14 Découvre pourquoi "O Trem Italiano da Felicidade" a ému le monde sur Netflix et ce que son histoire vraie dit de notre humanité. Une pépite à ne pas manquer !Le cinéma italien frappe fort : Pourquoi "O Trem Italiano da Felicidade" captive tant de spectateurs ? Si vous me connaissez un peu, vous savez que mon cœur bat aussi pour les récits qui traversent les frontières et touchent à l’universalité de l’expérience humaine. C’est exactement ce que propose "O Trem Italiano da Felicidade", ce film italien bouleversant de Cristina Comencini, qui s’est hissé en 2024 parmi les favoris du Top 10 mondial de Netflix – rien que ça ! Derrière ce succès planétaire se cache une histoire méconnue, celle des fameux Treni della Felicità, ces « trains du bonheur » organisés dans l’Italie d’après-guerre pour sauver des milliers d’enfants de la misère. Au fil de mon visionnage – armée bien sûr d’un bon chocolat chaud à Cordoue lors d’une soirée pluvieuse – j’ai ressenti tout le poids des choix déchirants imposés par l’Histoire… mais aussi la beauté inattendue des liens humains qui en naissent. Les Treni della Felicità : Un pan oublié de l’histoire européenne L’Italie de 1945 sort exsangue du conflit mondial. Tandis qu’ici en Andalousie on évoque souvent l’exil intérieur ou le départ vers les Amériques, nos voisins italiens inventent une solution inédite : des milliers d’enfants partent seuls vers le nord du pays, parfois pour quelques mois, parfois pour la vie. Ce sont surtout des familles ouvrières du Sud – comme Antonietta et son fils Amerigo dans le film – qui font ce choix douloureux. J’ai retrouvé dans leurs regards une détresse familière : celle des parents prêts à tout sacrifier pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants. Cette migration intérieure orchestrée par le Parti Communiste italien a concerné jusqu’à 70 000 enfants entre 1946 et 1952 (source : RAI Cultura). Pour ma part, je n’avais jamais vu cette histoire traitée avec autant de pudeur et d’humanité au cinéma. On sent le vécu derrière chaque silence, chaque regard échangé sur le quai… Vous pourriez être interessé par José María García-Parody présente ‘Cambiar les choses’ à la UCO 13 décembre 2024 Décès de Richard Serra, le poète de l’acier en tant que sculpteur 27 mars 2024 Ce que raconte vraiment "O Trem Italiano da Felicidade" Basé sur le roman poignant de Viola Ardone (lui aussi traduit en plus de vingt langues), le film met en scène Amerigo, jeune Napolitain dont la mère se résout à l’envoyer chez une famille inconnue du nord industriel. Là-bas, tout est différent : la langue locale (le dialecte piémontais), la nourriture (adieu spaghettis du sud !), les mœurs… Mais c’est surtout sa perception du monde et des adultes qui va basculer. Ce qui m’a frappée lors du visionnage n’est pas tant la grande Histoire en arrière-plan, mais les mille petites choses qui font un quotidien d’enfant déraciné : la découverte d’un nouveau lit propre, la peur de perdre sa langue maternelle, la honte mêlée à l’émerveillement. La force du film réside dans sa justesse émotionnelle. Sans jamais sombrer dans le pathos facile ni idéaliser les familles d’accueil ou biologiques, il montre toute l’ambiguïté de ces situations : peut-on aimer deux mères à la fois ? Peut-on grandir sans trahir ses origines ? Ces questions universelles résonnent encore aujourd’hui alors que tant d’enfants migrent partout en Europe. L’art subtil de Cristina Comencini : Entre fiction et témoignage collectif Cristina Comencini signe ici un film magistralement sobre. Ancienne romancière elle-même et fille du célèbre Luigi Comencini (grand nom du néoréalisme italien), elle filme avec retenue : plans fixes sur les visages marqués par l’absence ou la joie inattendue ; dialogues sobres mais percutants ; photographie douce qui rappelle certains tableaux impressionnistes. Son