Le détail oublié qui donne du groove à Córdoba : ‘Raíces’ de Zilah, entre reggae, R&B et mémoire du Campo de la Verdad

Une chanteuse en studio, éclairage doré, avec en arrière-plan des arches stylisées et un pont évoquant Córdoba.

TL;DR

  • 🎧 Reggae, R&B et urbano fusionnent avec une douceur très cordobèse
  • 🌉 Le clip illustré relie arches, pont et mémoire du Campo de la Verdad
  • 🔥 Un EP à venir qui promet six pistes profondes et personnelles

Raíces de Zilah t’a déjà traversé l’esprit ? Ce single mêle reggae, R&B et urbano avec une tendresse très cordobèse. J’y ai retrouvé le Puente Romano, des figures féminines… et une vraie maturité. C’est un teaser d’EP qui surprend, sincère et profondément ancré.

Raíces de Zilah, groove et héritage cordobés

Est-ce que tu savais que certains morceaux sentent une ville avant même qu’on lise le titre ? C’est l’effet de Raíces, le nouveau single de Zilah, artiste cordobèse qui a longtemps prêté sa voix avant d’oser la sienne, frontale, mature, sereine. Ici, pas de clinquant gratuit : un fil d’or relie le reggae feutré, un R&B chaud comme un soir d’été et une touche urbano qui claque juste ce qu’il faut. Le mot-clé est dans le titre : racines. Racines familiales, racines de quartier, racines de ville.

J’écoute Raíces en longeant le Guadalquivir: la basse fait vibrer la rive, la voix pose des images et, soudain, la chanson épouse les pierres. Cette sensation n’est pas un hasard. Zilah ancre son son dans l’âme de Córdoba, mais sans folklore figé. C’est l’intime qui parle, la mémoire qui respire. On devine des années de scène, de choeurs, de collaborations, puis ce déclic: maintenant, c’est son histoire. Et la nôtre aussi, si l’on a déjà traversé un pont en se demandant d’où l’on vient et où l’on va.

C’est pour cela que Raíces n’est pas qu’un single. C’est l’avant-goût d’un EP éponyme (six titres) annoncé pour le 3 octobre, pensé comme un carnet de bord où chaque page-sample raconte Córdoba autrement.

Clip illustré: ponts, arches et mémoire vivante

Le clip de Raíces est illustré, et c’est un choix fort. L’illustration ouvre des portes que le réel ne sait plus pousser: elle simplifie pour mieux symboliser. On y reconnaît des icônes — les arches de la Mezquita, le Puente Romano, la Calahorra — mais elles ne sont pas des cartes postales figées. Elles bougent, respirent, dialoguent avec des silhouettes féminines liées au Campo de la Verdad. Ce n’est pas un décor, c’est un langage visuel qui dit: “voici d’où je parle”.

Le Campo de la Verdad, rive sud du fleuve, a ce parfum de quartier qui raconte les dimanches en famille, les voisinages qui s’entraident, le temps qui passe en laissant des traces tenaces. Les figures féminines du clip ne sont pas là par hasard: elles incarnent la transmission. Dans ma propre balade dominicale, je croise souvent ces regards qui tiennent la ville debout — mères, tantes, voisines — la mémoire active de Córdoba. Le clip capte cela sans lourdeur, par touches.

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Dans la section suivante, nous verrons comment l’esthétique sonore répond à ces images: un aller-retour constant entre modernité assumée et héritage assumé, sans fausse modestie ni nostalgie mièvre.

Reggae, R&B, urbano: mélange qui sonne juste

Musicalement, Raíces fonctionne parce qu’il prend au sérieux chacun de ses ingrédients. Le reggae n’est pas un vernis : la syncope basse/batterie respire, le tempo laisse la voix raconter. Le R&B apporte la chaleur harmonique, ces inflexions vocales qui arrondissent les angles sans gommer la vérité du texte. La touche urbano, enfin, offre le relief rythmique — quelques percussions sèches, un placement de flow parcimonieux — pour que le morceau avance et ne s’endorme jamais.

