Culture Le musée du Prado supprime les termes tels que enfant ou personne diminuée de ses étiquettes et archives par María Fernanda González 11 janvier 2024 105 Le musée du Prado se met à jour pour refléter l’évolution des mentalités Depuis sa création en 1819, le musée du Prado a toujours été une référence culturelle en Espagne et dans le monde entier. Cependant, avec l’évolution des mentalités et la prise de conscience des enjeux de représentation et de respect des minorités, le musée a décidé de revoir certains termes péjoratifs utilisés dans les descriptions de ses œuvres. Un devoir d’exemplarité en tant qu’institution de référence En effet, en anticipant l’approbation de la réforme de l’article 49 de la Constitution, le musée du Prado a entrepris une révision minutieuse de ses cartels et archives, et a supprimé des termes considérés comme offensants aujourd’hui tels que "enano" (nain), "disminuido" (atteint d’un handicap) ou "deforme" (déformé). Cette décision est motivée par un devoir d’exemplarité en tant qu’institution de référence pour la société espagnole et internationale. Une révision approfondie menée par des experts La révision a été menée par Ana Martín du département de documentation, ainsi que par le département des collections, qui ont passé au crible près de 27 000 fiches de la base de données du musée et environ 1 800 cartels des tableaux exposés. Certains ont déjà été modifiés et d’autres le seront prochainement. Des termes péjoratifs remplacés, mais pas les titres des œuvres Les experts ont procédé à une suppression des termes et références péjoratives liées à l’apparence physique des personnages représentés, mais ont pris la décision de ne pas toucher aux titres des œuvres, pour ne pas altérer l’histoire et la valeur historique de ces pièces maîtresses. Par exemple, le célèbre tableau de Francisco de Goya, "El maricón de la tía Gila", conserve son titre d’origine, signé de la propre main de l’artiste. Des descriptions modifiées pour un récit plus actuel Parmi les œuvres dont les descriptions ont été modifiées, on peut citer "El Niño de Vallecas" ou "El bufón el Primo" de Diego Velázquez, "El príncipe Felipe y Miguel Soplillo" de Rodrigo de Villandrando ou encore "Eugenia Martínez Vallejo, vestida" de Juan Carreño de Miranda. Cette démarche n’est pas nouvelle pour le musée du Prado, qui avait déjà pris des mesures similaires lors de l’inauguration d’un nouveau parcours intitulé "El Prado en femenino" en 2022, qui mettait en lumière le rôle des femmes en tant que mécènes. Des termes tels que "esposa de" (épouse de) ou "mujer poco agraciada" (femme peu gracieuse) avaient alors été supprimés des cartels afin de proposer une narration plus actuelle et respectueuse. Avec cette initiative, le musée du Prado montre sa volonté de s’adapter aux évolutions de la société et de participer à une meilleure représentation et inclusion de toutes les communautés. Une prise de conscience importante qui témoigne de la responsabilité et de l’influence des institutions culturelles dans la lutte contre les discriminations. Vous pourriez être interessé par Estopa, María Teresa Campos et le ‘Hematocrítico’ récompensés par des Médailles d’Or décernées par le ministère de la Culture 9 janvier 2024 Córdoba Crea : fin du festival Eutopía après 18 éditions 8 octobre 2024 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Le célébrissime réalisateur Ventura Pons a droit à des funérailles qui reflètent sa vie de cinéaste entrée suivante Un beau conte de fées et une magnifique déclaration d’amour à la danse A lire aussi Découvrez ‘La première en la front’: Pabellón Psiquiátrico 28 novembre 2024 Eduardo Casanova : la réaction face à un... 28 novembre 2024 Casa en Flames et Querer : Nominations aux... 28 novembre 2024 Critique de ‘Esperando la nuit’ : un drame... 28 novembre 2024 Philipp Engel et le jury de Cinema24 :... 28 novembre 2024 Restauration d’un tableau baroque de l’Inmaculada Concepción à... 28 novembre 2024 Carlos Hipólito : ‘Burro’ en spectacle au Gran... 28 novembre 2024 Jury de Cinema24 : 9 experts du cinéma... 28 novembre 2024 Découvrez la Trashumance à travers l’Exposition de Katy... 28 novembre 2024 Lázarillo à Córdoba : Opéra de chambre et... 28 novembre 2024