pari réussi ? Raconter une histoire fictive (celle d’Antonietta et Amerigo) inspirée par mille témoignages authentiques recueillis auprès des anciens « enfants des trains ». On devine dans chaque détail – une paire de chaussures cirées avec fierté, un accent moqué à l’école – cette réalité vécue loin des livres scolaires. J’apprécie particulièrement qu’elle évite toute manichéisme politique. Ni propagande communiste ni pamphlet anticlérical : juste des gens pris dans les remous du siècle. Des parallèles frappants avec Cordoue… et aujourd’hui ? En voyant Amerigo partir sur ce quai bondé sous un ciel hivernal grisâtre, difficile pour moi de ne pas penser aux récits familiaux andalous ou aux migrations récentes traversant notre Méditerranée. Les contextes changent mais le cœur humain reste semblable : espoir fou mêlé à la crainte insoutenable d’un avenir inconnu. Dans mes explorations locales à Cordoue — où tant de cultures se sont croisées depuis mille ans — j’ai souvent croisé cette même idée : partir pour mieux revenir (ou parfois ne jamais revenir). Il y a là quelque chose d’universel qu’on retrouve aussi bien chez nos voisins napolitains que dans nos propres rues blanches et ruelles pavées. Pourquoi regarder ce film maintenant ? Quelques conseils pratiques & pistes inédites À voir absolument si… Vous aimez les histoires vraies portées par une émotion sincère sans artifices hollywoodiens. Pour aller plus loin : Lisez le roman original « Il treno dei bambini » (Viola Ardone) avant ou après visionnage — l’expérience n’en sera que plus profonde ! À regarder en famille : Le sujet parle aux adultes mais permet aussi aux ados de questionner leurs racines et leur rapport au foyer. Conseil cinéphile : Visionnez-le en VO sous-titrée français pour savourer toutes les nuances linguistiques italiennes. Curiosité locale : Saviez-vous que certains enfants espagnols réfugiés pendant la guerre civile ont connu un destin similaire ailleurs en Europe ? Pour approfondir : Le récit des enfants espagnols réfugiés. Enfin… Préparez vos mouchoirs ! En guise de conclusion personnelle… À travers "O Trem Italiano da Felicidade", on touche non seulement à une page oubliée de l’histoire italienne mais aussi à une réflexion très contemporaine sur nos identités mouvantes. Voilà pourquoi ce film mérite amplement sa place parmi les meilleures découvertes Netflix : il nous relie au-delà des mots aux petites et grandes migrations humaines. N’hésitez pas à partager vos impressions si vous avez vu ce film ou lu le livre — je serai ravie d’échanger sur vos propres échos familiaux ou culturels ! Questions fréquentes Le film est-il fidèle au roman historique « Il treno dei bambini » ? Oui, il adapte fidèlement l’esprit et les grands axes narratifs du roman tout en condensant certaines intrigues secondaires pour mieux servir le rythme cinématographique. Faut-il connaître l’histoire italienne pour apprécier pleinement "O Trem Italiano da Felicidade" ? Pas besoin ! Le film expose clairement son contexte historique. Mais quelques recherches supplémentaires enrichissent toujours l’expérience — notamment sur la période post-Seconde Guerre mondiale en Italie. Est-ce un film accessible aux jeunes publics ? Dès 12 ans environ. Certains passages sont émouvants mais sans violence graphique ; cela peut ouvrir un dialogue familial constructif autour de sujets sensibles. Photo by Sergey Sechko on Unsplash FilmHistoire 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Prime Video : Pourquoi Asesinos de élite avec Statham et De Niro a-t-il échoué malgré son casting 5 étoiles ? entrée suivante Disney à Cordoue : Ce que Lilo et Stitch nous révèlent sur l’amour du cinéma en Andalousie A lire aussi Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025 Córdoba, chirigota del Canijo: la halte immanquable avant... 28 août 2025