Techniquement, on entend une prod minimaliste et propre: espace, clarté, pas de surmixage. C’est exactement ce qui sert la narration. Zilah a cette façon de poser sa voix comme une confidence au bord du fleuve: proche, articulée, légèrement granuleuse sur les attaques — signe d’une maturité qu’on n’invente pas.

Si l’on compare avec d’autres fusions andalouses actuelles, Raíces choisit la voie de la sobriété expressive. Pas de patchwork, mais un tissu cohérent. Résultat: une identité. Et c’est ce que recherche tout artiste qui s’affirme après des années d’ombre. Dans la section suivante, on met cette identité à l’épreuve du terrain: comment écouter Raíces pour en saisir toutes les nuances ?

Córdoba à l’écoute: parcours, lieux et astuces locales

Pour sentir la chanson dans la ville, je recommande un trajet simple: départ côté nord au crépuscule, passer sur le Puente Romano quand le ciel rosit, s’arrêter face à la Calahorra, puis rejoindre le Campo de la Verdad par les ruelles qui sentent la vie quotidienne. Mets Raíces au casque: la basse se cale sur tes pas, la voix se déploie sur les arches qui se dessinent au loin.

Quelques astuces:

  • Cherche un point calme près de l’eau: la réverb’ naturelle du fleuve renforce les graves.
  • Alterne écoute active et pause: note les mots qui reviennent, cette insistance sur les racines n’est pas un gimmick, c’est un geste.
  • Regarde le clip après la balade: les illustrations prendront un sens nouveau, presque documentaire.

Tu veux prolonger l’expérience ? Ajoute à ta playlist quelques instrumentaux roots, puis un R&B néo-soul, pour mesurer comment Raíces trouve son milieu de gamme suave. C’est là qu’elle gagne: au contact du réel, de la pierre, de l’eau et des voix qui tissent la ville. Et n’oublie pas: l’EP arrive le 3 octobre, six titres annoncés comme autant de chapitres d’une même histoire.

Pourquoi ce morceau peut compter demain

Au-delà du plaisir immédiat, Raíces propose une feuille de route pour artistes locaux: raconter sa ville sans la caricaturer, mixer sans confusion, assumer sa maturité sans posture. Córdoba a parfois souffert d’un récit “monumental” où les habitants disparaissent derrière les arches; ce titre renverse la focale: la pierre existe, oui, mais c’est la mémoire qui l’allume.

À l’heure où les scènes urbaines cherchent des singularités authentiques, l’approche de Zilah est précieuse: elle ne s’appuie pas sur le folklore comme une béquille, elle le transforme en matière vivante. C’est ce que j’appelle un son “habitée”: chaque choix de prod, de rythme, de motif visuel, sert l’ancrage.

Si tu suis la création cordobèse, garde un œil sur cet EP. Les six plages annoncées pourraient dessiner une carte intime de la ville, avec ce mélange rare de retenue et de franchise. Et quand l’authenticité rencontre la technique, la suite a souvent de la tenue.

Questions Fréquentes

Qui est Zilah et d’où vient-elle exactement ?

Zilah est une artiste originaire de Córdoba. Après des années à chanter pour d’autres projets, elle affirme aujourd’hui sa propre voix avec un son personnel, ancré dans ses souvenirs et dans la ville qui l’a vue grandir.

Quand sort l’EP ‘Raíces’ et combien de titres ?

L’EP ‘Raíces’ est annoncé pour le 3 octobre et comporte six morceaux. Le single éponyme, déjà disponible, en est l’avant-goût et fixe la direction musicale et narrative du projet.

Quel style musical retrouve-t-on dans ‘Raíces’ ?

Le titre marie reggae (pour la pulsation), R&B (pour la chaleur harmonique) et touches de musique urbaine (pour l’énergie rythmique). Le tout reste sobre, précis et très vocal.

Où a été tourné le clip et que symbolisent les images ?

Le clip est illustré plutôt que filmé, avec des motifs de la ville: arches, pont, tour, et des figures féminines liées au Campo de la Verdad. L’idée est de relier mémoire familiale, identité de quartier et patrimoine vivant.

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