludmyla Diadchenko : La culture et les armes dans Cosmopoética par María Fernanda González 4 octobre 2024 par María Fernanda González 4 octobre 2024 1 La poésie au cœur de la guerre : le témoignage de Liudmyla Diadchenko Il est parfois plus poétique, par son authenticité, de présenter la vérité brute sans artifices. Ce vendredi, Cosmopoética a accueilli la poétesse ukrainienne Liudmyla Diadchenko, fervente admiratrice de Federico García Lorca et de l’Andalousie. Récemment arrivée de Kiev, où les bombes continuent de tomber, elle a partagé avec les médias un aperçu déchirant de sa réalité avant de réciter ses poèmes devant un public. L’incapacité d’exprimer la douleur Endurcie après trois ans de souffrances intenses, Liudmyla a confesse qu’elle peine à traduire ses émotions en mots. Avec un sourire désarmant, elle a évoqué qu’avant la guerre, pensant comprendre ce que cela signifiait, elle s’était fiée aux récits de son père, vétéran de la guerre d’Afghanistan. Ce n’est qu’à l’ombre des avions militaires qu’elle a compris que les mots ne sauraient jamais rendre compte de l’horreur vécue. « Le cerveau s’habitue à vivre ainsi », dit-elle, soulignant une résilience involontaire face à l’insupportable. Un refus d’écrire sur la guerre Malgré l’horreur quotidienne, elle refuse d’écrire sur la guerre. « J’ai besoin de temps pour assimiler tout ça », affirme-t-elle. Pour Liudmyla, écrire sur la guerre, c’est affronter un monde de douleurs incommensurables, un monde où la mort côtoie la vie. Elle est perplexe devant ceux qui, de loin, transforment cette tragédie en poésie romantique, persuadée que la vérité est une réalité bien plus crue. L’attachement à sa terre natale Face à l’invitation de sa famille de quitter l’Ukraine, elle a fait preuve d’un attachement inattendu à sa terre : « C’est mon pays, je ne veux pas partir ». Lorsqu’elle regarde la vie continuer en Espagne, elle ressent le besoin de préserver son lien avec sa patrie, malgré l’horreur. La culture face à la guerre La question de la place de la culture en temps de guerre demeure épineuse. Selon Liudmyla, la culture ne peut pas arrêter les conflits. « La culture n’importe pas, ce n’est pas ce que les soldats emportent », a-t-elle déclaré, reconnaissant l’importance du soutien extérieur en temps de crise. Pour elle, il est essentiel de savoir que d’autres partagent votre douleur. Liudmyla Diadchenko, à travers ses mots pleins de souffrance et de résilience, rappelle que la poésie peut être un refuge, mais elle ne peut pas faire disparaître la guerre. source : Diario Córdoba – Ludmyla Diadchenko en Cosmopoética: « La cultura no para las guerras, se necesitan armas » 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González Maria Gonzalez, originaire de Cordoue, est une ambassadrice passionnée de sa ville natale. Guide touristique, elle partage l'histoire riche de Cordoue et enseigne le flamenco, représentant l'âme de l'Andalousie. Sa maîtrise du français, acquis lors de ses études en France, enrichit l'expérience des visiteurs francophones. Maria incarne l'esprit de Cordoue avec sa connaissance approfondie de l'histoire, ses talents de danseuse de flamenco, et sa capacité à communiquer en français, témoignant de la beauté et de la diversité de cette ville andalouse magnifique. entrée prédédente Zapal : Nouveau documentaire de Artacho et Tirado à Córdoba A lire aussi Signification des ajouts domestiques au temps des califes 4 octobre 2024 Zapal : Nouveau documentaire de Artacho et Tirado... 4 octobre 2024 Aitana Sánchez Gijón lance ‘La Madre’ au IMAE,... 4 octobre 2024 Hommage à Juan Valera à Córdoba lors d’un... 4 octobre 2024 30 films de 12 pays à la Muestra... 4 octobre 2024 Hommage de la soprano Auxiliadora Toledano à Mozart... 4 octobre 2024 Ramón Rubio Lucia : Lauréat 2024 du Prix... 4 octobre 2024 Francisco Artacho et José Luís Tirado dévoilent ‘Zapal’... 4 octobre 2024 Manolo García : Les pollueurs n’ont-ils pas d’enfants... 4 octobre 2024 Critique du nouvel album de Coldplay : L’amour... 4 octobre 2024