11 Envie de voyager dans l’espace depuis Cordoue ? Découvre le secret méconnu derrière "La Planète au Trésor", un joyau d’animation à explorer absolument !Un film sous-estimé qui repousse les frontières de l’animation Lorsque j’évoque Cordoue et son patrimoine auprès des voyageurs francophones, je parle souvent de trésors cachés. Mais aujourd’hui, laissez-moi vous emmener ailleurs : dans les confins du cinéma d’animation avec "La Planète au Trésor". Sorti en 2002 – une époque où même la Mezquita connaissait moins de visiteurs qu’aujourd’hui ! – ce film Disney est tombé dans l’oubli. Pourtant, c’est un chef-d’œuvre visionnaire que je redécouvre régulièrement, comme on redécouvre une ruelle andalouse oubliée. Ce long-métrage est bien plus qu’une simple adaptation spatiale de "L’Île au trésor" : c’est un pont entre deux mondes artistiques. À Cordoue, nous chérissons la rencontre entre cultures ; "La Planète au Trésor" fait pareil en fusionnant dessin traditionnel et technologie numérique avant-gardiste. J’ai eu la chance de discuter avec des passionnés d’animation locaux qui m’ont raconté comment ce film avait bouleversé leur vision du possible dans le dessin animé. Deep Canvas : Quand l’innovation sert la poésie visuelle En Andalousie, chaque patio recèle sa propre magie ; dans "La Planète au Trésor", c’est la technique Deep Canvas qui crée cette sensation d’immersion. Développée initialement pour "Tarzan", elle permet à la caméra de virevolter dans des décors peints à la main… mais virtuels et explorables à 360°. Pour l’époque (et même encore aujourd’hui), c’était un exploit rarement égalé. Dans les séquences spatiales ou lors des traversées à bord du RLS Legacy – vaisseau inspiré directement du voilier Lady Washington, lui-même immortalisé ensuite dans "Pirates des Caraïbes" –, on sent littéralement l’espace s’élargir autour de nous. Cela me rappelle ces moments suspendus sur le Puente Romano au coucher du soleil, où tout paraît possible et infini. Les animateurs ont appliqué une règle fascinante : 70 % d’esthétique XIXe siècle (moustaches victorieuses, boiseries chaleureuses) et 30 % pure SF (prothèses cybernétiques, robots fous). Ce mélange crée une identité visuelle anachronique unique, aussi surprenante que l’alliance entre architecture islamique et gothique sur nos murs cordouans. Vous pourriez être interessé par Sting, la santé d’abord : concerts reportés avec émotion 22 janvier 2025 Get The Gringo : Pourquoi ce polar trash avec Mel Gibson me fascine encore 30 mai 2025 Pour creuser cet aspect technique peu connu mais crucial pour comprendre l’impact artistique du film : Deep Canvas expliqué par Animation World Network. Entre héritage littéraire et modernité : Une histoire universelle revisitée On croit souvent que Disney n’invente rien… Faux ! Le duo Ron Clements & John Musker rêvait depuis les années 80 d’adapter Stevenson version galactique. Mais le studio préférait alors miser sur "La Petite Sirène" (merci pour la Renaissance Disney !) ou "Aladdin" – deux succès éclatants. Ils devront attendre près de quinze ans pour enfin réaliser ce projet fou : déplacer le mythe du trésor pirate vers les étoiles. Ce n’est pas seulement un caprice artistique : ils voulaient réinventer le genre familial en tissant des liens entre générations. Jim Hawkins incarne le passage à l’âge adulte face aux figures paternelles parfois défaillantes ou ambivalentes – thème intemporel qui résonne aussi fort aujourd’hui qu’au cœur des romans classiques andalous évoquant transmission et quête de soi. Ce travail d’équilibriste se retrouve également dans la bande originale : James Newton Howard y mêle cordes romantiques façon Errol Flynn à des riffs rock électriques inattendus. Comme un écho aux soirées flamencas où la guitare classique dialogue avec des sons modernes – mélange que j’adore retrouver lors des festivals locaux à Cordoue. Une réception froide… puis une renaissance culte inattendue Pourquoi un tel flop commercial ? Plusieurs cinéphiles cordouans avancent