Littérature jeunesse à Cordoue : quand Espido Freire insuffle l’audace aux ados

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Découvre comment la venue d’Espido Freire à la Biblioteca Grupo Cántico révèle un visage inattendu de la littérature jeunesse à Cordoue. Secrets et inspirations au rendez-vous !

Quand la littérature s’invite chez les jeunes cordouans

En tant que journaliste voyageuse et amoureuse de ma ville natale, je suis toujours ravie de voir Cordoue devenir le théâtre d’événements qui rapprochent les jeunes de la culture. Ce vendredi 6 juin, la Biblioteca Grupo Cántico accueillera Espido Freire pour un échange littéraire unique avec les élèves des collèges Trassierra, Zoco et Rafael de la Hoz. Et croyez-moi, ce n’est pas tous les jours qu’on voit une autrice multi-primée venir partager ses secrets d’écriture avec nos ados.

J’ai eu la chance de flâner récemment dans cette bibliothèque au charme feutré, véritable havre pour les curieux. Savoir que des voix comme celle d’Espido y résonneront bientôt me remplit d’enthousiasme – car c’est ici que la littérature prend vie et s’ancre dans le réel.

Espido Freire et "El diario de la peste" : bien plus qu’un roman historique

Ce n’est pas simplement un livre que vient présenter Espido Freire : "El diario de la peste" est un pont entre passé et présent. L’histoire se déroule en 1598 à Tolède mais dialogue étrangement avec notre époque. Le récit suit Elena Hurtado et son frère – deux adolescents emportés dans le tumulte d’une épidémie –, faisant écho aux défis vécus par nos jeunes durant ces dernières années (oui, on pense tous au confinement…).

Ce qui distingue vraiment ce roman ? Sa capacité à traiter des thèmes actuels (résilience, famille, peur collective) tout en évitant les clichés moralisateurs. Espido aborde l’adolescence avec une justesse rare : elle ne surprotège pas ses héros ; elle leur donne au contraire l’espace pour oser, échouer, se dépasser.

J’ai discuté avec plusieurs enseignants qui saluent l’impact du livre : il pousse leurs élèves à réfléchir à leur propre courage face à l’adversité. Voilà pourquoi ce titre a décroché le prestigieux Premio Anaya de Literatura Infantil y Juvenil en 2024.

La bibliothèque Grupo Cántico : carrefour de transmission culturelle

Impossible de parler de cet événement sans évoquer le lieu qui l’accueille. La Biblioteca Grupo Cántico n’est pas une simple salle pleine de livres poussiéreux ; c’est un espace vivant où passé et futur dialoguent sans cesse. J’y ai souvent croisé des groupes scolaires captivés par un conteur ou plongés dans des ateliers créatifs – preuve que Cordoue sait renouveler sa tradition littéraire.

C’est aussi un centre où se côtoient lecteurs passionnés, auteurs émergents et figures confirmées du monde hispanophone. Ce genre d’événement prouve combien notre ville reste attachée à transmettre le goût des lettres aux nouvelles générations.

Pour ceux qui souhaitent explorer davantage ce lieu inspirant, je recommande le site officiel de la Red Municipal de Bibliotecas, une mine d’informations sur les prochaines rencontres.

De Tolède à Cordoue : voyager dans le temps… et dans soi-même !

Au fil du roman comme lors des échanges prévus avec Espido Freire, un thème revient constamment : l’exploration intérieure via le prisme historique. J’aime rappeler aux visiteurs francophones que l’Andalousie est une terre qui encourage toujours cette double quête – géographique et existentielle.

L’histoire d’Elena Hurtado s’enracine dans une Espagne en crise sanitaire… mais ses dilemmes sont universels. À Cordoue, chaque ruelle rappelle aussi cette tension entre héritage et renouveau – exactement ce que vivent nos adolescents aujourd’hui. Ce parallèle rend ces lectures collectives si précieuses ici.

Jane Austen vue par Espido Freire : ponts entre cultures littéraires

Après son passage à Cordoue, Espido poursuivra sa route vers Séville pour présenter "Dos tardes con Jane Austen" en compagnie de Catalina León au CICUS (Université de Séville). J’avoue avoir été séduite par ce projet éditorial inédit : faire dialoguer des grands noms espagnols avec leurs auteurs favoris sous forme intimiste.

Espido voit en Austen une plume longtemps incomprise mais d’une acuité rare sur la condition féminine et les contradictions sociales — une réflexion toujours brûlante d’actualité selon moi ! Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin sur ces dialogues entre cultures littéraires contemporaines et classiques, je conseille vivement ce dossier thématique du CICUS.

Mon conseil personnel : comment profiter pleinement d’une rencontre littéraire à Cordoue ?

• Arrivez un peu en avance pour vous imprégner du lieu (la lumière matinale sur les étagères est magique).
• N’hésitez pas à préparer quelques questions même simples – les auteurs apprécient toujours cet échange spontané !
• Après l’événement, flânez dans les rues alentour jusqu’à la Plaza del Potro ; idéal pour laisser mûrir vos impressions tout en profitant du patrimoine local.
• Et surtout… laissez-vous surprendre : parfois c’est hors programme qu’on fait les plus belles rencontres (une dédicace improvisée ou une discussion passionnante autour d’un café voisin).

En tant que Cordouane passionnée par la transmission interculturelle, je vois dans ces initiatives bien plus qu’un simple agenda culturel : c’est toute l’âme andalouse qui continue de vibrer au rythme des voix nouvelles comme celles d’Espido Freire.

Questions fréquentes

Pourquoi "El diario de la peste" touche-t-il autant les adolescents ?

Parce qu’il reflète leurs peurs actuelles tout en célébrant leur capacité à grandir face à l’incertitude – sans jamais les infantiliser ni moraliser.

Faut-il réserver sa place pour assister à cette rencontre littéraire ?

Il est conseillé de contacter directement la bibliothèque pour vérifier l’accès car certaines séances peuvent être réservées aux scolaires ; cependant des événements similaires sont souvent ouverts au public adulte sur inscription préalable.

Quel lien entre Jane Austen et l’Espagne contemporaine selon Espido Freire ?

Espido met en lumière chez Austen une modernité intemporelle : son regard ironique sur le statut social résonne étrangement avec celui vécu encore aujourd’hui dans nombre de familles andalouses—d’où son intérêt renouvelé chez les lectrices espagnoles !

Photo by Diane Picchiottino on Unsplash