1 TL;DR🧭 16 trésors de Cordoue sont sur la liste rouge🏛️ Du pont califal au couvent de Montilla, des histoires à sauver🙌 Des gestes simples peuvent déclencher de vraies restaurationsPatrimoine de Cordoue: tu crois tout connaître? Attends de voir ces 16 joyaux en ruine, de Montilla à Sierra Morena. Je t’embarque avec mes notes de terrain et des idées concrètes pour agir.Est-ce que tu savais que 16 trésors de Cordoue glissent en silence vers l’oubli? Moi, je l’ai ressenti la première fois en frôlant la pierre tiède d’un pont califal au petit matin: beauté renversante, mais fissures partout. La «liste rouge» de Hispania Nostra n’est pas un bêtisier du patrimoine; c’est une alarme incendie. De Montilla à la Sierra Morena, on parle d’églises, de ponts, de palais et même d’un puits minier monumental. Tous sont classés Bien d’Intérêt Culturel, mais la bureaucratie ne fait pas repousser la pierre. C’est pour cela que je t’emmène sur le terrain, pour comprendre ce qui se joue et comment, nous, simples amoureux de culture, on peut peser. Dans la section suivante, on décortique l’outil qui change la donne: la «liste rouge» elle-même. Liste rouge Hispania Nostra: alerte qui mobilise vraiment Créée en 2007, la liste rouge de Hispania Nostra met en lumière les biens en risque de disparition ou d’altération majeure. Son pouvoir? Rendre visible, médiatiser et fédérer. À Cordoue, elle recense désormais 16 éléments, derniers entrants en date: l’église de San Agustín (Montilla) et le pont califal sur le Guadiato, entre la capitale et Villaviciosa. L’été dernier, c’était le puits minier d’Espiel. Sur le papier, c’est glaçant; sur le terrain, c’est une opportunité. Car l’inscription enclenche souvent enquêtes, promesses de réhabilitation et mécénats ciblés. Voilà pourquoi des sites passent parfois en «liste verte» après sauvetage. La clé? Du bruit bien orchestré, des projets solides et une communauté vigilante. Dans la prochaine section, on atterrit à Montilla, où humidité, fraternités et littérature de Cervantes se croisent dans un même pâté de maisons. Montilla: San Agustín, Nazareno et les Camachas au coin de rue San Agustín, couvent du XVIe siècle, appartient au diocèse et souffre d’humidité; seule la chapelle du Nazareno, soignée par la confrérie locale, tient bon. Un soir de Semaine Sainte, j’ai vu les cierges éclairer ses stucs: poignante leçon de résilience. À deux rues, la Casa de las Camachas, figée depuis des années, convoque Cervantes et son «Colloque des chiens»: Montilla n’est pas un décor, c’est un roman en cours d’écriture. Ajoute l’arc et la huerta de San Lorenzo, le palais des ducs de Medinaceli: un chapelet de merveilles en souffrance. Ce qui manque? Un plan intégré, phasé, finançable. Des pas simples existent: diagnostics structurels ouverts au public, chantiers-écoles avec les artisans locaux, micro-dons assortis de visites privilégiées, calendrier d’événements pour maintenir la flamme. C’est pour cela que, dans la section suivante, on remonte au nord-ouest, vers la Sierra Morena, où un pont califal raconte la géographie politique d’alors. Pont califal du Guadiato: route, riades et mémoire en miettes Construit entre les IXe et Xe siècles, le pont califal du Guadiato reliait Cordoue à Badajoz. Il a tenu jusqu’à la fin du XIXe, puis les crues l’ont brisé. Déclaré monument national au début du XXe, il n’a jamais été reconstruit. Un matin de février, j’y ai posé la main: la pierre est chaude, le vide des arches siffle, on entend presque passer les caravanes. Ici, restaurer ne veut pas dire «faire neuf», mais stabiliser, lire le paysage et raconter la route. Trois gestes concrets peuvent faire basculer le dossier: étude hydrologique pour anticiper les crues, consolidation des piles encore en place, passerelle discrète de médiation pour que l’on comprenne sans marcher sur les vestiges. Les rivières, à Cordoue, sont des archives liquides. Dans la prochaine section, cap sur Espiel, où l’ère industrielle a laissé un squelette de fer et de béton d’une beauté âpre. Espiel: patrimoine industriel, mine fantôme et pont oublié Le puits minier d’Espiel exploitait une veine de charbon jusqu’en 1993. Depuis, sa silhouette industrielle se découpe à l’horizon, magnétique et fragile. Hispania Nostra réclame sa restauration; je plaide pour une réutilisation sobre: centre d’interprétation sur l’énergie et la mémoire ouvrière, belvédère sécurisé, parcours sonore. À quelques kilomètres, le pont de la Mocarra attend toujours sa réhabilitation promise par la Junta: on ne protège bien que ce que l’on peut rejoindre à pied en sécurité. Lier les deux dans une même visite, c’est possible: train jusqu’à Peñarroya-Pueblonuevo, puis une boucle douce entre friches industrielles et vallons verts. À l’échelle de la province, ce duo montre l’éventail des urgences: médiéval, conventuel, industriel. C’est pour cela que, dans la section suivante, je te donne une boîte à outils précise pour visiter sans abîmer et pour passer des mots aux actes. Vous pourriez être interessé par Fermin Muguruza : Rebelle un jour, rebelle toujours ? 