Los continuos fallos en la coordinación entre tutti y solista no mejoraron las cosas. Y los maderistas, cuando salieron a escena, se dedicaron sólo a aplaudir al solista, no fuese a ser que hubiese dudas de quién era el protagonistaa
Samuel Mariño : le phénomène médiatique à la voix unique
Le vendredi 23 février, l’Espacio Turina était plein à craquer pour assister à un concert mettant en vedette des œuvres de grands compositeurs tels que A. Vivaldi, A. Scarlatti, A. Corelli et A. Caldara. Mais la véritable attraction de la soirée était sans aucun doute le soprano Samuel Mariño. Ce jeune artiste vénézuélien a réussi à se faire une place dans le monde de la musique grâce à sa voix unique et à sa personnalité hors du commun.
Un marketing bien pensé pour un public captivé
Il est indéniable que la bonne stratégie marketing a joué un rôle clé dans le succès de Samuel Mariño. La mise en avant de sa voix de soprano masculin "naturelle", sans recours au falsetto, a suscité la curiosité du public et a créé un certain buzz autour de son cas. De plus, le fait de se référer aux castrats, cette fameuse caste de chanteurs masculins castrés pour préserver leur voix a ajouté une touche de fascination à cette performance singulière. Le côté "victimiste queer" a également joué en faveur du chanteur, touchant facilement les cordes sensibles du public. Et enfin, les tenues extravagantes de Samuel Mariño ne sont pas passées inaperçues, attirant l’attention de tous avant même qu’il ne commence à chanter. Tout cela a contribué à remplir la salle d’un public déjà acquis à la cause de Mariño, où le volet musical était peut-être relégué au second plan.
Une voix juvénile aux harmoniques limitées
Pourtant, lorsqu’il a interprété l’aria célèbre "Agitata da due venti" de Vivaldi, la réalité a éclaté au grand jour. La voix de Samuel Mariño a révélé ses faiblesses : une tessiture étroite, un manque de puissance et une limite dans les harmoniques. Les notes centrales et graves se perdaient tandis que les aigus prenaient une nuance métallique et stridente à mesure qu’il montait dans les aigus. Malgré tout, la voix était riche en pyrotechnie, avec des notes frappées en staccato et martellato, des trilles en cascade et des vocalises exécutées avec une agilité remarquable. Dans les passages plus sentimentaux ou pathétiques, on a pu apprécier une ligne de chant délicate, malheureusement affectée par un excès de portamento qui enlaidissait le phrasé. La justesse n’était pas toujours au rendez-vous, surtout dans les aigus.
Les violons désaccordés
Cependant, Samuel Mariño n’était pas le seul à éprouver des difficultés. Les violons ont également eu du mal à trouver leur place. Seul Aldo Mata, au violoncelle, a su offrir un son rond, puissant et juste. Curieusement, son instrument moderne sans frettes et avec des cordes en métal a réussi à s’harmoniser avec la contrebasse de Luca Cola, qui était pratiquement imperceptible. Le chef Marcello Di Lisa a tenté d’insuffler de la force dans les passages les plus agités, mais l’ensemble, constitué de peu de musiciens, semblait en difficulté. Les violons avaient un son trop petit et l’alto était presque inaudible. Les musiciens à vent, lorsqu’ils ont fait leur apparition, se sont contentés d’applaudir le soliste, de peur que le public ne doute de qui était le véritable protagoniste de ce concert.
Malgré ces lacunes, le public est sorti satisfait du concert de Samuel Mariño. Sa voix si particulière, combinée à son charisme sur scène et son talent d’intrigueur médiatique, a su conquérir les cœurs et les esprits. Il ne fait aucun doute que cet artiste hors du commun continuera de ravir les foules à travers le monde.