Loisirs Les enchantements musicaux d’Alcina par María Fernanda González 7 février 2024 113 La magie de l’opéra baroque : Alcina de G. F. Haendel L’opéra baroque est un genre musical qui a connu son apogée au XVIIe et XVIIIe siècle en Europe, et plus particulièrement en Italie où il est né. Parmi les compositeurs les plus célèbres de cette époque, on retrouve Georg Friedrich Haendel, dont l’opéra Alcina a été présenté avec brio lors d’une représentation au Teatro de la Maestranza le 6 février dernier. Une production de haut vol La production de l’opéra Alcina au Teatro de la Maestranza de Séville a été confiée à la Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf Duisburg. Sous la direction de Lotte de Beer, cette production a su captiver le public grâce à une mise en scène originale et intelligente. Les costumes de Jorine van Beek, la lumière d’Alex Brok et le design vidéo de fettFilm ont également contribué à l’immersion dans l’histoire de la magicienne Alcina. Une histoire intemporelle et cruelle L’intrigue d’Alcina, basée sur un livret d’Antonio Marchi, s’inspire de la mythologie grecque, plus spécifiquement du personnage de la magicienne Circé. Alcina, comme sa prédécesseure, a le pouvoir de transformer ses amants en animaux et en objets inanimés. Elle les garde prisonniers sur son île et ne peut trouver l’amour qu’en les ensorcelant. Dans cette production, Lotte de Beer fait un parallèle entre la tyrannie émotionnelle d’Alcina et celle des geôliers d’Abu Ghraib et de Guantánamo. Les amants sont représentés comme des prisonniers en sous-vêtements, le visage recouvert d’un sac, incapables d’échapper à la cruauté de la magicienne. L’encantement brisé L’histoire prend une tournure différente lorsque Ruggiero, un des amants d’Alcina, réussit à vaincre la magicienne. Elle perd alors ses pouvoirs et assiste désespérément à la libération de ses prisonniers, qui retrouvent leur apparence originelle. La mise en scène, qui nous plonge dans un monde de luxe et de raffinement des années 50, évolue peu à peu vers une ambiance sombre et épurée pour refléter l’intensité des émotions révélées par le dévoilement de la vérité. La direction d’acteurs de Lotte de Beer est impeccable, sans fioritures ni discours superflus. Une direction musicale remarquable La direction musicale d’Alcina a été confiée à Andrea Marcon, qui a su mettre en valeur les émotions présentes dans la partition de Haendel. Sa direction précise et sans compromis a permis à l’orchestre baroque de Séville de briller de mille feux. Mention spéciale pour la violoncelliste Mercedes Ruiz et son solo dans l’aria "Sì: son quella". Des interprètes de talent Les interprètes de cet opéra baroque sont tous des artistes de talent qui ont su incarner avec brio leurs personnages. Jone Martínez, dans le rôle de Ruggiero, a séduit le public dès les premières notes grâce à sa voix chaude et délicate. Maite Beaumont, qui joue Alcina, a brillé par sa clarté et son expressivité vocale. Daniela Mack, dans le rôle de Bradamante, a su apporter à son personnage une intensité émotionnelle captivante. Lucía Martín-Cartón, Juan Sancho, Riccardo Novaro et Inma Alcántara complètent cette distribution de talent, chacun apportant une touche unique à l’ensemble de la production. Vous pourriez être interessé par .Delectable tarte au fromage et nougat sans cuisson : le dessert irrésistible pour les gourmands 20 décembre 2023 Eloy Tizón : L’histoire que je raconte est indissociable de sa manière de narration. Choisir différents mots équivaut à raconter une autre histoire 20 février 2024 En l’espace de trois actes et près de deux heures et demie, cet opéra baroque nous transporte dans un monde magique et cruel où la magie et l’amour se mêlent. La mise en scène innovante et intelligente de Lotte de Beer, combinée à la direction musicale subtile d’Andrea Marcon et aux performances exceptionnelles des interprètes, ont fait de cette représentation d’Alcina un véritable succès. Une expérience à ne pas manquer pour tous les amateurs d’opéra et de musique baroque. 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Le troisième single de l’album de D’Instinto Bass&co est enfin disponible ! entrée suivante Gina Carano réclame son renvoi de ‘The Mandalorian’ auprès de Disney et Lucasfilm en 2021 A lire aussi Célébrez le Día de la Bandera d’Andalousie à... 27 novembre 2024 Plats incontournables à déguster dans un asador cordobés 27 novembre 2024 Prix et menu du seul restaurant trois étoiles... 27 novembre 2024 World Cheese Awards 2026 : Les meilleurs fromages... 26 novembre 2024 Noor et Choco conservent leurs étoiles Michelin en... 26 novembre 2024 Trinitrán : 20 ans de bijoux d’exception à... 26 novembre 2024 Le restaurant de Córdoba avec son propre fantôme 26 novembre 2024 Restaurants étoilés et Bib Gourmand à Córdoba selon... 25 novembre 2024 La barberie de Córdoba candidate pour le titre... 25 novembre 2024 Córdoba : Top 10 des destinations surprenantes en... 25 novembre 2024