leur théorie : trop novateur pour le public familial du début des années 2000, coincé entre nostalgie du classique Disney et crainte face au numérique naissant. Pourtant aujourd’hui, près d’un quart de siècle plus tard (!), "La Planète au Trésor" connaît un regain d’intérêt grâce au streaming. C’est fascinant : mes élèves adolescents ne jurent plus que par Pixar ou DreamWorks… jusqu’à ce que je leur propose une soirée projection du film sur la terrasse fraîchement rénovée de mon quartier San Basilio ! Leurs réactions sont unanimes : ils y voient non seulement un bijou technique mais aussi une aventure émouvante qui parle d’eux, de liberté et de choix personnels. Si vous voulez vérifier par vous-mêmes cette renaissance critique et populaire récente : Analyse contemporaine sur SensCritique. Conseils pratiques pour découvrir (ou revoir) « La Planète au Trésor » à Cordoue ou ailleurs ! Où le voir ? Le film est disponible légalement sur Disney+. Pour une expérience optimale – surtout si vous aimez admirer les détails graphiques – privilégiez la version HD originale en VO avec sous-titres français. Soirée thématique : Organisez-vous une nuit Science-Fiction andalouse ! Préparez quelques tapas maison (salmorejo ou berenjenas con miel), invitez vos proches et projetez le film sur grand écran ou en plein air sous les étoiles… Rien ne vaut l’immersion complète. Lecture parallèle : Relisez quelques pages de Stevenson avant ou après ; cela enrichira votre expérience narrative et vous apprécierez mieux les clins d’œil disséminés par Musker & Clements. Débat intergénérationnel : Proposez-le comme point de départ à une discussion familiale sur l’innovation artistique vs tradition – sujet éternel ici à Cordoue où chaque pierre raconte plusieurs époques à la fois ! Approfondir : Si vous êtes passionné·e·s par les coulisses techniques ou artistiques du cinéma d’animation, surveillez les événements liés au Festival Animasur (Granada), souvent partenaire d’ateliers autour des techniques Disney innovantes employées sur ce film. Pourquoi ce film résonne-t-il tant avec ma vision cordouane du voyage ? À travers son esthétique hybride et ses thèmes universels – quête identitaire, famille choisie, dépassement personnel –, "La Planète au Trésor" rappelle qu’il existe mille façons différentes de voyager : physiquement bien sûr (d’une rive andalouse aux confins stellaires) mais surtout intérieurement. Chaque spectateur y trouvera son propre itinéraire émotionnel selon son âge et ses questionnements actuels. À Cordoue comme dans ce film rare, il s’agit toujours d’apprendre à voir autrement : oser dépasser ses habitudes culturelles sans jamais perdre ses racines. Voilà pourquoi je recommande chaudement cette escapade cinématographique atypique — coup de cœur garanti si vous aimez sortir des sentiers battus tout en gardant un œil attentif sur l’héritage historique. Le coin des questions fréquentes Où puis-je voir « La Planète au Trésor » légalement ? Vous pouvez visionner le film en streaming sur Disney+. Pensez également aux médiathèques locales pour emprunter le DVD si vous préférez le format physique. Quels autres films utilisent la technologie Deep Canvas ? Outre « La Planète au Trésor », Disney a utilisé Deep Canvas principalement pour « Tarzan » (1999) puis ponctuellement sur certains plans complexes d’autres œuvres animées comme « Atlantide ». C’est une signature rare mais précieuse ! À partir de quel âge recommandes-tu ce film ? Dès 7-8 ans selon moi ; il saura captiver enfants comme adultes grâce à sa richesse visuelle et émotionnelle. Sa maturité narrative parlera aussi beaucoup aux ados rêvant d’aventures inédites. Photo by Odile on Unsplash CinémaFilm 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Córdoba Live : l’électrolatino de Juan Magán fait vibrer la ville – mais que révèle ce succès sur notre scène locale ? entrée suivante Concert Omar Montes Córdoba : Quand la musique enflamme mes papilles A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025