137 Les soixante ans de la légendaire "Le Bourreau" célébrés de façon magistrale par Ángel Calvente et "El Espejo Negro" L’année dernière marquait les soixante ans de la sortie d’un des films les plus remarquables de notre cinématographie espagnole : "Le Bourreau". Et pour célébrer cet anniversaire, Ángel Calvente, trois fois lauréat du prix Max, et sa célèbre compagnie "El Espejo Negro", ont ressuscité le film qui avait fait sensation au Festival de Venise. Après un an et demi de minutieuse recherche et d’artisanat théâtral, "El Espejo Negro" a présenté cette pièce sans fausse note l’année dernière au théâtre Soho de Malaga (qui co-produit la pièce). Avec quatre acteurs-manipulateurs, qui endossent également le rôle de machinistes, nous voilà plongés dans l’histoire qui défile sous nos yeux, avec une exécution simple et fluide, telle une montre suisse de grande qualité. Nous passons d’une scène à l’autre de cette joyeuse narration à la manière berlanguienne (et azoconienne), de manière subtile et magistrale. Le tout accompagné de chansons issues de notre patrimoine musical national, qui appuient et enrichissent la narration. Pour laisser la chair des marionnettes relater cette "comédie kafkaïenne" sur l’humanité et l’absurdité d’une époque, celle du franquisme, que Berlanga réussit à ridiculiser malgré la censure. L’éclairage de Laín Calvente et la scénographie d’Ángel Calvente dépassent le cadre du film et construisent des espaces expressionnistes qui nous transportent à certains moments vers le classique d’Orson Welles : "Le Procès". "Les peurs sont libres et leurs propriétaires ne sont ni bons ni mauvais." C’est avec cette phrase qu’Ángel Calvente fait référence au film co-écrit par Berlanga et Azcona au début des années 60. "Le Bourreau" est un plaidoyer direct contre la peine de mort et les organes de l’État qui ont été utilisés par une Espagne sombre, oppressive et machiste pour étouffer les voix qui luttaient pour la liberté et le changement. Les personnages se traînent à travers leur vie pour survivre au quotidien, empli d’opacité et de résignation, acceptant des emplois qui déchirent l’âme de tout être humain. Berlanga et Azcona les caricaturaient avec humour pour voir si entre deux rires, nous pouvions en tirer une quelconque réflexion. Depuis ses débuts, Ángel Calvente a toujours défendu avec passion la dignification de l’utilisation des marionnettes, créant non seulement une marque originale et personnelle, avec une appellation d’origine, mais également en créant une école, de nombreux groupes de théâtre dans tout le pays le prenant comme référence pour leur amour, leur soin et leur dévouement pour l’artisanat théâtral sous toutes ses formes. Qui connaît maintenant l’un de ses moments les plus forts. Vous pourriez être interessé par Un Si Grand Soleil : la diffusion de France 3 bouscule-t-elle vraiment nos soirées à Montpellier ? 14 juillet 2025 Les Meilleurs Livres de 2024 : Les Étoiles Littéraires 27 décembre 2024 En résumé, un succès de rapprocher le film de Berlanga à cette extrapolation et continuation de l’âme humaine qu’est la marionnette, qui nous sert de miroir concave et nous renvoie une étreinte affectueuse, que nous accueillons avec tendresse et réflexion. SCENARIO ORIGINAL : José Luis García Berlanga et Rafael Azcona ADAPTATION ET MISE EN SCENE : Ángel Calvente ACTEURS ET ACTRICE : José Vera Nicart, Carlos Cuadros, Laín Calvente et Susana Almahano ECLAIRAGE ET SON : Adrián Alcaide COMPOSITION DE LA BANDE SONORE : Miguel Olmedo PRODUCTION MUSICALE : Laín Calvente CONCEPTION ET CONSTRUCTION DES MARIONNETTES : Ángel Calvente CONCEPTION ET PROGRAMMATION DE LA LUMIERE : Laín Calvente CONCEPTION DU PROJET QLab ET ASSISTANT D’ECLAIRAGE : Adrián Alcaide CONCEPTION DE LA SCENOGRAPHIE : Ángel Calvente COSTUMES DES MARIONNETTES : Carmen Ledesma et Elisa Postigo ANIMATION, FONDS ET ILLUSTRATIONS : Vicente Martín (Vicen) ASSISTANT D’ANIMATION : Ricardo Almondróguez VOIX : Juanma Lara (le curé) DIRECTEUR TECHNIQUE ET REGISSEUR : Laín Calvente PROPS : Carmen Luna, Ángel Calvente et Pablo Catalá VOIX DU THEME MUSICAL : École de Chant Alba Bermejo, élèves : Luna García, Adriana Garrido et María Suli Sánchez TOURNAGE, MONTAGE ET ÉDITION : Salvador Blanco CONSTRUCTION DE LA SCENOGRAPHIE : Mambo Decorados et Xevi Planas CONCEPTION GRAPHIQUE : Carlos Javier Calvente et Ángel Calvente PHOTOS DE LA PIÈCE : José Luis Gutiérrez REMERCIEMENTS À : Javier García, Mayte Moyano et Flori Espejo DISTRIBUTION OFFICIELLE : EL ESPEJO NEGRO – Carmen Ponce UNE COPRODUCTION DE – EL ESPEJO NEGRO ANGEL CALVENTE, S.L. / TEATRO DEL SOHO CAIXABANK. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Lancement d’une pétition contre le licenciement du directeur de l’IMAE entrée suivante Quels célébrités vont se rendre à ‘El Hormiguero’ la semaine prochaine ? 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