Lucena, feria et polémique : Henry Méndez sur scène… ou sur la sellette ?

a black and white photo of a crowd of people

TL;DR

  • 🎉 Lucena veut la fête, pas la casse: comment garder le buen rollo
  • 🗣️ Henry Méndez au cœur d’un débat brûlant entre musique et politique
  • 🧭 Des solutions concrètes pour une feria inclusive, sans censure ni insultes

Et si la feria de Lucena montrait comment on gère la tempête avec buen rollo ? Après la sortie choc d’Henry Méndez à Marbella, j’analyse, en local, comment la ville peut préserver sa convivencia sans bâcler la fête.

Et si Lucena devenait le crash-test andalou de la convivencia ?

Est-ce que tu savais que, parfois, une feria peut en dire plus qu’un débat télévisé ? À Lucena, la fête de septembre arrive avec un invité encombrant : la polémique Henry Méndez. Lors d’un show au Starlite de Marbella, une vidéo virale le montre lâchant « odio a los rojos », après avoir appelé à voter pour des figures de droite. S’en est suivi un brasier politique à Madrid, entre appels à l’annulation et défense de la liberté artistique. Puis, revirement : le chanteur a publié un communiqué assurant ne nourrir aucune haine et expliquant qu’il voulait calmer des chants insultants envers le président.

Pourquoi c’est important à Lucena ? Parce que la feria (du 11 au 14 septembre) est un condensé de ce que l’Andalousie sait faire de mieux : musique, mélange des publics, et ce fameux buen rollo qui dépasse les clivages. D’autant qu’au programme figure aussi Medina Azahara — le groupe iconique de Córdoba —, preuve que la scène locale a du coffre. Alors, annuler, maintenir, recadrer ? Dans la section suivante, on décortique les options concrètes pour protéger la fête… et la dignité de tous.

Lucena, la Perle de Sefarad sait gérer les tensions

On oublie trop vite que Lucena, jadis Eliossana, était appelée la Perla de Sefarad. Ici, la mémoire juive est vivante (nécropole, itinéraires séfarades), et la convivencia n’est pas un slogan : c’est un héritage. Quand on a grandi entre les patios fleuris de Córdoba et les peñas de flamenco, on reconnaît ce « pacte social » informel des ferias : on chante fort, mais on respecte l’autre. C’est précisément ce qui est en jeu avec l’affaire Méndez.

Je l’ai constaté ces dernières années sur le terrain, de la Judería à la Subbética : les fêtes populaires ne sont pas hors-sol. Elles reflètent les humeurs du pays. Ce qui change tout, c’est le cadre. Quand une mairie, des casetas et des artistes posent des règles claires (pas d’insultes, pas de slogans agressifs au micro), la soirée respire. Medina Azahara, pour ne citer qu’eux, a bâti sa longévité sur le respect du public, pas sur la provocation facile. C’est pour cela que Lucena a une carte à jouer : transformer un clash en leçon d’élégance andalouse.

Ce que veulent les gens des casetas (et ce qu’ils ne veulent pas)

Sur les ferias, les familles viennent pour trois choses : danser, se retrouver, et se sentir en sécurité. Les caseteros te le diront sans chichi : ils veulent des artistes qui mettent le feu… à la piste, pas aux esprits. L’immense majorité ne réclame ni censure ni tribune politique, juste un concert où l’on peut commander un fino Montilla-Moriles, partager un flamenquín, et chanter à tue-tête sans se prendre une leçon.

Les maires qui réussissent leurs ferias font trois choses simples :

  • affichent une charte de respect visible aux entrées ;
  • briefent les artistes sur ce qui passe (ambiance) et ne passe pas (insultes, incitation) ;
  • forment la sécu pour désamorcer sans théâtre.

À Lucena, la ligne rouge n’est pas une couleur politique : c’est l’insulte. On peut être piquant, drôle, engagé — l’Andalousie adore ça —, mais pas humiliant. Dans la section suivante, je te propose un plan en cinq points pour maintenir le concert tout en protégeant l’esprit de la feria.

Annuler ou recadrer ? Le plan en 5 points qui évite la casse

La tentation de l’annulation existe. Mais il y a plus malin. Voici un modèle qui a fait ses preuves sur d’autres scènes publiques :

  • Ouverture officielle claire : le présentateur rappelle, en 30 secondes, la charte anti‑insulte et pro‑convivencia. Ton chaleureux, pas moralisateur.
  • Engagement de l’artiste : Méndez réaffirme sur scène son message de respect (comme dans son communiqué), puis enchaîne immédiatement sur un titre fédérateur. Pas de tunnel politique.
  • Zéro réponse au chant hostile : si le public lance des slogans toxiques, le DJ augmente la musique et bascule vers un hit connu. On coupe court sans humilier.
  • Espace d’expression citoyenne… ailleurs : en journée, débat culturel à la Casa de la Juventud sur « Musique et responsabilité ». On déplace la discussion hors du dancefloor.
  • Suivi transparent : après le concert, bref compte rendu des organisateurs : ce qui a marché, ce qui évolue. Confiance = clarté.

Résultat ? On évite la censure, on protège le public, on élève le niveau. Dans la section suivante, place aux conseils pratiques pour profiter de la feria comme un local.

Ton mini‑guide pour vivre la feria de Lucena comme un local

  • Quand y aller : la feria se tient habituellement mi‑septembre (ici, du 11 au 14). Les meilleurs moments pour les familles : la fin d’après‑midi et le début de soirée.
  • Y aller depuis Córdoba : en voiture via l’A‑45 (≈45–50 minutes). Bus régionaux possibles, mais vérifie les horaires retour de nuit.
  • Manger/boire : goûte un perol cordobés, un salmorejo bien frais, et un fino Montilla‑Moriles. En sucré, piononos ou churros si tu danses tard.
  • Concerts : Henry Méndez serait pressenti en ouverture, Medina Azahara attendu aussi. Programme définitif annoncé par la mairie : vérifie la veille.
  • Bonnes manières de feria : pas de sifflets personnels, on laisse passer les carriolas, on commande au bar avec un sourire (ça marche toujours). Et oui, on peut venir avec les kids.

Dernière astuce de terrain : garde une écharpe légère. Les nuits de Subbética surprennent, et tu restes plus longtemps quand tu n’as pas froid. Dans la prochaine partie, on répond aux questions que tout le monde se pose.

Questions Fréquentes

Pourquoi Henry Méndez fait polémique à Lucena ?

Une vidéo de son concert à Marbella le montre proférant une phrase insultante envers la gauche et mentionnant des leaders politiques. Des responsables ont demandé des annulations. L’artiste a ensuite publié un communiqué plaidant le malentendu et appelant au respect.

La feria de Lucena va‑t‑elle annuler le concert ?

À l’heure d’écrire ces lignes, le maintien est privilégié, avec une ferme condamnation des insultes. Le plus probable : recadrage sur scène et charte de respect visible. Vérifie l’annonce finale de la mairie la semaine de la feria.

Est‑ce une fête adaptée aux enfants ?

Oui, surtout en début de soirée. Les manèges, les casetas familiales et l’ambiance bon enfant font partie de l’ADN local. Évite les heures les plus tardives si les kids sont sensibles au bruit.

Qui d’autre joue à la feria de Lucena cette année ?

Medina Azahara, légende rock de Córdoba, est annoncée au programme. D’autres artistes locaux complètent l’affiche. Le calendrier précis tombe généralement quelques jours avant l’ouverture : garde un œil sur les canaux officiels de Lucena.

Photo by Frankie Cordoba on Unsplash

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