15 février 2025 Plongez dans l’univers poétique d’Antonio Gala avec son premier recueil : une découverte surprenante de sa jeunesse. 11 décembre 2023 Visiter sans abîmer, agir sans attendre: mode d’emploi La bonne nouvelle? On peut aider, même sans millions. Quelques leviers concrets: Visiter responsable: rester hors des zones instables, privilégier les points de vue, ne jamais déplacer une pierre. Photos oui; escalade non. Soutenir localement: adhérer à Hispania Nostra, aux associations de quartier, parrainer une étude ou un relevé 3D. Créer du récit: organiser lectures de Cervantes devant la Casa de las Camachas, petites conférences in situ, podcasts de voisins. Mécénat citoyen: micro-dons récurrents, billetteries solidaires pendant les fêtes locales; informe-toi sur les avantages fiscaux possibles. Plaidoyer: écrire aux mairies (Montilla, Belalcázar, Adamuz, Fernán Núñez, Alcolea, Montemayor), demander des plans pluriannuels, suivre l’exécution. Ajoute à cela des gestes simples: signaler les dégradations avec géolocalisation, partager des sources fiables, éviter les clichés sensationnalistes. Et si tu ne sais pas par où commencer, choisis un site qui te touche et «adopte»‑le un an. Dans la FAQ ci‑dessous, je réponds aux questions les plus fréquentes. Questions Fréquentes Quels sont les 16 biens de Cordoue sur la liste rouge? Ils couvrent toute la province: église de San Agustín (Montilla), pont califal sur le Guadiato, puits minier d’Espiel, pont de la Mocarra (Espiel), pont de Pellejero (Belalcázar), couvent de San Francisco del Monte (Adamuz), ermita Torre de los Santos (Nueva Carteya), Casa de las Camachas, huerta et arc de San Lorenzo, palais des ducs de Medinaceli (Montilla), ermita de la Caridad (Fernán Núñez), palais de Doña Isabela (Alcolea), château de Dos Hermanas (Montemayor), alcubillas (Cordoue capitale), tour d’Arias Cabrera (Torres Cabrera), ancien couvent des Cinq Martyrs du Maroc. Comment visiter ces sites en sécurité et légalement? Renseigne-toi auprès des offices de tourisme et des mairies: certains sites sont sur terrains privés ou instables. Reste sur les sentiers, n’entre pas dans les bâtiments clos, privilégie les points de vue alentours. Une visite accompagnée par des guides locaux ou des associations est l’option la plus sûre et la plus instructive. Comment aider concrètement à la restauration? Adhère à Hispania Nostra ou à une association locale, participe aux cagnottes et propose tes compétences (photo, carto, traduction). Écris aux autorités pour demander diagnostics et calendrier de travaux; partager des dossiers sourcés sur les réseaux crée l’effet boule de neige indispensable. Le classement BIC protège-t-il automatiquement ces biens? Le statut BIC offre un cadre légal et des obligations de conservation, mais il ne remplace ni les budgets ni la maintenance. Sans projets, études et suivi, un BIC peut quand même se dégrader. La médiatisation par la liste rouge aide à transformer ce cadre en actions concrètes, site par site. ConservationHistoirePatrimoine 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Pourquoi les fans de Córdoba prennent l’AVE pour Málaga: l’édition de la Comic-Con qui change la donne en Europe A lire aussi Vu de l’intérieur: le duduk cordouan qui incarne... 21 septembre 2025 Tu ne l’avais jamais remarqué: la BD espagnole... 21 septembre 2025 Le secret oublié qui a façonné nos menus... 21 septembre 2025 Vu de l’intérieur: le Cervantès de Cautivo intrigue,... 20 septembre 2025 Le détail oublié qui donne du groove à... 20 septembre 2025 Vu de l’intérieur: un clip pop fait vibrer... 19 septembre 2025 Tu ne l’avais jamais remarqué : l’humour de... 19 septembre 2025 Tu ne l’avais jamais vu ainsi : la... 19 septembre 2025 Vu de l’intérieur: le vrai protocole anti‑fuite des... 18 septembre 2025 Tu ne l’avais jamais remarqué… Ziryab, l’influenceur du... 18 septembre 2025